Comment arrêter de juger son enfant (et de se juger soi-même par la même occasion) !

Published by Camille et Olivier on

Comme annoncé lors de sa sortie, je lance aujourd’hui un concours pour vous faire gagner un exemplaire de mon livre « Les Super Parents… c’est Vous ! ».

Pour participer c’est super simple, il vous suffit de :

Vous avez jusqu’au mercredi 18 octobre pour participer. Les 5 gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort et si elles(ils) le souhaitent, je serai ravi de leur dédicacer mon livre !

En attendant les résultats mercredi prochain, je vous laisse d’ailleurs avec un nouvel extrait du livre, où je vous livre une des clefs majeures qui nous ont permis d’atténuer les rapports de forces dans la relation avec nos enfants.

C’est un message que nous avons jusqu’ici peu diffusé via le blog et nous serions ravis de savoir ce que vous en pensez ! N’hésitez pas à nous laisser un commentaire pour ouvrir la discussion 😉

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 Extrait du livre « Les Super Parents… c’est vous ! » – Partie 3 – Chapitre 1 : Passer du rapport de force à une relation saine

 Arrêter de juger son enfant (et de se juger soi-même par la même occasion !)

Très souvent, nous sommes amenés – nous, parents, mais
aussi toutes les personnes de notre entourage – à
poser des
jugements sur notre enfant : « Il est trop sensible », « Elle est
excessive », « Elle est trop gentille »… Ils sous-tendent l’idée
que nous n’acceptons pas notre enfant tel qu’il est, et que
nous aimerions le changer. Or, l’enfant a besoin du soutien
de ses parents pour se construire et s’affirmer. Si vous le jugez
constamment,
il ne fera que se remettre lui-même en question
en permanence.

Quand vous jugez, vous opposez le « bien » et le « mal »,
avec le constat implicite que les deux s’opposent. En réalité, le
bien et le mal fonctionnent ensemble. L’un vit grâce à l’autre.
Sans bien pas de mal, sans mal pas de bien. Deux polarités
nécessaires au principe vital. Nous n’aurions pas conscience
que certaines choses sont « bien », « agréables », si nous ne
vivions pas des choses « pas bien », « pas agréables ». Nous
ne pourrions pas connaître la sensation de fierté, de gratitude
à devenir des parents plus conscients et respectueux, plus
informés, si nous n’étions pas passés par une période où nous
étions insatisfaits de nous-mêmes.

Derrière un jugement se cache toujours une blessure, une
peur pour soi, qu’elle soit consciente ou non. « Les jugements
portés sur autrui sont des expressions détournées de nos
propres besoins inassouvis », écrit le Dr Marshall Rosenberg,
créateur de la communication non violente (CNV). En réalité,
le jugement que nous portons sur les autres est le même
que celui que nous portons sur nous-même, et que les autres
portent sur nous. Cette grande loi spirituelle – le triangle de
la vie – ouvre un nouveau chemin de compréhension vers
soi-même.

Le triangle de la vie

Grâce à cette théorie, Lise Bourbeau met en évidence le
jeu de miroir au sein de nos relations. Ce triangle a trois
côtés de même longueur, de même intensité. Chaque
branche représente un aspect de la relation : Moi avec moi –
Moi avec les autres – Les autres avec moi.
« Je me traite, comme
je traite les autres, et comme les autres me traitent ».
« J’aime les autres, comme les autres m’aiment, et comme je
m’aime ».
Cette règle peut s’appliquer à toutes nos relations : « Je
juge l’autre d’être exigeant envers moi – je suis moi-même
exigeant envers mes enfants – et exigeant envers moi-même» ;
« Je juge ma fille d’être trop sensible – certainement
parce que je n’accepte pas ma propre sensibilité –
et c’est ce qu’elle me reproche également » ; « Je rejette
– je me rejette – je me sens rejeté » ; « J’abandonne – je
suis abandonnée – je m’abandonne » ; « Plus je me juge
– plus je juge les autres – et plus ils me jugent »…

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Pour sortir de ce triangle, il est important d’identifier ces
jugements et de faire le lien avec sa propre histoire. Souvent
sous forme de petite voix dans votre tête, ces jugements sont
l’expression de votre mental, qui ne fait que vous rabâcher
les mêmes choses depuis des années. Appliquez-les ensuite
au regard que vous portez sur votre enfant : « Est-ce que
le jugement que je porte aujourd’hui sur lui est un message
que j’ai pu ancrer dans mon enfance ? Un conflit intérieur
ou direct en lien avec mes parents ? Avec l’école ? Est-ce
que ces jugements que j’ai intégrés comme un qualificatif
de moi-même sont vraiment la globalité de ce que je suis ?
Est-ce qu’ils sont toujours valables aujourd’hui ou juste une
étiquette héritée du passé ? »

