L’instruction en famille… concrètement !

Published by Camille et Olivier on

Ca y est !! Nous venons de sauter le pas… plus tôt que prévu finalement.

Lou et Lili ne retourneront en effet pas à l’école après la fin des vacances d’avril 2016 !

Comme la décision s’est prise de manière un peu précipitée… nous n’avons pas eu le temps de nous organiser complètement… alors ça va se faire petit à petit et soyez sûr que nous vous parlerons fréquemment sur le blog de nos tâtonnements, de nos succès comme de nos échecs… en bref de notre expérimentation de cette nouvelle façon de vivre… tous ensemble.

Et avant de vous livrer bientôt notre propre expérience, nous sommes ravis de partager avec vous aujourd’hui celle d’Édith Fortin-Muet, qui pratique l’instruction en famille avec ses 4 enfants depuis de nombreuses années !

Cet entretien a été réalisé par Blandine Gatel, du blog Familles connectées, que remercions tout particulièrement d’avoir la gentillesse de le partager avec nos lecteurs !

Le retour d’expérience sur l’instruction en famille d’Édith Fortin-Muet
(interview par Blandine du Blog Familles connectées)

 

Blandine : Bonjour Édith, j’ai eu l’occasion de te rencontrer il y a quelques mois lors d’un atelier Gordon « Mieux communiquer en famille » que tu animais à Toulouse.

J’ai particulièrement apprécié la diversité de tes ressources tout au long de ces quatre jours. Il faut dire que ton parcours est d’une grande richesse, tant dans les formations que tu as suivies, que dans ton expérience personnelle et professionnelle des relations humaines.

D’un point de vue personnel justement, j’avais envie de te recontacter pour avoir ton retour d’expérience sur une pratique que tu expérimentes depuis de nombreuses années : l’instruction en famille.

Mais avant ça, peux-tu te présenter ?

ecole a la maisonEdith : J’étais un pur produit de l’école : je faisais partie des bons élèves, de celles et ceux qui écoutent attentivement les autres, et qui obéissent. Il y a quelque temps, me présenter, laisser des traces écrites me terrifiait. Je me retrouvais très vite tétanisée devant le moindre choix à faire : que vont en penser les autres ? Est-ce que je fais bien ?

Tout cela a progressivement changé lorsque je suis devenue maman, et que j’ai commencé à écouter mes enfants… et à m’écouter moi. J’ai découvert que je suis ce que je ressens, ce que je pense, ce que je fais (et pas ce que les autres pensent de moi). J’ai repris le contrôle de ma vie et découvert que je suis une femme libre, créative, aimable, aimante, consciente, engagée, etc. J’aime sentir la vie en moi et partager mes découvertes et mes passions. J’aime contribuer à la joie et à la vie. Je crois que chacun d’entre nous peut réinventer sa vie et contribuer à la rendre meilleure (ainsi que celle des autres) en améliorant la façon dont il communique. Enfin, j’aime partager des ressources permettant à chacun-e de se sentir entendu-e et de dépasser les incompréhensions parce que je crois au potentiel d’évolution de l’humain.

D’un point de vue plus professionnel, j’ai été professeure des écoles pendant près de 10 ans et je suis formatrice en relations humaines, accompagnatrice familiale et conjugale et accompagnatrice du féminin depuis 7 ans.

Et pour le sujet qui nous concerne, je suis aujourd’hui la maman de 4 enfants entre 15 et 3 ans, instruits en famille.

Blandine : Depuis quand pratiques-tu l’instruction en famille ?

Édith : Nous avons commencé l’instruction en famille à la rentrée 2005. Ma fille aînée avait alors 4 ans, et ma seconde, tout juste 2 ans. J’avais vraiment très peur que nous nous retrouvions en huis clos, que nous soyons les unes sur les autres et que cela dégrade nos relations. Après une année en petite section, l’année de moyenne section me semblait être le moment ou jamais pour « faire le test » : l’année de grande section me semblait à l’époque être un passage obligé pour préparer l’entrée en CP, et l’instruction obligatoire et les contrôles associés ne commençant qu’à 6 ans, nous n’avions pas encore de stress de ce côté là.

Blandine : Qu’est-ce qui t’a poussée à prendre en charge l’instruction de tes enfants ?

