S’occuper de soi et de ses enfants (dans le calme !)

Published by Camille et Olivier on

Mille mercis à Stéphanie, une de nos fidèles lectrices (nous avions publié son manifeste à propos des « mamans au foyer ») pour cet excellent résumé du livre de Sarah Napthali « S’occuper de soi et de ses enfants dans le calme ». Un livre plein de sagesse que nous allons nous procurer rapidement tellement ce résumé a fait écho en nous !

Nous nous sommes retrouvés dans pas mal de passages… pas toujours en bien !
C’est paradoxal ! Nous qui prônons les bienfaits du temps consacré aux enfants… nous leur en consacrons de moins en moins depuis quelques tempos, tellement ce blog et tous nos projets nous accaparent !

Vivre l’instant présent, être heureux… voilà le message que nous souhaitons transmettre à nos enfants. Pas si facile à faire cependant lorsque ce n’est pas du tout le message reçu de nos propres parents !

Nous espérons donc que vous ne nous en voudrez pas si la fréquence de publication d’articles diminue pendant quelque temps sur le blog, et s’il vous faut quelques fois attendre un peu avant de recevoir nos réponses à vos emails ou à vos commentaires… Nous avons vraiment besoin de nous recentrer sur nos priorités : notre couple, nos enfants et notre bonheur en famille !

S’occuper de soi et de ses enfants dans le calme

(Bouddhisme pour les mères)

de Sarah Napthali – Synthèse du livre réalisée par Stéphanie

s'occuper de soi et de ses enfants Sarah_Napthali

Nos perceptions sont très éloignées de la vérité et à cause d’elles, nous gaspillons de l’énergie à courir après un bonheur illusoire. Notre aptitude au bonheur dépend de notre état d’esprit. La responsabilité de diriger notre esprit nous incombe. Il faut gérer les émotions et pensées perturbantes. Notre seul espoir d’être des mères heureuses réside dans le développement de nos ressources intérieures pour nous enrichir, ne pas compter sur les autres pour nous aider. Il n’y a pas de sauveur extérieur, c’est à nous d’œuvrer à notre propre libération de la souffrance.

Le Bouddhisme enseigne ceci : la souffrance existe (la vie est insatisfaisante et imparfaite), l’attachement cause la souffrance, la souffrance peut cesser.

Il faut aimer tout le monde comme on aime ses enfants = de façon altruiste, sans rien attendre en retour (trop dépendre d’autrui pour notre bonheur conduit à l’insatisfaction), sans jugement, de façon absolue, avec compassion et amour bienveillant inconditionnel. Cela signifie bien écouter les autres, sans idées arrêtées, être facile à aborder, sans toujours imposer ses réponses, avec le vœu qu’ils soient heureux, en étant eux- mêmes. Cela nous apporte une clarté mentale parce que nous passons moins de temps à penser à nous-mêmes, nos propres problèmes commencent à perdre de leur importance.

Quant aux enfants, quand ils se sentent acceptés par leurs parents, quand ils sentent leur amour, pas seulement quand ils sont faciles à vivre et agréables, mais aussi quand ils sont difficiles, cela les nourrit et leur permet d’acquérir un meilleur équilibre.

De la même façon, il faut s’aimer soi-même : avec compassion, sans se sentir coupable et gaspiller notre énergie à culpabiliser. Lorsque nos pensées et nos actes sont totalement dépourvus de sagesse, il suffit d’en être conscient, d’y prêter attention au lieu de les laisser aller de l’avant à notre insu.

Certains ont tendance à abuser de la communication avec autrui, au lieu de se tourner vers l’intérieur, à toujours soumettre leurs problèmes aux autres au lieu d’essayer de trouver une solution eux-mêmes.

Vivre dans l’instant présent

Se demander toujours : « Qu’est-ce qui est important, ici », s’obliger à vivre dans l’instant présent et renoncer à fantasmer sur toutes les choses passionnantes que nous pourrions être en train de faire. C’est la pleine conscience de l’instant présent, ne pas ressasser le passé ou planifier l’avenir. C’est la conscience de tout le contenu de l’instant présent : sensations corporelles, sentiments (respiration, humeur, position inconfortable, degré de décontraction des muscles…). Se dire ce que l’on fait, au moment où on le fait, est un moyen de garder la pleine conscience de l’instant présent, sans évaluer ces moments, en refusant d’attribuer une valeur à ce que nous percevons. Nous ne pouvons changer notre passé ni dicter notre avenir. Tout ce que nous pouvons faire c’est influer sur l’instant présent, c’est donc là que nous devons investir notre conscience. Comment passerais-je ce mois si c’était le dernier ? Qu’est-ce qui compte vraiment ?

