Comment répondre aux grandes questions des petits ?

Published by Camille et Olivier on

 

Nous nous trouvons parfois bien démunis devant les questionnements de nos enfants et nous ne savons pas toujours comment réagir et répondre, nous avions donc envie de vous partager quelques pistes pour répondre aux grandes questions des petits.

 

Répondre aux grandes questions de nos petits

Ne pas sous-estimer la lucidité des enfants sur les sujets graves

Les enfants sont souvent beaucoup plus lucides que nous ne l’imaginons sur les grandes questions de la vie. Cʼest notamment vrai pour les sujets comme la mort et la maladie.
Rapidement, même petits, ils perçoivent l’imprévisibilité de la maladie et de la mort et leur gravité.
Essayer de les rassurer en disant «Mais non, je ne vais pas mourir», «Mais non tu ne vas pas mourir», «Mais non tu ne vas pas être malade» est souvent inutile : ils savent que ce nʼest pas vrai et qu’il est possible que eux ou leurs proches tombent malades ou meurent.

 

Tenter de les rassurer n’est pas toujours la meilleure solution

Tenter de les rassurer peut d’ailleurs avoir 2 effets contre-productifs :

– Soit les enfants comprennent que nous n’osons pas leur en parler et penseront que ça ne vaut pas la peine d’aborder ces sujets avec nous.
– Soit les enfants pensent que les choses sont encore plus graves que ce quʼils imaginaient et sʼinquiètent encore plus.
Mieux vaut donc être réaliste, sans tomber dans la panique, mais simplement reconnaître que leurs questions et leurs craintes sont légitimes et humaines.

 

En pratique :
  • Renvoyer la question : «Ah tiens, cʼest une question intéressante. Et toi, tu en penses quoi ?», «Ah oui… à ton avis, pourquoi ?».
  • Rester concret et pratique dans nos réponses : Un enfant a besoin de se représenter visuellement les choses, comme sʼil pouvait les dessiner. Les explications trop abstraites ou trop conceptuelles sont difficiles à intégrer pour eux.
  • Reformuler la question derrière la question : «Tu te demandes ce qui se passerait si on était morts?»
  • Légitimer son questionnement : «C’est vrai que ça fait peur. On se demande ce qui va se passer après».

 

Gérer nos propres émotions et nos propres limites

Certains sujets sont difficiles à aborder pour nous, du fait de notre propre histoire et de nos propres limites. Ce n’est pas forcément un problème. Les enfants n’ont pas besoin de penser que leurs parents ont la réponse à toutes les questions.
Ils nous seront reconnaissants d’avoir su admettre que nous n’étions pas la meilleure personne pour répondre à leurs questions sur tel ou tel sujet en particulier. On peut faire appel à une autre personne qui sera plus à l’aise.

 

Cette personne peut être un proche (famille, ami, …) en qui l’enfant aura confiance et qui saura aborder ce sujet en accord avec les valeurs que nous souhaitons transmettre à notre enfant. Ce peut être aussi un professionnel : enseignant, psy, médecin, etc.

 

En pratique : «c’est difficile pour moi de te parler de ça. Si tu veux, on peut demander à X ou Y, il pourra mieux t’aider que moi.»

 

Comment répondre aux questions de nos petits

 

Laisser l’espace à l’enfant pour trouver ses propres réponses

Lorsqu’un enfant pose une question, il n’a pas forcément besoin d’obtenir une réponse. Parfois, il a simplement besoin d’apprendre à trouver ses propres réponses.
En renvoyant la question à l’enfant, on apprend aussi beaucoup sur ce qu’il s’est déjà imaginé, comment il voit les choses. On pourra alors lui donner une réponse plus compréhensible pour lui et adapter nos explications à ce qu’il sait déjà et a déjà compris. Quand on lui donne des explications qui ne collent pas avec ce qu’il pensait, l’enfant est déstabilisé et ne comprend plus rien.

 

Chercher la question cachée derrière la question

Lorsqu’un enfant pose une question, parfois il veut seulement comprendre et parfois il y a derrière tout ça une autre question plus importante ou en tout cas différente. Un enfant qui pose une question sur la mort ne veut pas forcément savoir ce qu’est la mort mais se pose peut-être des questions sur ce qui va se passer pour ceux qui restent par exemple. Ne pas répondre, mais l’accompagner dans la découverte de la question derrière la question, permet de répondre à la bonne question. Tant qu’on n’a pas répondu à la bonne question, les interrogations reviendront.


 

Le contenu de cet article est extrait du tout nouveau pack des « Fiches Outils des Supers Parents »… qui prend forme et que nous espérons pouvoir vous présenter  en fin d’année ou tout début d’année prochaine !

Nous vous partagerons très bientôt le contenu détaillé de ce pack de Fiches Outils… et nous aurons certainement besoin de votre aide pour en choisir le nouveau logo.

En attendant, n’hésitez pas à télécharger la Fiche dont est issu cet article :

Et vous, quelles sont les questions de vos petits qui vous ont mis en difficultés ?
N’hésitez pas à les partager avec nous en commentaire !

4 Comments

Maude · 22 novembre 2022 at 18 h 03 min

Nous avons eu la fameuse question de notre fille de 6,5 ans sur l’existence du père Noël. Elle voulait la vérité et nous a dit qu’elle ne serait pas déçue de la réponse quelle qu’elle soit. Nous lui avons donc expliqué que le père Noël n’était pas ce vieux bonhomme barbu mais plutôt une idée de partage et d’offrandes en période de fin d’année. Et elle a très bien pris l’information 🙂

    Julie · 23 novembre 2022 at 7 h 35 min

    Et oui quand les enfants sont prêts à entendre les réponses, ça se passe bien en général !
    Merci pour ton partage d’expérience Maude ! ❤️
    Bien à toi,
    Julie – Equipe les Supers Parents

Valérie, Madame Pas de Soucis · 27 juillet 2023 at 16 h 10 min

Je suis tout à fait d’accord avec le fait qu’il est bon que l’enfant sache qu’on n’a pas les réponses à tout, même nous les adultes !
Et qu’on a le droit d’être dans l’émotion, et de chercher des réponses ou du soutien auprès des autres.
Notre fils de 6 ans a été confronté pour la première fois cet hiver à la mort d’un être cher : nos deux chats sont partis à 6 mois d’intervalle, qu’il voyait un peu comme ses petits frères. Questionnements et tristesse étaient plus que présents, pour lui mais aussi pour nous ! Il semble avoir été un peu apaisé par le fait que nous non plus on ne savait pas, mais que nous aussi on était triste. Parfois on n’a pas les réponses, mais ce qui fait avancer c’est de partager ses doutes et ses peurs, et d’être ensemble pour aller de l’avant !

    Julie · 28 juillet 2023 at 11 h 15 min

    Bonjour Valérie,
    Merci pour ce précieux partage d’expérience.
    A très vite,
    Julie de l’équipe Les Supers Parents

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