Edith : D’abord, imaginer l’instruction en famille, ne faisait pas du tout partie de mes options ! Je croyais très fermement à l’école de la République et à ses missions. Et puis surtout, je n’avais pas envie d’être la maîtresse de mes enfants. La seule option possible aurait été le unschooling (ou apprentissages informels), mais l’illustration proposée dans le chapitre consacré à cette approche dans « Elever son enfant autrement » de Catherine Dumonteil Kremer me faisait penser à de la fainéantise !

L’année de petite section de ma fille aînée a été décisive. Courir chez la nounou, puis à la garderie avant d’aller travailler le matin, et le soir, repartir très vite pour faire le chemin en sens inverse était vraiment épuisant ! Surtout quand, de retour à la maison, ma fille hurlait et frappait sa sœur. J’ai appris plus tard que c’était un des signes qu’elle se sentait suffisamment en sécurité avec moi pour décharger et relâcher ses tensions, mais il n’empêche que c’était exténuant.

Elle allait à l’école avec la peur de se faire punir et gronder. Pourtant, elle était « bonne élève », ne se faisait pas gronder directement, et la maîtresse n’était pas un monstre ! Je travaillais dans la même école avec les CM et nous avions décidé de présenter un spectacle « aux petits » en avant-première. J’ai été vraiment très surprise et choquée de voir ma fille avancer dans le rang, les yeux baissés et les mains jointes sur le devant. Elle n’était plus l’enfant gaie et vive que je connaissais. Après ce choc, nous nous sommes vraiment décidés quand nous avons réalisé qu’elle demandait pour aller aux toilettes et pour savoir de quelle couleur il fallait qu’elle colorie son dessin. Il a fallu 8 longs mois d’instruction en famille avant qu’elle décide à nouveau seule !

Je pense toujours que l’école publique est importante et pourrait être facteur d’évolution sociale significatif, pour peu qu’elle soit aménagée de manière à respecter les rythmes des enfants et exempte de violence éducative ordinaire (et de violence envers les enseignants et/ou les parents). Dans ma pratique professionnelle actuelle, je soutiens les démarches des enseignants qui continuent d’œuvrer dans ce sens.

Little girl writing on blackboard - Learning and knowledge concept

Blandine : Quels problèmes as-tu rencontrés ?

Édith : Ma première difficulté a été de faire face aux pressions sociales et familiales et d’assumer notre choix au quotidien. La société exerce une très forte pression pour que tout le monde entre dans la norme. Il circule de nombreuses fausses informations concernant l’instruction en famille et encore aujourd’hui nous pouvons entendre nos élus affirmer que l’école est obligatoire. Ma famille proche désapprouve en grande partie nos choix éducatifs et manifeste son inquiétude de diverses manières, parfois très intrusives. Les inspecteurs peuvent ne pas comprendre nos choix et nos méthodes et outrepassent souvent leurs droits, ne serait-ce qu’en insistant pour pratiquer des tests normatifs liés aux habitudes scolaires, en comparant nos enfants avec le niveau scolaire attendu en fonction de leur âge, en imposant que nous soyons séparés de nos enfants pour leur faire passer des tests, en mettant un avis « favorable » ou « défavorable », etc. Les agents effectuant le contrôle vont même parfois jusqu’à imposer 2h de tests pour un enfant de 6 ans ! Ce sont des mesures d’intimidation car les familles sont en réalité libres de leurs choix pédagogiques et de leur progression, et les inspecteurs sont soumis à un devoir de neutralité et n’ont pas d’avis à donner sur le choix du mode d’instruction.

Les intimidations et pressions venant de l’extérieur ont généré beaucoup de stress dans notre famille. Suite à son tout premier contrôle, alors qu’elle avait tout juste 7 ans et commençait à entrer dans la lecture (comme on dit dans l’éducation nationale), ma fille aînée a bloqué l’apprentissage de la lecture pendant 8 bons mois. Et il m’a fallu une sérieuse détermination pour ne pas culpabiliser parce que ma fille ne traçait pas encore ses lettres en attaché. Un an après, quoi qu’en aient dit les inspecteurs, elle lisait avec plaisir et écrivait de manière tout à fait satisfaisante à leurs yeux… même si nous n’avions pas pratiqué les exercices qu’ils voulaient nous imposer ! Au fil des ans et des contrôles, nous avons appris à gérer notre stress et à nous affirmer de manière faire respecter nos choix et à protéger nos enfants lors des contrôles. Et je ne me pose plus la question de savoir si c’est un jour d’école ou pas avant de sortir !

