7 astuces pour faciliter le départ du parc 

Published by Camille et Olivier on

Aller au parc est souvent pour l’enfant un moment de plaisir. Il se défoule, il joue avec ses amis, il profite du toboggan, et tout à coup, c’est l’heure de partir, et nous l’arrachons à son jeu pour rentrer à la maison… Parfois, cela se passe très bien, et parfois cela se transforme en crise. Coralie du blog « Les 6 doigts de la main » vous livre quelques astuces pour éviter les difficultés.  

 

1- Anticiper 

La première astuce, sans doute la plus efficace, c’est de ne pas prendre notre enfant par surprise ! Rien de pire que d’être interrompu en plein jeu.  

 

Lorsque nous voyons que l’heure approche, il faudra donc prévenir notre enfant que le retour à la maison approche. Il y a plusieurs méthodes pour cela.  

On peut lui annoncer les minutes restantes, sous forme de compte à rebours : “on part dans 10 minutes”, “on part dans 5 minutes”… 

Je conseille cependant de fonctionner plutôt en termes d’activité. Pour deux raisons.  

D’abord, parce que notre minute finale risque encore de tomber au milieu de quelque chose, ensuite parce que l’écoulement des minutes n’est pas un concept très clair pour un enfant jeune.  

Fonctionner en termes d’activité, cela signifie qu’au lieu de compter les minutes restantes, nous parlerons par exemple de tours de toboggan !  

 

Et rien ne nous empêche de combiner alors nos conséquences : nous pouvons l’impliquer dans la décision en lui proposant un choix :  

“Ça y est, ça va être l’heure de rentrer. Est-ce que tu préfères faire encore un ou deux tours de toboggan avant qu’on parte ?” 

2- Respecter ce quon a dit 

Pour que l’accord passé avec notre enfant sur le nombre de tours de toboggan restants soit crédible, il faut qu’il ait confiance en notre parole.  

Que cette rigueur vaille pour nous autant que pour lui.  

Cela veut dire en particulier qu’il n’est pas question de se lancer, au moment du départ, dans une conversation interminable avec une autre maman… A nous de nous montrer aussi fiable que ce que nous lui demandons.  

 

Non seulement, il faudra dans ce cas interrompre notre conversation, mais c’est même une merveilleuse occasion à saisir de montrer l’exemple. N’hésitons pas alors à dire clairement à notre amie “Excuse-moi, nous reprendrons cette conversation à un autre moment, parce que doudou a terminé ses 2 tours de toboggan, c’est le moment où nous avions décidé de partir.” 

3- Sapprocher 

Malgré l’accord passé, il est naturel que notre enfant soit encore réticent… Il sera plus facile d’être en lien avec lui si nous avons fait la démarche de nous approcher.  

La distance risque de nous forcer à crier, ce qui n’augure rien de bon, ni pour lui, ni pour nous, au cas où l’enfant ne respecte pas l’accord.. Nous serons alors beaucoup plus facilement tenté d’ajouter de l’agressivité à nos cris que si nous sommes en position de le rediriger avec douceur vers le bon chemin.  

4- Valider le sentiment 

Dans ce cas où le départ s’avère douloureux, nous n’hésiterons pas à revenir aux fondamentaux en validant le sentiment de notre enfant. Un simple “Pas toujours facile de partir, hein ?” est parfois suffisant.  

Ce sera à vous d’en trouver votre version, avec vos mots.  

Cela peut être :  

“J’ai l’impression que tu t’es sacrement amusé aujourd’hui, tu n’avais pas envie que ça se termine.” 

ou bien  

“Je sais que tu aurais bien aimé pouvoir faire aussi un autre tour sur la balançoire. Tu crois que tu commenceras par ça, demain ?” 

L’enfant sait alors qu’il est compris, et cela change tout. 

5- User de fantaisie 

L’autre jour, j’ai vu un papa prendre sa fille sur l’épaule en sortant du parc. La fille en question ne voulait pas partir, et cela faisait déjà un bon moment que le père lui répétait “ça y est, on y va !”… Je pense donc que le geste, au départ, était né d’une nécessité de la sortir physiquement.  

