Et si à force de vouloir être des Super Parents… nous étions plutôt devenus des Hyper parents ? (ou les dangers de l’Hyperparentalité)

Published by Camille et Olivier on

Avant de vous parler de ce thème que nous souhaitons aborder aujourd’hui avec vous, qui est l’hyperparentalité, je souhaite vous partager un (long) témoignage personnel sur mon histoire et mon ressenti intérieur, qui me semble nécessaire à la compréhension de cette réflexion.

Nous ne sommes pas tombés dans l’hyperparentalité par hasard. Nous sommes « hyper » depuis toujours. Sans cesse animés par l’élan de bien faire, d’être de meilleures personnes, de nous changer en mieux, de vivre toujours plus d’expériences positives, d’investir toujours plus d’énergie à être heureux et épanouis…, et ce, dans tous les domaines de notre vie.

L’idée n’était pas de nous mettre en compétition ou chercher à être meilleur que les autres, mais dans l’intention de vivre et ne faire vivre que du bonheur, de répondre à tous les besoins de l’autre pour lui plaire, pour se sentir important et utile, pour mériter son amour…

Cette « façon excessive d’être à la vie » nous a fait plonger dans les excès de la parentalité, l’hyper-parentalité. À force de chercher des outils et des méthodes pour devenir des Supers Parents, nous sommes devenus des parents excessivement centrés sur nos enfants, et excessivement mal intérieurement de ne pas réussir à devenir le parent que l’on voulait être.

Le témoignage de Camille : « La course à la performance ! »

Voici le témoignage que je souhaite partager avec vous… à l’oral ! Il est un peu long (8 minutes), mais il me semble nécessaire de vous en dire un peu plus sur mon histoire et mon ressenti intérieur – qui n’est, je le précise, que le mien. pour que vous puissiez comprendre un peu mieux, pourquoi nous abordons cette thématique aujourd’hui !

C’est un témoignage personnel que j’ai choisi de le faire par oral… c’est une grande première pour moi ! D’ailleurs, je serai vraiment ravie de savoir si ce format vous plait… car à moi il me plait beaucoup : c’est simple et rapide à réaliser… et ça vous laisse la possibilité d’enregistrer le fichier audio (mp3) pour l’écouter où et quand vous le souhaitez !

Si ça vous plait autant qu’à moi… je me lance 😉

L’Hyperparentalité… c’est quoi ?

L’hyperparentalité naît d’une impulsion naturelle et noble : donner le meilleur ses enfants, qui bascule dans l’excès, la névrose explique Carl Honoré, auteur du livre « Laissez les enfants tranquilles – Halte aux emplois du temps surchargé et à la course à la performance».

L’hyperparentalité n’est pas une maladie !, mais une tendance pour désigner ces parents, qui se sont donnés l’exigeante ( et irréalisable) mission d’offrir à leur enfant, de vivre, à chaque instant, une vie heureuse et épanouissante, remplie de joie et de bonheur

L’enfant, au centre de la vie familiale, se voit offrir toute l’attention, le soin, le temps, l’énergie.

Cette lourde mission prend souvent beaucoup de place dans la vie du parent, et par ricochet, dans celle de l’enfant. Pour offrir le meilleur à son enfant et veiller à son bonheur, l’hyper-parent cherche toujours à en faire plus, à être parfait. Il prévoit, anticipe, contrôle, sans relâche ! Ce qui lui amène souvent beaucoup de stress, de pressions. Et comme cela ne se passe pas toujours comme il le prévoit, et que l’hyper parent souffre de voir son enfant souffrir, vivre des frustrations, des conflits, des résistances… il contrôle encore plus… Ce qui amène encore plus de stress.

Si l’enfant n’est pas satisfait, exprime une émotion négative, ou a un comportement déviant, l’hyper parent se sent en échec… « Comment le satisfaire ? Comment faire encore mieux, comment m’améliorer ». Et cela se transforme en névrose, en angoisse.

De toujours vouloir que son enfant soit heureux et satisfait, pousse le parent dans une sorte de compétition avec les autres parents/enfants, l’amène à avoir peur du regard de l’autre, du jugement.

Qui sont les « hyper-parents” ? Ce sont ceux qui à l’excès :

  • Blindent l’agenda de leurs enfants d’activités en tout genre pour être sur qu’il soit social et épanoui et ouvert…
  • Achètent le « plus » sophistiqué, le «  mieux », le « meilleur », pour qu’il ait une bonne « situation » sociale….
  • Surveillent constamment les faits et gestes de leurs enfants, pour les protéger, veiller à ce qu’il prenne le « bon » chemin…
  • Cherchent à tirer l’enfant vers le « haut », obnubilés par leur « réussite » future…
  • Anticipent tous problèmes pour éviter toute frustration, tout échec…
  • Culpabilisent sans cesse de ne pas être un assez « bon » parent pour ses enfants…
  • S’oublient complètement au profit de leurs enfants
  • Surprotégent leurs enfants de la société, du monde, de l’humain
  • Etc.

