Apprendre a lire avant le CP (c’est possible)

Published by Camille et Olivier on

Nous ne sommes ni pour, ni contre chercher à apprendre a lire avant le CP à son enfant le plus tôt possible. Notre philosophie (inspiré de Mme Montessori et consorts) est plutôt de nous adapter à la demande de nos enfants : dès que l’un montre de l’intérêt pour les arts plastiques, nous lui fournissons tout ce qu’il faut pour qu’il puisse s’exprimer. Si un autre se prend de passion pour l’astronomie, nous faisons tout pour étancher sa soif d’apprendre sur le sujet, etc.

Pour nous, il est aberrant que le système éducatif actuel « cloisonne » les apprentissages par tranche d’âge ! Chaque enfant (chaque être humain) étant différent, il est tellement plus logique de « s’adapter » à ses besoins : l’un sera attiré par les mathématiques dès 4 ans alors qu’un autre préférera au même âge apprendre à lire. Le premier, une fois rassasiée de mathématiques, se mettre certainement à s’intéresser à la lecture, etc. Encore faut-il « nourrir » leur curiosité en leur proposant des activités variées, afin de déceler les priorités d’apprentissage pour chaque enfant… Tout un programme.

Stéphanie, une de nos plus fidèles lectrices (la fameuse “maman au foyer révoltée”), vient de nous envoyer son résumé des concepts clés du livre de Françoise Boulanger Lire à 3 ans : C’est tout naturel. Stéphanie nous écrivait, lorsqu’elle nous a envoyés sont résumé : « Même si on n’a pas toujours le temps de tout mettre en pratique, y être sensibilisé sera sûrement d’une grande aide pour vos p’tits bouchons » ! Merci Stéphanie… nous sommes bien d’accord avec toi ! Vous verrez que cet article donne de nombreux conseils simples à mettre en place et tellement pleins de bon sens !

Description du livre
Lire à 3 ans : C’est tout naturel

« Apprendre à lire n’est pas plus difficile qu’apprendre à parler ! Entre 2 et 6 ans, le petit enfant reconnaît des mots avec une facilité étonnante à condition qu’ils soient significatifs pour lui et écrits gros. Dès qu’il a compris que tout peut s’écrire, il devient insatiable ! Il serait dommage de ne pas répondre à sa curiosité naturelle. Car c’est au moment où il est le plus motivé qu’il apprendra le plus facilement. Ce livre, fruit d’une longue expérience avec des milliers de familles, explique aux parents comment apprendre à lire à leur enfant, en respectant son rythme et son envie de découvrir les lettres et les sons. Car c’est bien l’enfant qui guide le parent, et non l’inverse ! Fondée sur le jeu, l’observation et le dialogue avec l’enfant, cette méthode a déjà formé des dizaines de milliers de petits lecteurs dans le monde entier. Un best-seller revu et enrichi à l’attention de tous les jeunes parents ! »

francoise boulager    lire a trois ans c'est naturel

Nous n’avons pas encore lu ce livre de Françoise Boulanger (nous venons de le commander !), par contre, Lou (5 ans dans très peu de temps) est absolument fan de son application iPad  « Le bonheur de lire dès 3 ans: les fondements de la lecture en maternelle ».

le bonheur de lire des 3 ans

Voici d’ailleurs, en introduction au résumé de Stéphanie, une vidéo de Françoise Boulanger, qui explique comment elle en est arrivée à mettre en place sa méthode d’apprentissage de la lecture :

Interview de Françoise Boulanger, auteur du livre
Lire à 3 ans : C’est tout naturel et de
l’application iPad Le bonheur de lire dès 3 ans

 

Résumé du livre
Lire à 3 ans : C’est tout naturel  :

 

Apprendre à lire avant le CP =

  • Lecture plus rapide, plus fluide = meilleure compréhension
  • Beaucoup de vocabulaire
  • Meilleure orthographe
  • Facilités pour la scolarité
  • Favorise le développement intellectuel
  • Meilleurs résultats dans toutes les disciplines
  • Beaucoup plus de curiosité
  • L’enfant découvre par lui- même, c’est beaucoup plus gratifiant et cela reste gravé
  • C’est une « méthode » proposée et non imposée, respectant le rythme et les besoins des enfants, donc beaucoup plus motivante

