Apaiser l’angoisse de séparation chez votre enfant

Published by Camille et Olivier on

En cette période de rentrée, nos enfants sont parfois envahis par une profonde détresse au moment de la séparation. Nous avons eu envie de vous partager quelques clés pour apaiser l’angoisse de séparation chez vos enfants.

Angoisse de separation chez l'enfant

L’angoisse de séparation au fil des âges

Avec un «tout tout petit», les choses sont finalement assez simples. Il a besoin d’une personne aimante et bienveillante, qui subvienne à ses besoins primaires : manger, être changé et cajolé. Les séparations sont parfois difficiles pour les parents, mais le bébé le vit assez bien. 

A partir de 6-8 mois, le bébé commence à prendre conscience de cette séparation. Il réalise qu’il se sépare de ses parents, qu’on peut le laisser avec d’autres personnes, et c’est parfois source d’angoisse. C’est une phase normale de son développement, qu’on appelle “la peur de l’étranger” ou “crise du huitième mois”. Tous les matins, on a le droit à des pleurs, des cris, au bébé qui s’accroche, et c’est très dur à vivre pour notre coeur de parent !

Il ne s’agit en aucun cas de caprice, mais de la manifestation d’une inquiétude, d’un stress nouveau. Ça dure en général quelques semaines, et puis ça passe tout seul. Continuez à voir du monde et à rassurer votre petit, il comprendra vite que votre absence n’est pas permanente. Certains jeux peuvent également l’aider à en prendre conscience : le cache cache, le « coucou caché », etc …

A l’entrée à l’école, on peut retrouver le même scénario, et il faut à nouveau essayer de trouver le juste équilibre entre rassurer son enfant et l’aider à se lancer dans la vie en collectivité. Les fleurs de Bach comme Walnut ou Mimulus peuvent être un soutien utile. Sur le site de Deva, vous pourrez trouver une version sans alcool adaptée aux enfants.

Confier son bébé à quelqu’un de proche

Difficile de donner un âge auquel on peut laisser son bébé à quelqu’un de proche, cela dépend vraiment du ressenti et des besoins des parents.  

Evidemment, plus l’enfant est petit, plus la durée de séparation doit être courte. On peut commencer par une heure ou deux, puis augmenter petit à petit. Et un jour, on peut le laisser pour une nuit entière et plus !

Permettre à votre enfant d’anticiper pour éviter l’angoisse de séparation

Peu importe l’âge de votre enfant, même nouveau-né, vous pouvez lui expliquer pourquoi vous devez le laisser. Même s’il ne comprend pas “intellectuellement” ce que vous dites, il entend votre voix rassurante, et pioche au fur et à mesure les informations qu’il est à même de saisir. Attention, il ne s’agit pas de lui confier vos problèmes et de tout lui dire ! Et pas non plus de justifier tous vos actes comme devant un mini-juge ! 

Préférez dire : “Je vais chez le kiné, je viens te chercher après, à tout à l’heure mon bébé”, plutôt que de lui expliquer qu’on ne peut pas emmener son bébé chez le kiné, parce qu’il y a beaucoup de monde et de microbes, mais que si on pouvait on l’emmènerait etc…

Mais attention à ne pas le prévenir trop longtemps à l’avance, ça n’a aucun intérêt pour une séparation courte et ça peut-être une source de stress supplémentaire. 

L’objet transitionnel pour apaiser l’angoisse de séparation

Le célèbre pédopsychiatre Winnicott a parlé d’objet transitionnel, pour décrire le doudou, le petit jouet ou la couverture dont l’enfant ne se sépare pas les premières années.

C’est comme s’il emmenait un petit bout de sa maman partout avec lui, ça le rassure et ça l’apaise en cas de petit stress. Même s’il est tout petit, vous pouvez laisser à votre bébé une petite peluche, un carré en velours, une couverture qui le suivra chez la nounou ou à la crèche, et qui l’aidera à passer les moments de transition entre la maison et l’extérieur. 

Pour les plus grands, les objets transitionnels ne sont pas toujours autorisés alors on peut « ruser » avec un petit coeur dessiné au feutre au creux du poignet ou un « bracelet magique » qui sont autant de jolis moyens de lui rappeler tout au long de la journée que nous l’aimons, que nous sommes là quoiqu’il arrive et que nous nous retrouverons bientôt.

5 clés pour prévenir l’angoisse de séparation

  1. Avant de partir de la maison, préparez un petit sac à dos avec le doudou, un change, et un petit truc à transmettre ou à montrer à la nounou ou la maitresse : une carte postale, un dessin, un livre… surtout si c’est un peu compliqué le matin.
  2. En arrivant, on dit bonjour, et on ne traîne pas. Plus c’est long, pire c’est. Un gros bisou, un petit calinou et on se sauve.
  3. Ne laissez pas penser à votre enfant que vous le laissez à contre-coeur. Montrez-lui que vous êtres content d’aller au travail, voir vos collègues, et de le laisser avec ses copains et la nounou/maitresse.
  4. Valorisez toutes les petites étapes franchies, comme un signe que votre petit grandit.
  5. Si les pleurs persistent, parlez-en à la nounou ou la maitresse, et essayez de trouver ensemble un petit rituel de séparation plus personnalisé.

Nous espérons que ces quelques clés vous aideront et bien sur, si vous avez d’autres astuces, n’hésitez pas à les partager en laissant un commentaire ci-dessous.

Nous vous souhaitons une belle rentrée à tous !


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