L’hyperparentalité regroupe un ensemble de mécanismes divers et variés, mais l’intention de départ est toujours la même, celle de rendre son enfant heureux et épanoui à chaque instant et de le protéger de toutes souffrances physiques, psychologiques, émotionnelles…

L’idée est belle, et pourtant, à force d’avoir peur de ne pas assez en faire pour son enfant, l’hyper parent finit par en faire trop, en surprotégeant, surétouffant, surinvestissant, surachetant l’enfant.

«Avec tout l’argent, le temps et l’énergie que nous investissons dans nos enfants, nous devrions voir émerger une génération heureuse, en pleine santé, équilibrée, or, ce n’est pas le cas.» dit Carl Honoré.

Avec tout mon Amour

Pour aller plus loin…
je vous invite à découvrir mon programme :

Pour en finir avec la culpabilité, vous libérer de vos réactions excessives…
et vivre enfin la sérénité (même en cas de dérapage) !


50 Comments

Emilie · 29 janvier 2018 at 11 h 34 min

Témoignage très touchant, merci Camille! (et ravie de t’entendre!) 🙂

Cela fait du bien d’aborder ces questions sensibles, car nous sommes nombreux-ses à vouloir bien faire et finalement à parfois générer l’inverse! Et à en culpabiliser… Dur métier que celui de parent!

Pour ma part, en tant qu’hyperparent je suis convaincue qu’il est bon pour mon enfant que je ne cherche pas à tout contrôler, que je la laisse faire ses expériences, prendre quelques risques… mais cela n’est pas un laissé-aller de ma part, tout est calculé! J’ajouterais donc cela à la liste des travers possibles des hyperparents: prendre sur soi pour essayer de lâcher prise et ne pas tout contrôler dans la vie de son enfant, mais produire un réel effort pour cela, avec un risque de forte culpabilité en cas d’erreur! Dur dur 🙂

    Camille et Olivier · 1 février 2018 at 14 h 53 min

    MERCI Emilie de m’avoir écoutée. 🙂
    Oui, dur dur d’être parent parfois. Je crois que déjà prendre conscience de nos mécanismes,de notre façon de contrôler, de protéger…est un grand pas dans la compréhension et l’acceptation de soi-même.
    « Le lâcher prise calculé », moi aussi je fais ça parfois :)Merci de l’avoir mis en mots!
    Je vois bien à quel point tout se fait « automatiquement » en moi. Face à une situation, mon cerveau analyse tout, prévoit des plans pour tout, élabore 10000 stratégies et scénarios… Difficile de lâcher prise avec toutes ces informations en tête!
    A très vite Emilie.

Ben Mabrouk · 29 janvier 2018 at 12 h 14 min

Merci pour votre honnêteté…
Au début, j appréciais beaucoup vos videos.. Mais devenant maman solo de jumeaux qui ont aujourd’hui 3 ans, ( séparée lorsqu ils ont eu 18 mois), vos videos sont devenus culpubalisantes, puis insupportables. Un ideal oui… une réalité ne tenant compte de nos limites.Non..Cela disais non, de plus en plus a l intérieur de moi a ce que j ai fini par,considérer comme un idéal, loin de ma realite. Parce que au dela d être parents, nous sommes faces a nous, nos,limites, nos blessures, nos émotions. Un monde culpabilisant, exigeant, malmenant pour les parents… et de,fait pour les enfants. A trop vouloir bien faire et a ecouter les autres, nous nous eloignons de notre pouvoir créateur de parents.. parce qu ils ne nous ont pas choisi pour rien nos enfants… Certainement pas pour que nous sentions coupables de ne pas etres parfait, ou parfaitement épanoui s.. Nous faisons comme eux de notre mieux… Lumineuse journée a vous…

    Camille et Olivier · 1 février 2018 at 15 h 04 min

    Bonjour,

    Un grand merci pour votre retour.
    Et si nos enfants nous avaient choisi pour qu’on lâche notre culpabilité, nos peurs, que l’on soit Soi… oui je le crois aussi Ben Mabrouk.
    Nos vidéos pouvaient certainement être culpabilisante, idéalisante, parce que nous étions nous même dans cet élan intérieur. Nous ne voulions pas prendre conscience de nos propres limites.
    Nous avons toujours partagé nos découvertes avec coeur, convaincus que cela pouvait aider d’autres parents…Et c’est pour cela qu’il est important pour nous aujourd’hui d’aborder ce sujet, de rectifier notre message profond.
    A bientôt j’espère!