Intéresser l’enfant à tous types d’écrits : panneaux, affiches, publicités reçues, courriers reçus…

– Faire sa liste de courses, lire ce qui est écrit sur un shampooing, sur le ketchup, lui faire mettre les places à table avec des étiquettes, lui faire envoyer des courriers et demander que la personne à qui il a écrit téléphone pour lui parler de son courrier, écrire le menu des repas, le programme de la journée, étiqueter ses caisses à jouets, faire la liste des choses à emmener, lui faire laisser des mots quand on part, lui faire écrire à l’ordinateur (comic sans MS taille 28).

– Lui faire comprendre que lire est un moyen de s’intéresser à tout et de découvrir plein de choses. Il doit apprendre à lire pour lui, pour apprendre plein de choses, et non « pour l’école ». Montrer que lire sert à quelque chose, que c’est intéressant et que cela fait plaisir.

– Lui dire que quand il saura lire, il pourra lire des histoires à sa petite sœur, aux personnes qu’il aime…

Faire des fiches cartonnées (et plastifiées) avec les mots qui l’intéressent, sur son environnement proche (personnes, animaux, jouets, doudou, nourriture préférée, sorties, personnages de dessins animés)…

– Faire comparer le même son dans d’autres mots. Montrer plein de mots avec le même son et les mêmes lettres et faire trouver ce qui ressemble.

– Parfois le « c » de carotte, comme dans canard, parfois comme dans « citron », le « c » se dit « s ».

– Un enfant déteste être interrogé. Informer, ne pas interroger.

– Il faut lire les livres, ne pas les raconter et ne pas suivre le texte du doigt en lisant les histoires.

– Il y a une écriture pour écrire, et une pour lire (que l’on trouve donc dans les livres).

– Ne pas oublier de mettre la majuscule.

– Arrêter avant qu’il n’en ait marre, pas plus de 2min.

– Toujours faire en sorte qu’il réussisse, ne pas lui dire « non c’est faux », mais plutôt : « Tu m’as donné chocolat, voici cheval » avec le sourire. S’il hésite, lui souffler le mot, s’il le savait il l’aurait dit de suite, s’il ne répond pas c’est qu’il ne sait pas, donc ne pas le laisser en échec.

Ne pas ressasser, répondre à ce qui l’intéresse, varier les activités

– Quand ils prononcent mal un mot, l’écrire avec un mot qu’il prononce bien. Lui écrire par exemple « vélo » et en dessous « voiture » pour qu’il voie qu’on prononce vélo comme voiture, avec un « v ».

– Quand il dit « c’est comme dans… », le féliciter et ajouter : « Oui, c’est aussi comme dans …(mot qu’il aime bien) »

Écrire devant lui en prononçant chaque syllabe : « cho- co- lat » Puis relire le mot dans son intégralité : « Voilà chocolat »

 

Lire avant le CPApplication pour iPad : « Le bonheur de lire dès 3 ans: les fondements de la lecture en maternelle

Quand l’enfant fait une remarque :

  1. Féliciter
  2. Montrer d’autres mots avec la même lettre, les mettre en dessous les uns des autres et prononcer en insistant sur la lettre / le son en commun.
  3. Prolonger le son, pour rire : « vvvvvvélo ».
  4. Isoler la lettre et la ranger dans la « boite des lettres ».

– Quand il se trompe, dire « C’est “maman”, et voici “maison” » en montrant les 2 étiquettes » ou « Tu as raison, c’est pareil là. Mais là ce n’est plus pareil », ne pas lui donner l’occasion de faire trop d’erreurs, ne pas le laisser hésiter, car c’est qu’il ne sait pas.

Mettre les mots dans une boîte rangée par ordre alphabétique. Il peut aider à ranger « tous les mots qui commencent comme MAMAN ».

Écrire les étiquettes mot en sa présence, à ses côtés, découper en écrivant : « cho-co-lat » puis dire « Voilà, c’est chocolat ».