Et si nous élargissions un peu notre vision ? Ces jugements
viennent nous montrer les parties en nous qui demandent à
être accueillies, reconnues. Mais ils ne nous définissent pas.
Ils ne sont qu’une partie de la représentation que nous avons
de nous-même. Il y a en chacun de nous
une part d’ombre
et de lumière. Ce n’est que lorsque l’on peut accueillir cette
part d’ombre sans jugement, sans accusation – « O.K., elles
sont là, elles font partie de moi, de mon histoire. Elles font ce
que je suis aujourd’hui » – que l’on peut s’accepter dans sa
globalité, et par ricochet accepter l’autre comme il est. C’est
un changement intérieur qui se fait tout seul ! Le triangle alors
s’inverse… « Je m’accepte comme je suis – alors j’accepte
l’autre comme il est – et l’autre m’accepte comme je suis » ;
« J’accepte mes parts d’ombre – j’accepte celles des autres –
et les autres acceptent les miennes ».

À méditer

Une réaction exacerbée de notre part vis-à-vis de notre
enfant vient nous montrer qu’il y a un besoin non satisfait,
une part de nous qui ne se sent pas reconnue.
L’enfant
est en ce sens notre plus beau miroir ! Il est aussi un
véritable outil de guérison ! Il nous reflète à merveille
– par ses comportements, ses attitudes –, toutes les parties
de nous que nous jugeons, étouffons, rejetons…


4 Comments

Evan Boissonnot · 13 octobre 2017 at 6 h 13 min

Bonjour

Extrait bien choisi je trouve ! En plus, ça confirme mon envie de pouvoir lire ton livre !

C’est grâce à mon enfant que j’ai, avec mon entreprise, le plus grandi.
Je pense qu’en plus d’avoir un besoin qui n’est pas exprimé, il existe aussi une autre explication :
– la peur que notre enfant souffre plus tard de ce que l’on juge de lui.

Un lien existe, c’est certain, avec les peurs que l’on a nous aussi, mais tout n’est pas ramené à un sentiment égoïste.

Il existe bien une peur altruiste, empathique, où l’on se demande, où l’on craint pour son enfant.
Nous émettons alors un jugement, car il se peut que nous n’ayons pas l’habitude de parler CNV.

(je recommande dans ces moments là de lire le livre de Marshall Rosenberg : https://www.papa-et-patron.fr/carnaval-darticles-le-livre-qui-a-change-ma-parentalite-les-mots-sont-des-fenetres/)

Au plaisir
Evan

Coralie · 13 octobre 2017 at 16 h 23 min

Extrait très intéressant.
Je médite en particulier le tout début : plus on juge l’enfant, et plus lui passera de temps à se remettre en question.
Souvent, c’est le but recherché : le parent fait un reproche qui doit amener l’enfant à se remettre en question avant de se corriger. Mais si on reste sur l’idée que notre sentiment traduit notre besoin inassouvi, le message est tout différent.
Merci.

Caroline Muller · 13 octobre 2017 at 20 h 18 min

Un extrait qui donne vraiment envie de poursuivre la lecture… merci !
Je crois que je n’ai jamais autant grandi et évolué depuis que je suis maman ! J’exerçais pourtant les métiers d’auxiliaire de puériculture et de sophrologue spécialisée en périnatalité mais ma plus grande expérience c’est celle que je vis au quotidien avec mon p’tit gars.
C’est un bel ouvrage, je pense, que celui que vous placez entre nos mains.

Bien à vous

Chang · 23 octobre 2017 at 11 h 15 min

Bonjour,

Merci pour cet extrait, ça donne matière à réflexion.

Il est toujours difficile de se rendre compte que notre manière d’éduquer et directement lié à notre enfance. En travaillant sur moi-même je réalise mieux comment j’ai grandi et prend du recul par rapport à ma propre éducation. À nous ensuite de décider de nos propres valeurs, celles que l’on veut transmettre.

Ensuite vient le pouvoir des mots, c’est souvent sans se rendre compte que l’on assimile nos enfants à leur émotions « tu es pleurnichard » plutôt que de dire « tu te sens triste ». Tout ça peut affecter leur vie d’adultes. Prenons le temps de réfléchir à ce que l’on dit, l’impact de nos mots est énorme.

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