Tong · 29 janvier 2018 at 13 h 00 min

Merci Camille pour votre Podcast, je pense que vous avez très bien fait de poster cet audio. Ça déculpabilise et cela soulage les cœurs fragiles de certaines mamans. Comme moi par exemple. Merci à vous!

    Camille et Olivier · 1 février 2018 at 15 h 13 min

    Bonjour et Merci pour votre retour.
    Je ressens beaucoup de joie à savoir que mon témoignage peut vous faire déculpabiliser!!
    Beaucoup de douceur à tous les coeurs sensibles!

Amelie · 29 janvier 2018 at 13 h 05 min

Me

    Amelie · 29 janvier 2018 at 13 h 09 min

    Merci pour cet article. Effectivement, je me reconnaît un peu dans ce témoignage. A force de vouloir bien faire on en fait trop au mépris de nous et du coup de nos enfants… Cela me rassure quelque peu de ne pas être la seule dans ce cas. Surtout que mon souhait est surtout d’être le parent d’un enfant épanoui pas d’un super/hyper enfants.

      Camille et Olivier · 1 février 2018 at 15 h 26 min

      Bonjour Amélie,

      Merci pour votre retour.
      Moi aussi je me suis sentie rassurée quand j’ai découvert, que je n’étais pas seule à penser et agir comme ça! A un moment, prisonnière de mes croyances, de mes exigences sur la vie, de ma course à la performance, j’en suis venue à douter de ma santé mentale. Jusqu’à ce que je comprenne un peu mieux, ce qu’il se passait en moi, pourquoi et après quoi je courrais tant.
      Pas besoin de chercher plus, tout est déjà là.
      Le souhait de tout parent est que son enfant soit épanoui… mais à force de rester dans sa tête et dans ses peurs, on fait souvent tout le contraire. Bienveillance bien ordonnée commence par soi-même… alors prenons soin de nous!

Céline · 29 janvier 2018 at 14 h 52 min

Je me reconnait complétement dans votre message… Je suis aussi de celles qui veulent toujours être parfaite et pour qui le regard des gens est très important. Je souhaite également le meilleur pour mes enfants et c’est grace à vous que je me suis interressé à la parentalité bienveillante. Cependant je ne suis allé très loin car il y a une chose qui me dérange c’est cette nécessité de ne jamais « frustré » l’enfant. La vie est remplie de frustrution, d’échec, de peur et de tristresse. Je pense donc qu’il est important de ne pas vouloir les ecarté du chemin de l’enfant mais plutot d’être présent et de l’accompagner à gérer ses émotions en sachant que quoi qu’il puisse lui arriver, nous seront à ses cotés pour l’aider. Je pense que s’il n’y avait pas de moment difficile nous ne pourrions pas profiter des moments heureux à leur juste valeur. Il est important de vivre à fond chaque petits instant de bonheur et apprendre à rélativiser le reste. Je trouve votre démarche courageuse d’accepter de sortir de la théorie (qui pour ma part, me culpabilise encore plus) afin de ne garder que ce qui peut vous rendre heureux vous et votre famile…

    Camille et Olivier · 1 février 2018 at 15 h 57 min

    Bonjour Céline,

    Merci pour votre retour!
    C’est « marrant » parce que nous n’avons jamais écrit qu’il était important d’ « éviter toutes frustrations à un enfant », mais plutôt « comment l’aider à les gérer ». Mais, vous avez ressenti cela en nous écoutant, en nous lisant et cela ne m’étonne pas!
    J’ai ressenti tant de frustrations, d’injustices, qui n’ont pas était accompagnées, comprises, intégrées par la petite fille que j’étais, qu’évidemment cela devait « transpirer » de nos articles ou vidéos.
    Oui, les moments difficiles, les frustrations, font partie de la vie, de la richesse de la vie. Ils sont… naturels, nécessaires, riches d’enseignement.. Aujourd’hui je peux l’entendre, l’accepter, le ressentir, mais avant ce n’était pas possible pour moi. C’était trop douloureux. Si l’idée n’est pas que tout le monde soit heureux, c’est quoi alors le sens de la vie?!
    Tout un chemin pour moi…

    A bientôt Céline

    Leo · 8 février 2018 at 16 h 25 min

    Bonjour Céline
    Il est impossible de ne pas frustrer un enfant… ou un adulte. Parce que la vie est faite, à chaque instant, de choix, et que choisir c’est renoncer. Aucune forme d’éducation (même la plus laxiste) ne peut donc reposer sur l’axiome « ne jamais frustrer son enfant ». Ne serait-ce que parce que l’absence de frustration est en elle-même frustrante.