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Être conscients de nos émotions négatives

Par exemple, nous apprend à les gérer, à les maîtriser, cela nous aide à essayer d’éviter de trop nous identifier à cette émotion, à s’en détacher, pour réagir de manière plus sage et réfléchie. Réagir à des critiques de personnes, par exemple, ruine notre chance de trouver calme et bonheur. Impermanence : se dire que rien ne dure, tout passera. Nous pouvons donc supporter cette situation dans l’immédiat, il ne faut donc pas lui donner trop d’importance. Il faut accueillir les émotions négatives, les regarder passer en nous sans imaginer de scénarios cauchemardesques à propos de ce que ce sentiment pourrait nous faire faire, sans se dire qu’on ne va pas s’en sortir, alors que la dernière fois que nous l’avons ressenti, nous nous en sommes sortis. La prise de conscience de ce sentiment peut nous en guérir. Accepter l’existence de ces sentiments est le seul moyen de les transformer en états plus salutaires. Il faut observer ce que ce sentiment provoque en nous, nommer l’émotion qui surgit sans porter aucun jugement positif ou négatif, ressentir les sensations corporelles que ce sentiment provoque. Les sentiments négatifs s’emparent de nous et nous torturent, il faut donc ne pas se laisser emporter par eux.

Exemple avec la colère qui nous cause plus de dommages à nous-mêmes qu’aux personnes ou objets contre lesquels nous sommes en colère. Nous pouvons arriver à un stade dans certaines relations où le seul moyen d’avancer dans notre vie est d’accorder une amnistie, de pardonner. Nous continuons à nourrir des ressentiments, en ruminant tous les jours notre colère à cause de blessures passées. Le pardon peut sembler être une réaction irrationnelle face à un comportement dépourvu de tact, mais une fois que nous avons réussi à pardonner, nous abandonnons des sentiments et souvenirs pénibles qui nous font souffrir. Sinon nous sommes tendus, notre état d’esprit est mauvais, nous avons ensuite un mauvais karma, et souvent, nous remarquons que ce sont nos pensées qui sont le combustible de notre état de colère.

Le karma 

Vivre une expérience (ex. : la critique de quelqu’un) conduit à un sentiment (injustice, énervement), lequel dicte ensuite notre conduite, qui se transforme en habitude, qui forme notre caractère, qui se transforme finalement en destin. Nos réactions face aux évènements sont bien plus importantes que les évènements eux- mêmes

Il est utile aussi de dissimuler aux yeux de nos enfants notre anxiété au sujet de leur bien-être. Le souci peut avoir une utilité, jusqu’à un certain point. Mais bien souvent nous avons tendance à nous faire du souci bien au-delà de ce seuil, et cela ne sert à rien. Les conséquences du souci sont néfastes. Lorsque les enfants ont des problèmes, ne pas leur montrer que l’on s’inquiète, leur faire penser qu’on a confiance en leur capacité à s’en sortir, l’aider à se polariser sur leurs talents, leurs capacités pour qu’ils y puisent leur confiance en eux. Souvent nos soucis ne nous affligent pas de l’extérieur, mais de l’intérieur (croyance irrationnelle). Si nous pouvons maîtriser notre esprit, nul ne peut nous aider davantage que notre esprit. Nos efforts pour que nos enfants se sentent toujours bien, leur nuisent, car ils sont moins armés pour lutter contre les problèmes qu’ils rencontrent.

La méditation

Elle permet de se distancier de nos pensées négatives, créant une distance entre elles et nous, pour relativiser, trouver la tranquillité de l’esprit en nous concentrant sur notre respiration. Puis se pencher sur le problème avec un état d’esprit d’investigation pour examiner les faits objectivement, sans se laisser embarquer par les pensées et émotions fortes, en prêtant attention à nos réactions et à leur façon d’alimenter le problème.

meditation

La cause de la souffrance est le désir

,Les objets de notre désir ne nous apportent pas de paix. Nous considérons nos désirs comme des tremplins sur la voie du bonheur et de ce fait, nous négligeons la possibilité de bonheur dans l’instant présent = nous ne sommes jamais satisfaits. Une vie libre de désir ne signifie pas une vie sans efforts, aspirations ou même souhaits. La souffrance commence lorsque nous faisons de nos buts des exigences et besoins (sentiments d’anxiété et de frustration si nous ne l’obtenons pas). Même quand nos désirs sont comblés, nous ne trouvons pas de bonheur durable et alors, nous nous créons de nouveaux désirs. Nous nous attachons : l’attachement cause la souffrance. Il faut transformer nos exigences en préférences : « Ce serait bien si…mais je n’en mourais pas si ce n’est pas ainsi »

Équanimité = être calme en toutes circonstances, capacité à appréhender tous les aspects de notre vie avec acceptation et patience plutôt qu’avec des réactions extrêmes. Quand arrive un évènement qualifié de « mauvais », nous pouvons le gérer et ne nous laissons pas déstabiliser = accepter l’imperfection, être tolérant, prendre la vie comme elle vient (ex : l’ordre à la maison, le calme absolu, quand on a des enfants). Si quelque chose de bon arrive, nous ressentons de la joie sans être dépendants de cet évènement, attachés à lui pour être heureux (ne pas laisser notre bonheur dépendre de ces évènements).