Cependant, il a fait cela sans aucune agressivité, et, tandis qu’elle commençait à râler, il était déjà passé en mode ludique. Il s’est mis à la faire rebondir sur son épaule en inventant une histoire. En moins de trente secondes, la petite fille s’est mise à rire, ravie à présent de quitter le parc avec son père.  

6- Se projeter ensemble dans la suite 

Tout en partant, la main dans la main, nous facilitons la transition en parlant de ce qui va suivre. “Tu sais ce qu’on va faire en arrivant à la maison ?” 

Cela peut être l’occasion de parler de ce qu’il y aura pour le dîner, du jouet qu’il faudra mettre dans la baignoire ce soir-là… n’importe quel détail qui concerne la suite, pour aider l’enfant à se projeter dans ce qui vient.  

7- Accepter la fatigue 

Lorsque vient l’heure de quitter le parc, souvent, la journée a été longue. Notre enfant est déjà bien fatigué. C’est souvent la raison principale pour laquelle le départ peut se transformer en dispute. En tenir compte est important, cela peut nous aider à lâcher prise sur certains points.  

Ainsi, observons notre enfant pour juger de ce que nous pouvons lui demander à ce moment-là. Peut-être que ce ne sera pas le meilleur moment d’insister pour qu’il mette ses chaussures seul, ou qu’il aille chercher le pull qu’il a oublié… Nous trouverons un autre moment pour développer ces compétences !  

 

Ah, et puis, une dernière chose : c’est également le moment d’accepter notre propre fatigue. Alors, si l’on sent que cela risque d’être un peu compliqué, n’hésitons pas à prendre d’abord une minute pour fermer les yeux… et respirer ! 

 

Avez-vous également des astuces à partager ?


7 Comments

Archi Prep · 8 octobre 2018 at 20 h 36 min

Super l’article, si je me souviens de tout ça (7 points c’est pas gagné !) je devrais mieux m’en sortir à l’avenir.
Le principal problème pour moi, c’est surtout la gestion de l’enfant fatigué et après le parc c’est souvent le cas.

    Coralie · 16 octobre 2018 at 12 h 40 min

    C’est un point tout à fait valable ! Est-ce que l’option, si la fatigue est trop forte, ne pourrait-elle pas être de ne même pas passer par le parc certains soirs, afin de baisser le rythme ?

Caro · 12 octobre 2018 at 16 h 23 min

Tres bien cet article !
Il peut s’adapter au depart de chez les copains aussi ?

    Coralie · 16 octobre 2018 at 12 h 41 min

    bien sûr ! Tout est transposable.

Nath nutri-momes · 29 octobre 2018 at 21 h 51 min

Merci pour cet article qui me conforte dans le fait que je fais au mieux, même si ce n’est pas toujours facile 😉

J’utilise aussi la première astuce pour la nourriture. Par exemple avec mon dernier de deux ans, quand il reçoit plusieurs biscuits ou morceaux de fruits, je l’avertis toujours en lui donnant le dernier que ça sera le dernier. Pareil quand je lui lis des livres. Je lui explique quand ça sera le dernier.
Et, en général, il l’accepte assez bien.

Zoe · 15 février 2019 at 11 h 13 min

Merci pour ces conseils astucieux ! Chez moi, ce n’est pas le départ du parc qui pose problème, mais l’heure de sortir du bain. Il y a toujours des crises lorsque je dis à mon fils qu’il faut vider la baignoire et sortir de l’eau !

Camille · 21 mai 2019 at 15 h 30 min

J’utilise toujours la première méthode et pour la majorité des activités, idem d’ailleurs que dans le commentaire de Nath (c’est le dernier … ).
Ce qui marche bien avec les miens quand l’heure est arrivée et qu’ils continuent à se balancer par exemple c’est « je commence à avancer tu me rejoins » ils se sentent acteur de la démarche et finissent toujours par arriver rapidement

Laisser un commentaire

Avatar placeholder

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.