– Toujours écrire le mot dès qu’il fait une remarque auditive du genre « C’est comme… ».

– Quand il confond des lettres, lui dire par exemple « M c’est dans maman, N c’est dans NANA » = donner des exemples de mots, pas d’explications qui n’auraient pas de sens pour lui ; il apprend par comparaison.

Lui faire chercher des mots qui commencent par « … » comme dans « … ».

– Lorsqu’il veut écrire quelque chose, comme son prénom, lui donner toutes les lettres en les nommant, lui donner le modèle, et s’il se trompe, prononcer ce qu’il a écrit en rigolant et dire : « Ce sont les lettres de ton prénom, mais il faut les mettre comme cela pour que tout le monde puisse les lire ».

Passer ensuite aux petites phrases, écrites sur d’autres supports que les étiquettes- mots, et écrites plus petites.

  • Commencer par associer des substantifs : gros câlin, petit bébé…
  • Le sujet doit l’intéresser : lui, sa famille, ses doudous… Le verbe doit être une action qui l’intéresse.
  • Commencer par « joue » ou « aime » : « Gabriel aime Morgane » puis jouer à remplacer les sujets. Lire la phrase ensemble en pointant chaque mot.
  • Quand on construit des phrases dans lesquelles il manque des compléments, mots de liaison, par ex : « Morgane mange chocolat », lui dire la phrase puis dire « Il faut dire Morgane mange du chocolat » et ajouter « du » sur une étiquette que l’on place au bon endroit, puis relire la phrase. Il mémorisera ces mots s’il en a besoin pour faire ses phrases et que les mots introduits sont vus dans plusieurs phrases, et non hors contexte, individuellement.

Little child play with book and glasses

(Pour comprendre qu’on lit et écrit de gauche à droite 🙂

  • Sortir les mots dont il a besoin pour faire sa phrase, dire chaque mot, l’enfant les sélectionne et les pose, on relit la phrase ensemble
  • Lui donner les mots, pour qu’il rédige al phrase de lui-même

– Recopier les phrases formées sur une feuille, à conserver, une phrase par page.

– Écrire plusieurs phrases différentes avec les mêmes mots.

– Introduire un mot nouveau dans une phrase écrite sur une feuille puis mettre le mot nouveau sur étiquette.

– Si l’enfant lit « Mamie qui pèle une pomme » alors qu’il est écrit « Mamie pèle une pomme », lui dire qu’il a bien compris et répéter la phrase correctement en montrant chaque mot du doigt.

Il y a deux étapes dans l’apprentissage :

  1. La reconnaissance instantanée de mots (grâce aux étiquettes-mots).
  2. Le déchiffrage grâce à la compréhension de la fusion consonne-voyelle, c’est-à-dire la découverte des correspondances lettres/groupes de lettres–sons.

Pour comprendre la combinatoire b+a = ba, il faut qu’il ait compris la correspondance entre la lettre « b » et le son que produit la lettre (par le biais de beaucoup de mots avec cette lettre et ce son) ainsi que la correspondance entre la lettre « a » et le son que produit cette lettre, puis voir des mots comme ballon, biberon, botte (b+ d’autres lettres) ainsi que des mots comme ballon, cadeau, lapin avec le « a » mais une autre lettre devant.

Mettre un “m” comme dans maman » et le faire glisser avec le “a” pour faire “ma”, puis avec le “i” pour faire “mi” comme dans Mimi la petite souris, puis avec le “o” pour faire “moto” puis avec le “u” pour faire « musique ». Avec de vraies lettres.

Ne pas reprendre l’enfant lorsqu’il se trompe en lisant, en déchiffrant, il rectifiera probablement quand il aura compris le sens global de la phrase. Relire la phrase après déchiffrage, afin d’en comprendre le sens.

Lui donner des livres faciles et qui l’intéressent. Quand il lit, lui dire de lire dans sa tête et de nous dire ce qui est écrit.