Écouter avec retenue 

Maintenons nos pensées et opinions le plus possible à l’intérieur de nous, de façon à pouvoir nous concentrer au maximum sur la version de la réalité de la personne qui parle. Lorsqu’un parent permet à un enfant de vivre une gamme complète d’émotions, celui- ci peut se développer normalement sans esquiver tout ce qui est désagréable. Parfois les préoccupations sont ridicules à nos yeux d’adultes, mais les enfants les considèrent comme très sérieux, il faut donc laisser notre point de vue d’adulte de côté et examiner le problème du point de vue de l’enfant, prendre au sérieux ses préoccupations, sinon l’enfant a l’impression que sa version de la réalité est sans importance ou dépourvue d’intérêt. Quand notre enfant est perturbé, accordons-lui un temps où il peut parler sans interruption, ne dire que peu de mots, l’encourager à poursuivre. Il est difficile de résister à la tentation de l’interrompre pour lui donner une solution instantanée, mais il le faut, car l’enfant a surtout besoin d’être entendu. On paraphrase ce qu’il ressent, on reformule, on ne pose pas des tonnes de questions avec des tonnes de commentaires. Même si nous ne sommes pas d’accord, il faut prêter écoute à la réalité de la personne qui parle.

Les enfants ont le droit d’avoir toutes sortes de sentiments, même très intenses, il faut juste qu’ils comprennent qu’il y a des comportements inappropriés. Enrichir leur vocabulaire des émotions et sentiments leur permet de mieux comprendre ce qu’il se passe en eux pour trouver une solution par eux- mêmes. « Que penses- tu que tu devrais faire ? Tu as déjà essayé quelque chose ? Ça a fonctionné ? »

Ne pas s’emmurer dans nos opinions et rejeter tous les autres points de vue

L’attachement à nos opinions est dangereux. Parfois le mieux, le plus sage, c’est la retenue, au lieu de se sentir obligé d’exprimer son point de vue tranché pour défendre une conviction personnelle à laquelle on tient, sans écouter autrui avec l’ouverture d’esprit nécessaire, en exprimant hâtivement notre opinion sans considération pour les complexités de la situation.

Le bonheur profond et durable doit venir de l’intérieur. Celui provenant de sources extérieures est souvent temporaire. Le but de beaucoup de gens est de se créer une image d’eux positive, être dignes d’estime, appréciables, se souciant de l’opinion d’autrui à notre égard, cherchant l’approbation des autres… De toute façon, notre esprit renferme plusieurs personnalités : parfois colériques, parfois pleins de compassion, etc. Inutile donc d’essayer de se créer UNE image de soi. Au lieu de se demander : « Comment dois- je réagir face à cette situation ? », se demander « Que requiert cet instant ? ». Notre conscience de notre image, notre égocentrisme ou notre quête d’estime de soi peut nous faire rater de belles occasions.

La capacité de voir CE QUI EST, et non ce que nous croyons être vrai

Cela nous permet de discerner le moment où nos pensées et nos actions ne sont pas synchro avec ce que nous savons être vrai. Même quand notre intellect nous permet de voir une vérité comme « La beauté n’apporte pas le bonheur », nos actes suggèrent souvent que nous ne comprenons pas cette vérité du tout. Nous devons examiner avec attention nos pensées pour pouvoir déceler ces disparités entre ce que nous savons être vrai et notre manière de vivre : Pourquoi ai-je ce sentiment ? Pourquoi est- ce que ce serait résolu en faisant … ? Quand nous voyons clairement nos illusions, nos perceptions erronées disparaissent.