D’un point de vue plus intime, depuis que je suis mère, je me pose des questions et je doute. Je remets souvent en question mes pratiques et je les fais évoluer. Pourtant, une des choses qui m’ont été les plus difficiles à faire évoluer, c’est le regard que je porte sur mes enfants. Il a longtemps été contaminé par le regard scolaire et par mon inquiétude de ce qu’ils apprenaient ou n’apprenaient pas. Continuer à porter un regard curieux de ce qu’ils sont, de leurs découvertes, de leurs joies, de leurs peines et de leurs réussites nous procure de grandes joies et me demande une attention de tous les instants.

Blandine : Sur le blog Familles connectées (comme sur les-supers-parents.com), on promeut une communication en famille pour une meilleure confiance en soi des enfants ; penses-tu que les outils de Communication Non Violente, Gordon, Grammaire des émotions, que tu connais bien, jouent un rôle dans le succès de ta démarche ?

Édith : Pour l’instant, ce choix nous convient et nous le renouvelons tous les ans, mais je ne parlerais pas de succès (en soi). Pour évaluer globalement notre démarche, il faudra attendre encore quelques années!

Pour autant, les approches et outils que je transmets aujourd’hui m’ont été et me sont toujours très précieux et contribuent grandement à nous rendre la vie plus agréable et à gérer les inévitables conflits de manière plus satisfaisante. Vivre avec des enfants au quotidien peut être très éprouvant et c’est en mettant le pied dans ce qu’on appelle aujourd’hui la parentalité positive que j’ai appris à prendre soin de mes besoins pour pouvoir mieux prendre soin de ceux de mes enfants. Je me souviens très bien du jour où j’ai cherché « porte-bébé hamac » sur internet et où je suis tombée sur un site vendant des écharpes de portage. Je me remercie régulièrement d’avoir osé lire ces pages, suivre mon cœur et me lancer malgré les préjugés sociaux et familiaux.

Les outils de communication vivante me sont précieux également lors des contrôles : pour faire le point sur ce qui se passe pour moi et sur les enjeux pour notre famille, ou lors du contrôle et de la rédaction de courriers à l’intention du Dasen, du Maire ou du Préfet pour m’affirmer positivement et faire respecter nos droits sans laisser les inspecteurs enclencher des procédures plus lourdes.

Blandine : Y a-t-il une communauté autour de l’instruction en famille ? Où trouves-tu des ressources ?

Édith : Il y a une très large communauté de familles sur toute la France, de nombreux groupes et associations locales et 3 associations nationales historiques : Led’a (Les enfants d’abord) dans laquelle je suis active, Cise (Choisir d’instruire son enfant) et Laia (Libre d’apprendre et d’instruire autrement). Ces associations se regroupent ponctuellement pour mener certaines actions (notamment auprès du ministère) et plusieurs familles adhèrent à 2 voire aux 3 associations. Il existe également des groupes régionaux qui se réunissent pour faire respecter leurs droits notamment en demandant des entretiens auprès du Recteur.

Les associations et groupes locaux m’ont permis de rencontrer des familles géographiquement proches et d’échanger en direct, de nous prêter du matériel et des livres, d’organiser des sorties et des rencontres. Les associations nationales m’ont permis d’échanger avec des familles avec lesquelles j’avais plus d’affinités quant aux approches pédagogiques.

Led’a et Laia organisent des rencontres nationales qui permettent de nous rencontrer à plus grande échelle. Nous y organisons des temps d’échanges ou d’activités. Les enfants de tous âges se rencontrent dans la durée et créent des relations durables.

Lire des témoignages, échanger sur les listes et surtout participer aux rencontres (locales et nationales) sont les ressources les plus importantes pour moi tant au niveau du matériel que des approches pédagogiques ou de l’organisation familiale et professionnelle. En plus des listes et forum (locaux et nationaux), Laia publie un journal disponible à la vente et Led’a publie un bulletin interne.

D’un point de vue plus formel, on peut trouver des ressources dans les Crdp (Centre régional de documentation pédagogique) et, si les relations sont suffisamment bonnes, l’inspection de circonscription peut également proposer des ressources.

Blandine : On est souvent inquiets de la « sociabilisation » de ses enfants si on les enlève de l’école. Que peux-tu en dire ?