Créer un bouquin, pour lui, sur lui, avec à gauche une photo d’un évènement et à droite une courte phrase qu’il dicte. Ne pas oublier de couper les phrases en unités de sens : Marie fait du vélo / avec son papa / tous les mercredis

lorsqu’il déchiffre, montrer une syllabe après l’autre en cachant les suivantes, lui faire lire une syllabe après l’autre puis relire le mot dans son intégralité.

 

Un grand merci à Stéphanie pour ce résumé… si cette approche vous a plu, n’hésitez pas à vous procurer le livre de Françoise Boulanger…

lire a trois ans c'est naturel

…et à réagir en laissant un commentaire ci-dessous !


Un dernier mot !

N’hésitez pas à découvrir la méthode extraordinaire de notre ami Matthieu
qui a permis à notre Léo de connaitre « sur le bout des doigts »
toutes ses tables de multiplication… en 2 semaines !!

 

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31 Comments

Morgane · 13 juin 2014 at 14 h 04 min

Bonjour,
c’est une approche intéressante mais qui me parait assez longue : mettre en place les étiquettes, créer le livre de l’enfant. Même s’il ne faut pas y passer plus de 2 minutes, ça ressemble fortement à du travail d’enseignant (ou ce qu’il devrait être …) et je ne suis pas sure qu’un parent au foyer et encore moins un (des) parent(s) actifs ai(en)t le temps et la pédagogie innée de faire tout ça aussi bien.
Donc intéressée avant de lire cet article et plutôt découragée arrivée à la fin …

    Camille et Olivier · 14 juin 2014 at 22 h 09 min

    Hello Morgane,
    Imprimer quelques étiquettes et le plastifier ne prend pas de temps que ça… nous sommes adepte de la plastifieuse 😉
    Passe un peu de temps avec son enfant pour lui lire quelques histoire est déja un bon début ! En suivant les quelques conseils de l’article…. Et puis il y a l’appli.

    Sebastien · 23 mai 2020 at 15 h 14 min

    Bonjour,
    C’est dommage qu’en tant que parent, vous considériez d’emblée ne pas avoir le temps et que c’est le travail de l’éducation et pas des parents.
    Peut être réfléchir avant d’avoir des enfants. Car je pense que c’est aux parents avant tout d’aider/éduquer/sensibiliser /intéresser les enfants.
    Quand je lis votre réaction, je comprends mieux les échecs scolaires et le monde actuel.

    Bibi · 28 mai 2020 at 8 h 51 min

    Bonjour Morgane,
    Je ne sais pas de quand date votre réflexion.
    Je viens tout juste de découvrir ce site et de lire cet article.
    Selob moi l’éducation n’est pas le devoir de l’état mais des parents.
    C’est pourquoi ayant découvert vers ses 2ans que mon fils avait des facilités d’apprentissage j’ai décidé de ne pas attendre qu’il intègre l’école pour continuer à l’intéresser aux lettres et aux chiffres (entre autre…)
    Aujourd’hui il a 3 ans et 1mois ne va pas encore à l’école et il connaît son alphabet dans l’ordre, donne plusieurs exemples de mots selon la lettre et compte jusque 29.
    Qd j’ai découvert ses exploits j’ai vite fait des étiquettes sur les portes des chambres et ds le couloir pour écrire nos prénoms, l’alphabet et les chiffres

    Ce serait dommage que je laisse « l’éducation » nationale saper son goût de l’apprentissage pour le mettre ds un moule et ne lui apprendre à lire qu’à 6 ans alors que ds qq mois je pense qu’il en serait capable et qu’il y prendrait goût.

Fabien · 13 juin 2014 at 14 h 22 min

Super article !
L’apprentissage de la lecture, qui est à l’origine du développement de toute civilisation, doit être un plaisir et un jeu pour chacun. Prendre 5 minutes par jour pour accompagner un enfant dans l’apprentissage de la lecture, c’est rien, mais c’est tellement important pour lui.

Je ne connaissais pas ce livre. Il va venir garnir notre bibliothèque 🙂
Un grand merci !

