Maman trop stressée ? Testez la technique du retournement de pensées !
Pour illustrer ce qu’est un « retournement de pensées », voici ma réponse à la question posée par une maman lors de notre dernière « Semaine pour retrouver la sérénité intérieure ».
A travers cette « semaine », je vous propose plusieurs extraits et exercices issus du programme en ligne « Imparfaite et fière de l’être » : un programme de 5 semaines dédié aux mamans qui cherchent un accompagnement « pas à pas », pour lâcher la culpabilité, se libérer de leurs réactions incontrôlées et vivre enfin la sérénité en famille (même en cas de dérapage !).
Cette approche d’observation et de transformation de nos pensées, vient de ce que Katie Byron appelle « The work ».
C’est « le travail » à faire, pour modifier, lâcher, switcher les pensées responsables de nos souffrances.
Ici, nous ne parlerons donc que de la dernière partie du processus : le « retournement ».
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Bonjour Sophie,
Merci pour votre retour.
Pour changer votre croyance, vous trouverez quelques exemples ci-dessous pour retourner votre pensée.
Sachant que vous devez trouver vos propres raisons, je ne fais que des propositions.
Et il y en a forcément !
Si vous ne les trouvez pas tout de suite, dans l’instant, ce n’est pas « grave ».
Restez quelques jours avec ces questions, et laissez les infos remonter tranquillement en vous.
Pas de pressions ! Juste de l’observation.
En utilisant la méthode du « retournement », la pensée « Je suis une maman stressée » peut se transformer en :
> Mes enfants sont aussi stressés : Quand ils rentrent chargés d’émotions de l’école, quand ils ne savent pas exprimer leurs frustrations autrement qu’en tapant et criant, quand ils se sentent dévalorisés l’un par rapport à l’autre, quand ils se sentent en échec….
> Mon conjoint est aussi stressé : Quand il rentre fatigué et insatisfait du travail, quand il se sent agressé dès que je dis quelque chose qui ne va pas dans son sens, quand il s’énerve parce que la soirée ne se déroule pas comme il le veut…
> Mes enfants ne sont pas sous stress : Quand ils sont pris dans une activité/jeu/apprentissage, quand ils viennent me faire des câlins, quand ils rient aux éclats, quand ils écoutent l’histoire du soir, quand ils font un gâteau avec moi…..
> Je ne suis pas une maman stressée : quand je fais des crêpes le week-end pour eux, quand je leur lis de longues histoires le soir, quand je les écoute longuement raconter leurs journées, quand je sèche leurs larmes et que je les soigne parce qu’ils se sont fait mal, quand j’accueille leurs tristesses ou leurs colères, quand je leur apprends à compter/faire du vélo/tricoter… , quand j’ai confiance en eux, quand je joue dehors avec eux…
Il y a plein de moments où vous n’êtes pas sous stress, identifiez-les !
Le stress cache beaucoup d’émotions, de sentiments toxiques que l’on entretient de manière inconsciente, de besoins non satisfaits…identifiez-les pour pouvoir agir à la source !
Et tout ça, évidemment, avec de l’observation, de la patience, de l’humilité, de la douceur et du non-jugement.
Nous pouvons observer notre stress, sans nous dévaloriser, parce que le stress est aussi très utile (voir la suite).
Par définition, le stress exprime une adaptation naturelle de l’organisme face à une situation jugée « dangereuse ».
Le stress est une adaptation du corps aux modifications environnementales.
D’ailleurs, les signes ne trompent pas : accélération du rythme cardiaque, tension artérielle et musculaire augmentée, fort taux d’adrénaline et de cortisol…
Le stress, c’est comme un bouton qui s’allume sur notre tableau de bord pour nous dire : Attention, il y a quelque chose d’important pour toi qui se passe !
Si ce bouton s’allume sans cesse, sans que nous en entendions le message, cela va finir par nous épuiser, nous faire craquer, nous « abîmer ».
Mais c’est comme tout, il n’est pas que « mauvais » !
Le stress, sans excès, stimule les performances, améliore les capacités, la concentration, permet d’agir plus efficacement, de gagner confiance et estime de soi…
Cela dépend de ce que l’on en fait.
En utilisant la méthode du « retournement », la pensée « Le Stress abîme mes enfants » peut se transformer en :
> Le stress m’abîme aussi : Quand je vis à 100% à l’heure en mode pression de faire tout bien et vite, quand je me culpabilise et me juge durement de la mère que je suis, quand je crois que je ne fait vivre que cela à mes enfants, quand j’entretiens sans cesse des schémas de pensées négatifs, culpabilisants et exigeants, quand je m’oublie en ne pensant qu’aux autres…
> Le stress ne m’abîme pas : Quand il me permet d’avoir une réaction adaptée en cas de danger (quand mon enfant traverse la rue sans regarder par exemple), quand il me motive à atteindre les objectifs que je me suis fixée, quand il m’aide à mieux me concentrer et être plus réactive, quand il me signale que quelque chose d’important est en jeu pour moi/que mes valeurs sont bafouées ou que je suis en train de m’oublier….
> Le stress n’abîme pas mon enfant : Quand il devient une source de motivation personnelle pour se dépasser (exemple dans le sport), quand il lui permet de réagir vite à une situation de danger, quand cela le pousse à déclarer sa flamme à son amoureux/ses, quand il comprend qu’il s’en servir pour gagner confiance en lui, quand cela l’aide à identifier ses valeurs personnelles/le sens qu’il a envie de donner à sa vie…
En général, exposés à une situation stressante, nous réagissons instinctivement en utilisant l’un de ces trois stratégies : le combat, le figement ou la fuite.
Si ces réponses étaient adaptées à notre survieà l’époque des cueilleurs-chasseurs, où nous nous faisions souvent attaqués par des mammouths et autres gros animaux, nous pouvons aujourd’hui choisir d’adopter d’autres stratégies.
Parce que dans la majorité des situations, nous ne sommes pas vraiment en danger de mort !
Alors « Quelle stratégie allons-nous choisir ? », « Qu’est ce que nous choisissons de faire de ce stress ? ».
En fonction de la situation :
>Je le transforme en répondant au besoin caché (sommeil, nourriture, calme, faire du sport..), ou en exprimant les émotions que je réprimais.
> Ou alors, je m’en sers pour rebondir, me dépasser, essayer autrement…
> Ou alors, je me recentre sur mes valeurs, je clarifie mes objectifs, ce qui fait disparaître le stress inutile…
Plus nous allons observer et identifier les sources de notre stress, sans nous culpabiliser ou nous juger, plus nous allons pouvoir reprendre du pouvoir dessus, trouver des stratégies pour transformer le stress « inutile », et se servir du stress positif pour gagner confiance en nous et apprendre à mieux nous connaître (et découvrir que nous sommes une super maman !!).
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Voila, cette fois-ci c’est vraiment la fin de ce long dossier dont l’objectif est de vous aider à « actualiser votre programmation interne ».
J’espère que cet article vous permettra de mieux vous comprendre. Et bien sûr, je vous invite à me faire part de vos expériences personnelles ou de vos questions en me laissant un commentaire ci-dessous !
Prenez-soin de vous.
A très vite
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