Édith : Il y a des enfants et des familles qui ont envie de rencontrer du monde souvent, d’autres non. Il y a des enfants et des familles qui préfèrent participer à des grands groupes et d’autres qui préfèrent rencontrer des personnes en privé. C’est la même chose que l’on choisisse l’instruction en famille ou l’école.

Les enfants instruits en famille ont la possibilité de côtoyer des adultes et des enfants de tous âges. Ils ont le temps d’interagir avec toutes sortes de personnes sans être confinés à une tranche d’âge. Par exemple, les frères et sœurs sont souvent invités aux anniversaires.

J’entends souvent les personnes que nous rencontrons dire que les enfants instruits en famille sont plus ouverts et qu’ils échangent plus facilement avec les adultes. Les animateurs qui interviennent auprès des scolaires, une fois dépassé l’étonnement lié à la mixité d’âge et aux questions déroutantes des enfants, éprouvent en général beaucoup d’intérêt et de plaisir à nous proposer leurs animations.

Jusqu’au CP-CE1, les enfants instruits en famille ont en général plus de possibilités de rencontrer des enfants scolarisés car ces derniers ne croulent pas encore sous les devoirs ou les activités périscolaires et que leurs parents peuvent encore avoir le temps de les accompagner. Après, ça devient plus compliqué. Particulièrement pour les ados qui choisissent leurs ami-e-s de manière plus sélective. Les activités périscolaires ne sont pas vraiment des lieux de socialisation. Il vaut mieux compter sur la socialisation des parents !

Il peut parfois être très désagréable de côtoyer des enfants scolarisés qui peuvent se mettre à plusieurs pour se moquer d’un enfant instruit en famille, comme par exemple un groupe d’enfants qui empruntaient allègrement les vélos et trottinettes de mes garçons sans leur prêter les leurs et qui, après lui avoir posé la question, affirmaient que mon fils se trompait et que 10 x 20 ne faisaient pas 200, mais 60. Le phénomène inverse existe également, mais c’est plus rare. Quand ils rencontrent de nouvelles personnes, la première question des enfants instruits en famille n’est pas « t’es en quelle classe ? », ni « tu fais l’école à la maison ? ». Leurs questions sont beaucoup plus variées.

Blandine : Y a-t-il eu des moments où tu t’es sentie découragée et où tu as remis ton choix en question ?

Édith : Parfois, je sature et je rêverais de ne plus avoir à me soucier de comment nous allons nous organiser pour faire garder les enfants ou pour avoir 1h pour moi ! En général, ça ne dure pas très longtemps, je me souviens très bien de la seule année scolaire vécue par ma fille aînée, et je n’ai pas du tout envie de vivre la même chose multipliée par 4 !

Je doute beaucoup, je cherche comment nous ajuster au mieux de manière à ce que chacun-e y trouve son compte… et nous n’y arrivons pas toujours. Dans ces moments-là, je me rappelle tous les bénéfices directs et indirects que chacun-e d’entre nous a trouvés depuis que nous avons commencé et ouvert les yeux sur ce monde nouveau. Et surtout, je vais me ressourcer à une rencontre nationale discuter avec des ados et jeunes adultes et avec leurs parents.

L’instruction en famille, c’est un choix, qui a des avantages et des inconvénients. Si au départ, la décision est venue de nous, les parents, les 3 aînés ont le choix et n’ont pour l’instant pas du tout envie d’aller à l’école ou au collège. A la rentrée 2014, nos 2 aînées étaient intéressées pour suivre certains cours au collège, histoire d’expérimenter l’école et parce qu’elles voulaient approfondir certains domaines. Nous avons fait une demande au collège de notre commune, mais elle est restée sans suite. Je ne suis pas sûre que ça aurait fonctionné car elles avaient fait la demande de rencontrer les profs avant de s’engager… et ça ne semblait pas vraiment possible.

Blandine : Quels sont les principaux bénéfices de l’IEF ?

Édith : C’est difficile à décrire parce que nous vivons l’instruction en famille depuis longtemps et qu’après le choix initial, les changements se sont faits progressivement. A l’époque, j’ai réalisé toutes les conséquences implicites de nos choix d’instruction en lisant l’étude de Philippe Perenoud « Ce que l’école fait aux familles : inventaire » (1987).

Le principal bénéfice que nous y avons trouvé, c’est la liberté… et la conscience. La responsabilité peut être difficile à porter, mais quelle joie de choisir ce qui nous convient et de permettre à nos enfants de faire leurs propres choix ! Quel plaisir de prendre le temps et de les regarder grandir sans courir après les devoirs, la douche ou le repas !