Fabien

Sylvie · 13 juin 2014 at 22 h 15 min

En ce qui me concerne, je préfère de très loin le livre de Marlène Martin « Apprendre à lire en famille », qui est vraiment issu du courant de pensée de la parentalité bienveillante. C’est un livre très facile d’accès, bien qu’extrêmement complet ( il aborde la question de la lecture de 2 à 12 ans ), qui tient compte des dernières recherches dans le domaine et propose des approches pratiques selon les trois modes d’apprentissages : visuel, auditif et kinesthésique. Je trouve cette approche holistique bien plus intéressante et puisque vous la citiez plus haut, on est là en parfaite résonnance avec la méthode Montessori où les apprentissages passent par le corps .

La présentation du livre sur le site de l’éditeur :
http://www.editions-instant-present.com/blog/index.php/tous-nos-livres/apprendre_a_lire_en_famille/
Sylvie

    Camille et Olivier · 14 juin 2014 at 22 h 14 min

    Merci Sylvie… nous ne connaissions pas cet ouvrage, mais allons y jeter un œil !

    Lucie · 17 juin 2014 at 11 h 05 min

    Merci Sylvie, le site des éditions de l’instant présent est une mine pleine de trésors, tout y est intéressant !

bertoux · 15 juin 2014 at 21 h 04 min

Pourquoi apprendre à l’enfant à lire avant le CP ? Pour moi c’est le rôle de la maitresse sauf, bien sûr, comme vous le dites, si l’enfant le demande et a besoin d’être stimulé. Si l’enfant sait lire à l’entrée en CP il risque fort de s’ennuyer et de se désintéresser car notre système scolaire n’est pas adapté à un enfant qui s’ennuie en classe, s’il « saute » une classe il est décalé au niveau maturité émotionnelle.
La méthode proposée est globale, en effet, bien maîtrisée elle est aussi efficace qu’une autre mais elle a aussi ses gros travers : donner à l’enfant et au parent l’illusion qu’il sait lire puis le décourager complètement à l’entrée à l’école car là il ne sait plus lire… Des mots comme maison sont faciles à illustrer mais « car » l’est plus difficilement …je préfère faire confiance à la maîtresse et à mon enfant qui prendra le temps de savoir lire en décembre ou en mars de l’année de son CP.

    Belaparte · 6 avril 2015 at 23 h 34 min

    La lecture commence à l’école donc je n’apprend pas à lire avant = La cantine commence à l’école donc je ne nourris pas mon enfant avant!

      Berger · 26 octobre 2016 at 20 h 40 min

      Les spécialistes reconnaissent quey les enfants sachant lire et écrire avant le co..réussissent mieux leurs études plus tard. Et je l’ai constaté avec mes enfants. Ma fille aînée lisait avant l’entrée au cm contrairement à ses autres frerey et soeurs et a fait de plus longues études.

      Isabelle · 28 juin 2017 at 21 h 16 min

      Très mauvaise comparaison qui n’a rien à voir avec le sujet… (La cantine les crèches n’en ont pas mais c’est pareil, ils mangent sur place, d’où la comparaison nulle)
      Et y a des enfants qui n’iront jamais en crèche ni en cantine!

coqilico · 21 juin 2014 at 9 h 53 min

Salut,

Alors écrire en comic sans MS 28 c’est bien, mais j’ai découvert il y a peut une police encore mieux, la open dyslexic.
Je l’utilise avec mes élèves et mon élève le plus en difficulté en lecture la trouve « plus facile à lire ». Ma soeur pour qui on doit écrire en arial back pour sa vu, la trouve super et pas fatigante et une amie dysorthographique aime beaucoup aussi. Une conseillère péda à souligné sa lisibilité en maternelle, alors que j’avais un texte un comic à coté, elle trouvé le texte plus lisible.

Donc voilà je partage cette découverte avec vous, car cette police est très interessante et gagne à être connu.

Sinon dans l’école maternelle, on favorise beaucoup les affichages écrit, et prépare déjà bien à la lecture, des 4 ans, c’est juste lent, et parfois trop lent pour certain enfant et trop rapide pour d’autre… C’est pour ça qu’on conseille de faire des groupes de niveau.