Méditer

Cela procure de l’énergie, en ressourçant, du calme pour gérer les émotions négatives, nous aide à comprendre que vivre en étant axé sur les tâches à accomplir nous prive de l’expérience essentielle qui consiste à être totalement présents, améliorant notre vie sur le plan émotionnel, physique, psychologique. Il faut se détendre et observer sa respiration : le processus et les sensations qu’il provoque. Quand notre attention erre, la ramener patiemment sur notre respiration, sans commentaire mental, ou lui attribuer un nom, en se le répétant : « peur, peur, peur… » (Développer notre capacité à nommer nos processus mentaux pour augmenter notre contrôle sur eux). Porter progressivement notre attention sur les différents points de notre corps en relâchant toutes les tensions que l’on y rencontre, en commençant par le crâne, les muscles faciaux, le cou… Un des buts peut être d’observer nos pensées en pleine conscience sans nous laisser entraîner par elles, pour nous débarrasser de nos croyances et comportements défaitistes, pour appréhender ce qui se passe vraiment en nous, être conscients de nos réactions habituelles, pour les modifier.

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Si vous souhaitez réagir à ce résumé du livre de Sarah Napthali « S’occuper de soi et de ses enfants dans le calme »… n’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous !


13 Comments

Fabienne · 20 février 2014 at 16 h 21 min

Suite à la lecture du résumé, je viens de commander le livre !! Je pense qu’il va m’apporter beaucoup en complément des livres d’Isabelle Filliozat « Il n’y a pas de parents parfaits » et « Au coeur des émotions de l’enfant » que je parcoure dès que j’ai un moment ou dès que je sens que je m’égard.

Claire · 20 février 2014 at 21 h 41 min

Tout ce qui est écrit est plein de bon sens tout comme ce qui est dit sur l’éducation positive, mais la réalité me rattrape au quotidien entre un job prenant (le mot est faible), une organisation toujours à flux tendu. Aussi la mise en application des grands principes écrits par Isabelle Filliozat, Maria Montessori, Catherine Dumonteil-Kremer, Adèle Faber et Elaine Mazlish (je fais la liste pour leur rendre un véritable hommage) est vraiment très difficile et pourtant j’y crois et cherche en permanence à les mettre en application.

    Camille et Olivier · 21 février 2014 at 14 h 26 min

    La mise en place de tout cela demande en effet une vraie remise en cause personnelle, un travail sur soi, sur ses priorités, etc. Ce n’est pas forcément facile (poids de son propre passé), et il est clair que cela ne se fait pas du jour au lendemain !

Pascale · 21 février 2014 at 9 h 41 min

Je suis en pleine lecture de ce livre que j’apprécie énormément. Encore merci pour tous les articles publiés sur ce blog, tout cela m’aide beaucoup au quotidien

Celine B · 23 février 2014 at 21 h 22 min

je ne vais pas commander le livre, mais je vais le recommander à la bibliothèque, ainsi il pourra servir à plusieurs parents (dont moi). j’ai déjà les livres d’Isabelle Filliozat à lire (entre autre).
mais cet article vient à point car j’ai une connaissance qui organise tous les dimanche en fin d’après-midi une séance de méditation, et justement je me demandais si je n’allais pas m’y rendre… je vais donc me motiver pour y aller dimanche prochain
🙂

christophe · 30 mars 2014 at 14 h 24 min

bonjour ,je viens de lire cet article que j’ai trouvé très enrichissant .Je suis papa de six enfants ,très heureux ,je suis comblé en amour.Cet article me renvoie mes défauts ,ce n’est pas facile d’être parfait .Une profonde remise en question est vraiment nécessaire pour accéder au bonheur de chacun. cordialement

Marc · 9 juin 2015 at 0 h 18 min

C’est vrai que ce n’est pas toujours évident de rester calme quand on doit faire face à un quotidien de parent. Très bon article ! Merci.

Angélique Mathieu · 8 février 2017 at 17 h 21 min

Le sujet du pardon est toujours délicat et compliqué à mettre en oeuvre.
Je me suis toujours posée la question de savoir si j’y arriverais un jour si quelqu’un m’avait fait beaucoup de mal.

Et pourtant tous ceux qui ont réussi à pardonner à quelqu’un quelque chose de grave, se disent profondément libérés de leur lien de souffrance.

Ça peut prendre parfois toute une vie malheureusement. 🙁

dj toulouse · 18 mars 2017 at 9 h 23 min

D’excellentes informations que j’ai envoyé à ma cousine, jeune maman en quête de conseils !

mansour Mansour · 31 mai 2018 at 16 h 58 min

Que vouliez -vous que je vous dises ?Cet étalage agréables de services que vous rendez à des simples personnes comme moi qui n’ont moyens de recherche; sauf ce refuge qui ‘est cher pour moi .Merci ,merci ,merci…

S'occuper de soi et de ses enfants (dans le cal... · 20 février 2014 at 12 h 13 min

[…] Apprendre à s'occuper de soi et de ses enfants… dans le calme ! Voici tout l’intérêt du livre de Sarah Napthali, résumé dans cet article !  […]

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