Des moments clés pour le développement de la personnalité de l’enfant

Published by Camille et Olivier on

Cette semaine, Lili, créatrice du site « La panoplie du petit« , vous propose de faire le point sur les grandes étapes du développement de la personnalité de l’enfant ! En tant que parents, nous avons deux connaissances fondamentales à avoir pour être des parents plus conscients et surtout plus capables de fournir des réponses émotionnelles adaptées aux situations que nous rencontrons avec nos enfants : les besoins fondamentaux de l’enfant et les grandes étapes du développement psychologique et émotionnel de l’enfant.

 

Les grands moments clés du développement de la personnalité de l’enfant

Entre sept et huit mois

La phase de la « crise d’anxiété » commence chez les enfants. Ils différencient leur mère des autres personnes et commencent à comprendre qu’ils sont séparés d’elle ; c’est pourquoi le lien ou l’attachement devient encore plus étroit, montrant une plus grande dépendance. L’enfant ne tolère pas de se séparer de sa mère, pleure quand elle n’est pas dans son champ de vision, est constamment à sa recherche et aimerait l’avoir toujours avec lui. Cet attachement se manifeste aussi avec le père, même si l’intensité est moindre. La mère est généralement la figure principale de l’attachement, tandis que les autres sont secondaires.

L’enfant à cet âge là choisit généralement une peluche, un oreiller ou un autre objet comme « substitut affectif » ou « objet compensatoire », l’avoir à ses côtés réconforte l’anxiété qu’il ressent quand la mère s’éloigne.

L’étape  » crise d’anxiété  » est surmontée au fur et à mesure que l’enfant évolue dans les différentes dimensions de la maturité. Les acquisitions intellectuelles, motrices, émotionnelles, linguistiques et surtout affectives seront la clé du processus qui constituera la base de sa personnalité.

 

Vers l’âge de dix-huit mois

La maturation générale l’amène à développer son identité. La plus grande indépendance dans les mouvements et les actions sur l’environnement l’aide à progresser en tant qu’entité individuelle, capable de transmettre ses désirs et ses besoins. Cette période est appelée « opposition ou négativisme ». L’enfant apprend à dire « non », à l’utiliser pour exprimer sa volonté avec la satisfaction de pouvoir modifier différentes situations. L’enfant s’oppose à tout changement ou situation qui n’est pas attrayant pour lui.

Durant cette période, il manifeste également des comportements égocentriques et rebelles tels que des crises de colère. Ces traits comportementaux, bien que négatifs, sont nécessaires pour réaffirmer la conscience de soi. Leur absence peut indiquer que l’enfant continue d’être considéré comme un prolongement de la figure maternelle et non comme un être individuel ayant ses propres capacités.

 

De l’âge de deux à trois ans

L’enfant continue de dépendre des adultes. Cette dépendance diminue à mesure que l’enfant avance en maturité et en autonomie. Il peut exiger encore l’attention et l’aide des adultes de diverses façons. Cette dépendance physique est intensément complétée par une dépendance émotionnelle, de sorte que l’enfant recherche à tout moment l’approbation et l’interaction affective.

L’enfant vit dans cette période de conflit authentique et son comportement pour réaffirmer sa conscience de soi est souvent désapprouvé par les adultes. Ils oublient souvent que le mauvais comportement est dû au fait que l’enfant cherche, par l’expérience, l’orientation de ce qu’il devrait ou ne devrait pas faire, veut avant tout l’attention exclusive des personnes qui sont importantes pour lui ou simplement voir qu’il ou elle a une volonté propre.

Les conflits internes s’aggravent lorsque l’enfant trouve de l’incompréhension, des jugements de valeur à son égard, la répression des sentiments, etc… Les sentiments de culpabilité, d’insécurité, de faible estime de soi et de désorientation le conduisent à intensifier les comportements inadaptés qui ont à nouveau des effets négatifs plus importants.

 

Les comportements expressifs acquis dans la petite enfance (de 0 à 2 ans) commencent alors à refléter des personnalités individuelles avec des attitudes spécifiques, des préférences marquées et leurs propres styles de contrôle qui caractérisent l’enfant tout au long de sa vie.