Carole · 26 juillet 2014 at 16 h 31 min

Bonjour,

Plus je lis, réfléchis et voit mes enfants apprendre, plus je me méfie des « méthodes ». J’ai investi dans les « alphas », qui plaisent effectivement aux enfants, mais incitent au déchiffrage, et pas à la lecture. Je pensais que le déchiffrage précédait la lecture, mais je n’en suis plus si sûre… J’ai toujours senti que pour lire, il faut tout simplement lire des livres, et pas des méthodes. Elles rassurent les parents et les enseignants, mais ne donnent pas les clés de la lecture. Elles ne montrent pas non plus que la lecture est un outil de communication, de liberté (lire un texte de loi, les petites lignes d’un contrat…)…
J’ai découvert le livre « lire ou déchiffrer? L’apprentissage de la lecture en questions » de Eveline Charmeux, qui est très éloquent les méthodes, qui n’évoluent pas (même si les couleurs et la matière plastique sont présents…).
L’auteur explique également pourquoi c’est une hérésie de faire lire les enfants à haute voix…
Ce livre m’a permis d’écouter les pressentiments que j’avais en moi, mais que la société (de consommation, d’angoisses…) étouffe.

Carole

Carole · 26 juillet 2014 at 16 h 31 min

Oups, erreur: vois.

Claire · 10 décembre 2014 at 15 h 27 min

Mouai, c’est un article intéressant, mais trop enclin à -encore une fois- pousser l’enfant à la performance. Vous soulignez que cela doit rester du jeu mais l’émission les maternelles a mis en avant un point très important : le jeu ne doit pas avoir comme objectif absolu l’apprentissage de quelque chose. Meme si l’apprentissage peut éventuellement passer par là, ce n’est pas obligatoire et l’adulte ne doit pas jouer avec ses enfants à condition que ce but soit atteint. Si ce n’est pas le vecteur de ce site, il est en tout cas souvent question d’épanouissement de l’enfant ici mais ne peut-on pas les laisser un peu tranquilles ces enfants ? à vouloir que toute action de jeu ou d’échange soit utile pour atteindre un but précis, je ne suis pas sure que nous les aidions vraiment à s’épanouir et à les laisser dans la spontanéité et l’imaginaire.

Apprendre à lire au CP, cela parait tout de même bien assez tot non ? et apprendre à faire confiance au corps enseignant pour ce qui est de la pédagogie parait plus efficace que de s’inventer soi meme instituteur. Et puisque cela n’est pas notre métier, et si nous enseigniions de mauvaises méthodes à nos enfants sans forcément s’en rendre compte ? comment feraient ils les pauvres pour rattraper sans nous cette fois, ce que nous leur avons mal appris ? et s’ils ne parvenaient pas à lire à la fin du CP (ce qui arrive fréquemment) quelle piètre opinion auront ils d’eux memes alors que nous voulions qu’ils sachent lire à 3ans, pour que nous soyons nous fiers d’avoir engendré des génies ??

    Belaparte · 6 avril 2015 at 23 h 31 min

    « Engendrer des génies » n’est peut-être pas le but ultime quand on a des enfants mais il y a pire quand même.

blandinette · 9 février 2015 at 8 h 59 min

Petite contribution : j ai appris à lire « seule » avant 5ans. Par seule je veux dire sans méthode, aidée par les réponses et corrections de ma mère mais pas poussée par elle. J’ai en effet une bonne orthographe et dévore toujours autant d ecrit que possible.

Maman de trois enfants dont deux en école primaire, j ai constaté chez ces deux là le déclic de la lecture avant leur entrée en CP. J’entends par là le moment où ils comprennent qu’ils peuvent déchiffrer un texte seuls.
Pour autant le CP n’a pas été un ennui: il y a des diphtongues qu’ils ne connaissaient pas, ils apprennent à écrire, il y a les maths…
Mon troisième a trois ans. Il a repéré »sa » lettre (l’initiale de son prénom) depuis noël. Il l’identifie sur n’importe quel support. C’est aussi du à l école où il faut prendre son étiquette prénom le matin.
Ce n’est pas prendre Laplace de l’école ou les pousser, mais en répondant à leur demande je constate en effet une volonté de déchiffrer bien avant six ans. Cette volonté est travaillée à l’école maternelle, à nous parents de rebondir dessus pour faire grandir nos enfants au rythme de leurs attentes.