Vivre l’instruction en famille, nous a amenés à nous poser beaucoup de questions et à remettre en cause de nombreuses pratiques. A travers l’intimité d’échanges avec des personnes très différentes, issues de milieux variés, nous avons gagné en ouverture à l’autre.

Nos enfants ont le temps de rêver, de jouer et de pratiquer leurs passions. Ils apprennent avec plaisir et me surprennent chaque jour un peu plus. Nos échanges sont riches de nos questions et des sujets qui nous intéressent.

Blandine : As-tu des conseils à donner aux familles qui sont tentées par l’expérience ?

Édith : L’instruction en famille n’est pas un « truc magique » qui règle tous les problèmes. Ca nous a plutôt amenés à nous poser toutes sortes de questions. J’invite les parents et les enfants à ne pas rester seules, à rencontrer d’autres familles (à la manière qui leur convient), et à échanger sur les approches pédagogiques, l’organisation du quotidien, les contrôles, etc. Le chemin vers les associations et les groupes de familles est facile à trouver par internet et la plupart le font déjà !

Blandine : Je te remercie pour tous ces conseils. Et j’espère qu’ils aideront les parents dans leur choix.

Édith : Merci de m’avoir donné l’occasion de témoigner et de nourrir la réflexion d’autres personnes, quels que soient leurs choix à venir.

Édith Fortin-Muet, « Cultiver l’empathie et vivre pleinement » est formatrice en relations inter-personnelles, accompagnatrice parentale et familiale sur Millau, Toulouse, Clermont-Ferrand etc…
http://www.fortin-muet.fr/

Ses ateliers pour parents et éducateurs
« Mieux communiquer en famille » Ateliers Gordon Parents
« Parler pour que les enfants écoutent » (Atelier Faber et Mazlish)
« Ecouter pour mieux se parler »

Ses ateliers pour couples
« Enchanter le couple, des clés pour mieux communiquer »

Un film à voir sur le sujet : « Être et Devenir »

En complément de cet interview, si le sujet vous intéresse, nous vous invitons aussi à découvrir le superbe film/reportage « Être et devenir » !

Le film ÊTRE ET DEVENIR pose la question de l’éducation autrement, de la confiance en l’enfant et son développement personnel en nous présentant des familles qui ont fait le choix de ne pas scolariser leurs enfants. Bien au-delà d’un film « sur l’éducation », « en faveur de… » ou « contre… », le film nous permet de nous questionner sur la société que nous façonnons par nos choix d’éducation.

C’est un film auto-produit et distribué, il parcourt les salles de France et du monde depuis un an et continue son bout de chemin de façon lumineuse.

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Les groupes locaux Colibris et le Printemps de l’Education soutiennent le film, de même que de nombreuses personnalités qui oeuvrent pour prendre en compte l’écologie de l’enfance.

L’équipe du film s’emploie joyeusement à relayer son existence auprès du plus grand nombre, et encourage aussi à organiser des projections en allant voir son cinéma, pour ouvrir des espaces de questionnement à plus large échelle…

Quelques témoignages à propos du film :

« La scolarité, les devoirs, sont des questions très souvent abordée par les parents. Pour mieux en saisir les enjeux, et pour ne plus être
démuni face aux parents, le film Être et Devenir me semble un impératif.
Je voulais souligner combien ce film est utile dans la formation d’un coach parental. J’y ai trouvé beaucoup de carburant et d’énergie ! »

Isabelle Filliozat

« Être et devenir est une clef qui autorise la sortie d’un système social construit sur la peur, une clef qui permet de regarder la vie autrement pour et avec nos enfants, mais aussi pour nous mêmes.
Ce film a apporté de façon fulgurante des réponses à mon propre enfant intérieur qui s’épuise, comme tout un chacun, depuis trop longtemps à composer sa survie sans oser sa vie.
Ce film, à travers le témoignage libérateur de ces familles pionnières du « devenir soi », est un hymne à la nécessité interne. »

Isabelle Adjani

« Quelle éducation pour nos enfants ? Il faut d’abord nous demander dans quelle société nous voulons vivre. »
Albert Jacquard


9 Comments

Isa LISE · 2 mai 2016 at 6 h 59 min

Bienvenue en Instruction en famille ! Bonnes découvertes à venir! 🙂

Angélique Mathieu-Tanguy · 21 mai 2016 at 19 h 10 min

J’approuve totalement cette méthode pédagogique, et c’est d’ailleurs comme cela que nous éduquerons nos enfants mon compagnon et moi dans quelques années.

