La nouvelle école de Lucas

Published by Camille et Olivier on

Nous sommes heureux de laisser la parole à Caroline Msika, maman de deux petits garçons de 4 et 7 ans et auteur et illustratrice de La nouvelle école de Lucas

Pourquoi avoir écrit La nouvelle école de Lucas ?

Ce que j’ai vécu, de nombreux parents le vivent également.

Lorsque la rentrée des classes est arrivée, mon petit garçon qui entrait au CP était assez angoissé. De plus, nous venions d’emménager dans une nouvelle ville ce qui ne facilitait pas les choses.

Je voulais le rassurer, lui faire comprendre que tout allait bien se passer. Mais tenter d’amoindrir ses craintes avec ces mots “Tu n’as rien à craindre” ou “Tout se passera bien” ou “il n’y a pas de raisons d’avoir peur”, je ne sais pas pour vous mais je n’ai pas trouvé cela très efficace. Cela ne l’aidait pas du tout.

Je me suis donc appuyée sur les études concernant concernant les émotions, et la façon d’y répondre du point de vu de l’éducation bienveillante et du développement personnel.

En partant du principe de l’accueil des émotions, j’ai proposé à mon petit garçon d’imaginer représenter sa peur sous la forme d’un minuscule bébé à prendre dans ses bras. Cette personnification de la peur sert d’un côté à reconnaître l’émotion, l’accueillir, tout en s’en détachant d’une certaine façon.

Je trouve cela incroyablement efficace pour que les enfants puissent apprivoiser leurs peurs. Cela prend réellement en compte ce qu’ils ressentent, et leur donne un certain pouvoir dessus.

J’ai eu envie d’écrire La nouvelle école de Lucas afin de comprendre pas à pas toutes ces notions.

Une histoire, que l’on lit avec son enfant, et à partir de laquelle on “apprivoise” l’émotion de la peur. Lucas découvre pour quelles raisons la peur joue un rôle important dans notre vie. Il apprend à la reconnaître. Au fur et à mesure, on découvre avec lui comment mettre en place la technique de la personnification de la peur.

Qu’est-ce que je peux faire si mon enfant ressent de la peur lors de la rentrée des classes?

Si l’on se réfère au principe de base de l’éducation bienveillante ou du développement personnel, la première chose à faire est de reconnaître l’émotion de l’enfant sans la juger.

L’adulte reformule simplement ce que ressent l’enfant sans l’ amoindrir, sans jugement : “Oui, je vois que tu as peur, et que c’est difficile pour toi…”

C’est aussi simple que ça, même si cela va contre notre instinct naturel à essayer de réparer, aider, en invalidant l’émotion d’une certaine façon…

Lui demander de décrire ce qu’il ressent physiquement (le coeur qui bat plus fort, plus vite, les petites tensions dans le cou, mal au ventre…)

Puis, comme Lucas, imaginer sa peur sous la forme d’un petit personnage à accueillir et câliner. Un petit personnage qu’il aura avec lui à différents moments de la journée et avec lequel il va apprendre à “cohabiter”.

Qui suis-je?

Je suis Caroline Msika, maman de deux petits garçons de 4 et 7 ans et l’auteur et illustratrice de La nouvelle école de Lucas.

J’ai également créé le conte musical Le petit écureuil qui voulait voir la mer. Une histoire joyeuse, douce et apaisante à écouter le soir avant de s’endormir. (On peut l’écouter librement sur youtube… voir plus bas).

Une autre de mes facettes: je compose et écrit des chansons (mon album Home est sorti en 2014), ainsi que des musiques (de film, pour le théâtre…).

Ce qui m’inspire pour créer: la lumière, la nature (les fleurs particulièrement dont la beauté ont ce pouvoir intrinsèque de nous ramener au moment présent), la douceur, la beauté des chemins escarpés, la recherche de soi, l’amour.

En parallèle, je suis passionnée par le développement personnel grâce auquel j’ai découvert des outils fabuleux qui me servent dans la réalisation de mes projets. Lorsqu’on a envie de créer quelque chose, bien souvent l’envie ne suffit pas. Les peurs et de multiples autres obstacles internes nous bloquent dans notre élan. Savoir reconnaître ces mécanismes et les dépasser, c’est un pouvoir incroyable.

Vous pouvez retrouver La nouvelle école de Lucas ici:

https://www.carolinemsika.com/childrens-book

Et sur instagram

https://www.instagram.com/carolinemsika/

Le petit écureuil qui voulait voir la mer ici:


2 Comments

Eirene · 16 juillet 2019 at 21 h 38 min

Wow !!! Quel bel article ! Merci beaucoup d’avoir partagé ça avec nous. Cela fait un bien fou. Ma fille passe par cette période des peurs. J’ai essayé de personnifier sa peur sans trop de résultats car beaucoup de maladresses de ma part. Vous me redonnez des pistes et de l’espoir. Encore mil mercis

Marie - japprendsaetremaman.com · 28 décembre 2019 at 15 h 13 min

Je suis d’accord avec toi, nier l’émotion d’un enfant ne sert à rien car cela aboutira seulement au fait qu’il ne se sentira pas autorisé à l’exprimer, de peur de décevoir autrui. Peut-être s’arrêtera-t-il de pleurer plus vite pour faire plaisir à l’adulte qui s’occupe de lui (son parent, sa nounou, sa maîtresse) mais intérieurement rien ne sera réglé. Le seul apaisé dans l’histoire est donc l’adulte qui est satisfait d’avoir « calmé » l’enfant mais son intervention se résume à poser un sparadra sur une plaie toujours infectée. C’est souvent comme cela que les carapaces commencent à se construire.

Accueillir l’émotion est plus difficile au début car peu d’entre nous y avons été habitués, mais c’est comme tout, c’est à force d’entrainement que l’on devient meilleur dans un domaine !

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