Marie · 16 mars 2015 at 10 h 43 min

Bonjour,
Quelle police de caractère conseillez-vous pour faire des étiquettes avec des mots? Le Comic Sans MS aussi? (comme pour faire écrire l’enfant à l’ordinateur)
Faut-il écrire ces fiches en majuscules ou en minuscules, ou avec la première lettre en majuscule et le reste en minuscule?
Merci
Marie

Belaparte · 6 avril 2015 at 23 h 29 min

Je ne sais pas de quand date cet article mais comment ne pas y réagir positivement? Apprendre à lire dès la maternelle devrait être obligatoire, en tout cas fortement conseillé. Toutefois, méthode trop globale à mon goût. Commencer par l’alphabet et passer vite aux mots avant de revenir sur les règles grammaticales.

souade · 2 mai 2015 at 13 h 21 min

Bonjour

Je souhaite comment a apprendre a ma fille a lire elle a 3 ans et demi et je souhaiterai savoir comment faire les étiquettes et quels mots mettre je souhaiterai savoir si il y a des personnes qui ont fait les étiquettes si elle peuvent me donner leur modèles et les explications comment faire merci cordialement

sarah · 13 juillet 2015 at 0 h 05 min

Bonjour,

J’ai juste envie de réagir à cette article « Pourquoi apprendre à lire à 3 ans ? » Ca me parait un peu tôt pour une majorité d’enfant.
Personnellement, j’ai un enfant qui me réclamait d’apprendre à lire, à 4 ans (début de moyenne section) alors j’ai commencer à lui apprendre (10 mn avant de dormir) avec la méthode Bosher (bon c’est un peu trop scolaire). Il a très vite commencer à lire des syllabes simples.
Et puis au bout de quelques semaines, il montrait de moins en moins d’entousiasme à lire, alors j’ai préférée arrêter plutôt que de le dégouter de la lecture.
Donc, en conclusion, je dis pourquoi pas, si l’enfant est en demande et tant que ça reste un plaisir pour l’enfant et non l’envie de faire plaisir à papa ou maman.

Benjamin Stevens · 19 juillet 2015 at 17 h 27 min

Bonjour,

je viens de lire votre article avec intérêt et j’ai regardé la vidéo. Je fais partie des personnes qui pensent que 3 ans n’est pas un âge idéal pour apprendre à lire. Il faut savoir que l’âge idéal pour apprendre à lire, quelle que soit la langue ou la culture, c’est 6 ans. C’est une question de maturation du cerveau. Bien évidemment, certains enfants « précoces » sont capables d’apprendre à lire seuls dès 4 ans, mais ça reste une minorité. Je pense qu’il est intéressant de commencer à apprendre à lire vers l’âge de 5 ans, en grande section de maternelle, si l’enfant se montre intéressé.

A 3 ans, le plus important c’est le développement du langage oral. A cet âge, de nombreux enfants ne le maîtrisent pas encore bien. Il présentent souvent des erreurs de syntaxe et des légers retards de parole. Il est donc indisensable de les confronter à l’écrit mais par la lecture d’histoires, ce qui les aide à améliorer leur niveau de langage et de vocabulaire.

Dernier point, le fait de présenter des mots-étiquettes à l’enfant stimule l’émisphère droit du cerveau, celui des représentations mentales, des dessins, des images. Les dernières études neuro psychologiques ont démontré que le siège de la lecture chez un adulte qui présente un bon niveau en lecture est dans l’hémisphère gauche. Les enfants qui apprennent à lire des mots globalement ne stimulent donc pas le bon endroit de leur cerveau.