Il faut hélas qu’un des deux parents ne travaille pas dans ce cas. Pour notre couple, ce n’est pas un problème puisque je met tout en œuvre pour pouvoir travailler chez moi (je suis écrivaine pour enfants).

Et je me réjouie de pouvoir bénéficier de la même liberté que mes enfants plus tard: ne plus être obligée de suivre un rythme de vie avec des horaires, des obligations, des devoirs etc.

J’étais assistante dentaire il y a 5 ans, et lorsque j’ai décidé de me reconvertir pour trouver une activité qui me permette de travailler chez moi à mon rythme, quel sentiment de liberté j’ai retrouvé!

Et depuis ce n’est que du bonheur pour moi, alors pour mes enfants je ferais exactement la même chose, ils n’iront jamais à l’école et ne seront jamais enfermés dans ce carcan qu’est le rythme scolaire.

Et peu importe si on nous importurne dans nos choix à Stéphane et moi, avec le soutien d’associations de régions, et de tous les amis qu’on s’y fera, nous serons très forts pour élever nos ptits bouts comme on le voudras!

Alexandra · 22 mai 2016 at 15 h 26 min

MErci Edith et Blandine pour ce témoignage. JE suis totalement en phase avec les propos d’Edith. JE rajouterai pour ma part un autre avantage à l’IEF, c’est la nette amélioration des relations dans la famille, dans la fratrie notamment. CEtte amélioration est en général possible grâce à une écoute bienveillante des parents. EN IEF, avec des enfants 24h/24 et 7j/7, les parents n’ont guère de choux que de se former à leur métier de parents, auprès d’édith par exemple 😉
Et quel bonheur de voir les yeux qui brillent ou les enfants sauter de joie quand ils comprennent quelque chose de nouveau. J’ai d’ailleurs écrit des articles sur les apprentissages autonomes. pour ceux qui sont intéressés:
http://parents-heureux-enfants-heureux.com/exprience-de-bonheur-n13-lenfant-apprend-comme-il-respire/
http://parents-heureux-enfants-heureux.com/exprience-de-bonheur-n1-laisser-la-confiance-agir/

Sabrina Deroussen · 3 juin 2017 at 10 h 54 min

Merci pour votre témoignage,nous nous commençons l’IEF en Septembre prochain.
En effet, ma fille Lola qui aura 6 ans en Septembre, est une bonne élève parce qu’il le faut. Elle souffre beaucoup du manque d’empathie entre camarades, me raconte beaucoup de choses qui s’y passe et qu’elle ne comprends pas, comme, les punitions collectives… Le professeur qui ne croit pas une élève qui n’a rien fait sous prétexte qu’elle est régulièrement punie :/

Lola (ma fille) m’a fait ouvrir les yeux, elle a pourtant 1 grd frère lycéen et trois grandes soeurs (2) collégiennes et (1) en CM1

Nous allons faire l’IEF pour Lola, Maëlys qui sera en CM2 (nos autres enfts resteront en sco c’est leur choix) ils ont leurs amis-es… et mon grand est en filière pro
En revanche, si ça avait été proposé plus jeune, ils auraient sûrement voulu tenter.

Quant à notre toute petite Inaya (22 mois) elle ne connaîtra pas le chemin de l’école.

Autrement j’ai regardé le « film » être et devenir… Ça confirmer notre choix..

Merci encore…
Sabrina.

Elsa, Famille Plume · 13 février 2020 at 18 h 29 min

Merci pour cet article ! Ici l’instruction en famille après 2 ans d’école à permis à notre fille de retrouver confiance en elle et surtout d’apprendre ce qu’elle voulait vraiment (à savoir lire, entre autre). Nous avons retrouvée une petite fille apaisée et sereine, curieuse et tellement joyeuse ! Un vrai bonheur !

10 raisons pour lesquelles mon fils ira à l'école malgré mes idéaux d'IEF (unschooling) - Une Maman et Dix Trucs · 30 août 2016 at 14 h 43 min

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Pour beaucoup c'était la rentrée pour d'autres commençait l'IEF ! | · 13 décembre 2018 at 5 h 22 min

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