Après la petite enfance, la maturation physique, la capacité croissante de différencier leur expérience et l’atteinte des résultats, les enfants stimulent le progrès dans la conscience de soi et la formation des attitudes envers soi-même.

L’enfant devient ainsi plus intéressé et conscient de sa croissance physique, des variations externes de son corps et des différences physiques entre les sexes, reconnaissant sa propre identité sexuelle. Ils ont tendance à s’inquiéter des blessures qu’ils peuvent subir.

 

L’attitude des parents face à ces changements est décisive. Faites preuve de joie pour leur croissance, pour leurs réalisations, répondre à leur curiosité sexuelle par des informations qu’ils peuvent comprendre et prendre au sérieux, répondre à leurs peurs et stimuler l’attitude positive de l’enfant envers lui-même.

La capacité de l’enfant à prendre le contrôle commence à se former lorsque le parent répond aux premières tentatives pour s’affirmer comme une personne indépendante.

 

La formation de la personnalité s’accélère entre deux et sept ans, principalement en raison du grand nombre d’habiletés motrices et cognitives qui sont acquises et qui favorisent l’autonomie et l’indépendance. Comme il fait plus de choses pour lui-même, l’enfant comprend mieux ce qui se passe autour de lui.

Les étapes du développement émotionnel de l’enfant

Les bébés passent par une série d’étapes dans leur développement émotionnel, bien que chacun ait sa propre personnalité dont nous commencerons à voir les signes très tôt. Avec l’expression des émotions, nous communiquons aux autres nos désirs, nos besoins ou nos intentions et nous attendons une réponse. Pour les bébés, cette communication est vitale car ils dépendent des adultes pour tout.

 

Premiers signes d’émotion

Les nouveau-nés expriment leurs émotions en pleurant quand ils ont besoin de quelque chose. La façon de pleurer est différente selon ce qui arrive. Si un bébé a faim, c’est un cri rythmique, si le bébé est en colère, c’est un cri arythmique et forcé. La douleur les fait exploser soudainement et bruyamment sans gémissements préalables. Si c’est la frustration qui les fait pleurer, ils le feront avec deux ou trois longs sanglots.

Au cours des trois premiers mois de la vie, les émotions les plus élémentaires peuvent être différenciées. À neuf ou dix mois, les bébés peuvent déjà ressentir et identifier plusieurs émotions à la fois. Dès l’âge de deux ans lorsqu’ils prennent conscience d’eux-mêmes, ils commencent à contrôler leurs émotions. Et vers l’âge de trois ans, les émotions avec lesquelles ils évaluent, comme la timidité ou la peur, sont éveillés.

 

Conscience de soi et tempérament

Les enfants acquièrent une conscience de soi entre un an et demi et deux ans. Avec elle, la connaissance du reste du monde se développe et des émotions conscientes telles que la timidité, l’empathie ou l’envie apparaissent. Dès l’âge de trois ans, ils acceptent déjà les règles, font des projets, s’auto-évaluent dans la société en se montrant fiers, coupables ou honteux.

 

Le tempérament est donné par la biologie et apparaît chez les bébés en même temps que les émotions. Mais cela peut changer en fonction de la réponse et de l’éducation reçues de leurs parents, cela peut aussi venir de leurs expériences vécues. En d’autres termes, la personnalité du futur adulte sera forgée à partir du tempérament naturel et du développement émotionnel du bébé.

 

Confiance et attachement

Jusqu’à un an et demi, l’enfant développe un niveau de confiance de base avec les personnes et les objets de son environnement. Petit à petit, il devra trouver un équilibre entre la confiance et la méfiance. La confiance permet de maintenir des relations intimes, mais en étant trop confiant, la personne sera influençable. Il faut développer la méfiance pour se défendre contre le danger.

Le premier signe d’attachement est en faveur de la mère ou de la personne qui s’occupe de l’enfant, avec qui l’on développe les premières expériences relationnelles. Ce lien affectif est réciproque, durable et fondamental pour le bébé, car il lui assure que ses besoins fondamentaux et sa protection seront couverts. C’est pourquoi les petits pleurent quand leur mère part et la reçoivent avec joie quand elle revient.

 

Nous espérons que ces quelques clés vous aideront et nous vous invitons à retrouver Lili sur son site « La Panoplie du Petit ».

 

 


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