Ma fille, qui vient d’avoir 5 ans, m’a demandé de lui apprendre à lire. Je lui ai donc appris les voyelles, quelques consonnes longues et la combinatoire. Elle a éprouvé beaucoup de plaisir à acquérir la combinatoire, lire ses premières syllabes, ses premiers mots et maintenant des phrases. Avec cette méthode, je sais qu’elle stimule le bon côté de son cerveau et que, plus tard, elle aura une bonne stratégie de déchiffrage, à l’inverse des enfants qui apprennent à lire en reconnaissant des mots globalement.

Benjamin (orthophoniste)

Nicolas · 11 mai 2016 at 3 h 20 min

Nous venons de decouvrir Syllabique pour apprendre a lire. Nos enfants de 4 et 6 ans ont accroche. Gratuit et tres progressif:
https://itunes.apple.com/fr/app/syllabique-gratuit-apprendre/id1109609669?mt=8

Caroline · 24 octobre 2016 at 18 h 26 min

Nous avons trouvé l’application SYLLABIQUE de l’App Store iTunes pour apprendre à lire. Nos filles de 4 et 6 ans ont bien accroché et aiment la lecture. Joli, complètement gratuit et très progressif:
https://itunes.apple.com/fr/app/syllabique-gratuit-apprendre/id1109609669?mt=8

Angélique Mathieu · 8 février 2017 at 17 h 01 min

C’est vrai qu’encore une fois l’Education Nationale a des raisons d’être pointée du doigt.

Et elle ne changera pas ses méthodes malheureusement.
Aux parents donc de réparer ce qui ne va pas, en proposant effectivement toutes sortes d’activités à leurs enfants en fonction de leurs goûts. 🙂

    bertrand P · 22 mars 2018 at 9 h 58 min

    En tant qu’enseignant, je ne peux vous laisser dire cela !
    L’Education Nationale a des contraintes et objectifs que n’ont pas les parents, et heureusement pour eux ! Elle doit composer avec la démocratie, l’enseignement de masse, le cerveau lent de nombreux décideurs (arrivés là on ne sait comment…) les idéologies, le cloisonnement de la recherche, la protection des intérets personnels, la diversité des enfants à tous points de vues, les modes… et j’en passe.
    Bref, les enseignants font du mieux qu’ils peuvent avec les moyens qu’on leur donne (financier, matériel, et surtout formation…, et les sempiternelles instructions). Ceci dit, l’école manque souvent de souplesse, parce que nous ne savons guère comment, dans quelle limite, etc, accorder cette souplesse. Il nous faut aussi composer avec les collègues…
    Bref, la quadrature du cercle.
    Personnellement mes trois enfants n’ont pas appris à lire en maternelle, mon ainé a attendu le 15 juin de son année de CP… le second lisait pour Noel, et le troisième combinait pour Noel, mais 2 ans après n’est toujours pas autonome et n’aime pas lire. Il a toujours fait de la résistance dès que l’on essayait de jouer à lire. Pourtant, il avait tous les prérequis de la lecture installés dès 2 ans mais n’a jamais voulu passer à l’apprentissage de la lecture, et je l’ai pas forcé.
    Chaque enfant est donc différent, il est préférable de nous adapter à ses besoins, mais il devra aussi savoir s’adapter aux exigences du monde environnant…
    Dur, dur d’etre parents et dur, dur d’etre enseignant !
    C’est un chemin où l’on apprend à tous les instants… quand on le veux bien.
    PS : je découvre votre site très intéressant.

Marion · 5 décembre 2018 at 13 h 08 min

Bonjour tous !
Merci pour ce superbe article, ça donne plein d’idées…
Pour ma part, je pensais à offrir une box pour l’éveil à la lecture – cadeau divertissant mais aussi éducatif !
C’est un produit pour les tous petits (0-3 ans) qui s’appelle « Je découvre les émotions ». Il y a trois livres s’étendant sur le thème des émotions et leur identification, le tout accompagné par des surprises : tout pour lui apprendre émotions et lecture en douceur ! On m’a transmis un code promo (10%) que je voulais partager avec vous : HD3E7JN .

Babyplanet · 22 octobre 2020 at 19 h 26 min

Nous avons utilisé la méthode des alphas
https://baby-planet.fr/les-alphas/

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