    Par contre, accompagner l’enfant (et souvent soi-même !) dans la conscience de tous les oui que comportent les non, de tous les non que comportent les oui, ca c’est la bienveillance. Lui donner la possibilité de poser, petit à petit, lui même ses oui et ses non (cad de faire des choix et d’en assumer les conséquences), aussi.

    Accueillir ses émotions, surtout : la joie, la tristesse, la colère, le rejet…
     » l’accompagner à gérer ses émotions en sachant que quoi qu’il puisse lui arriver, nous seront à ses cotés pour l’aider.  » : et bien pas forcément. Non, nous ne serons pas toujours à ses côtés. C’est bien pour cela que nous l’accompagnons aussi vers *l’autonomie*. Car il me semble que c’est cela, la bienveillance ultime : apprendre à nos enfants, petit à petit, à ne plus avoir besoin de nous, à trouver en eux-même la source de leur bonheur

Christel · 29 janvier 2018 at 15 h 23 min

Merci pour votre témoignage qui est très touchant. Je pense que la base pour être un parent « bienveillant » est d’être bienveillant avec soi-même d’abord, donc d’arrêter de vouloir être parfait et arrêter de vouloir offrir un monde parfait à nos enfants. C’est beaucoup de pression en moins sur nous et sur nos enfants.
J’ai hâte de lire votre article sur la théorie des contraires.

    Camille et Olivier · 1 février 2018 at 16 h 05 min

    Bonjour et Merci Christel!
    Oui… quelle sérénité quand on lâche toutes ces pressions!!
    Bienveillance bien ordonnée commence par soi même… je suis d’accord avec vous.
    Quand je vois que mon « mental » tente de me réembarquer dans ces stratégies du « toujours plus », je prends le temps de faire une pause. De débrancher ma tête et de me plonger dans mon corps. C’est quand je m’accorde ces moments là, que je me sens bienveillante envers moi-même.
    A bientôt Christel

evan boissonnot · 29 janvier 2018 at 16 h 00 min

Bonjour Camille

Je vous remercie pour cet article et ce podcast très touchant.

Il est tellement dur d’accepter de ne pas être parfait-e, je trouve.
Il devient difficile avec tout ce qui tourne autour de nous, de ne pas être en quête, sans doute inconsciente de perfection.

Et on a tendance à le reporter sur nos enfants, dans notre éducation.

A trop vouloir bien faire, on en risque la surchauffe, le burnout.
C’est d’ailleurs une des grandes causes de burnout familial, j’en parlais avec une thérapeute familiale :
https://www.papa-et-patron.fr/le-burn-out-maternel-et-paternel-vu-par-florence-beuken-et-comment-leviter/

Oui, il faut réussir à lâcher prise, à accepter de ne pas être parfait.

Pourtant, et je dis bien pourtant, Isabelle Filliozat nous interpelle aussi sur le bien fondé de la culpabilité : elle peut nous amener à être meilleur-e.

Car sinon, comment alors changer, comment alors ne pas continuer à frapper nos enfants, à toujours leur crier dessus.

Sans tomber dans l’excès de l’hyper parentalité, je pense qu’il est sain de se créer un juste équilibre entre s’améliorer et accepter qu’on ne puisse pas tout faire, tout changer.
Nous montrons ainsi à nos enfants que nous ne sommes pas parfait, et qu’ils n’auront pas à le devenir ou, pire, à vouloir le devenir.

Au plaisir
Evan

    Camille et Olivier · 1 février 2018 at 16 h 14 min

    Bonjour Evan,

    Oui on pourrait parler de burn-out maternel… Comme auparavant j’en étais arrivée au burn-out pro… Comme j’en étais déjà arrivée, toute jeune, au « brown-out » de la vie….
    Je cours depuis toute jeune, me sentant « coupable » d’être comme je suis, alors, logiquement, je l’ai appliqué à mes enfants, à ma parentalité.
    Vous avez raison, ne gardons que la culpabilité saine, celle qui amène réparation, qui fait grandir, et pas l’hyperculpabilité, qui rime beaucoup avec auto-sabotage quand même.
    A bientôt

Karima · 29 janvier 2018 at 17 h 32 min

Bonjour Camille,

Merci pour ce témoignage très profond et sincère. Tes mots mon fait du bien.
C’est vrai pour ma part, je suis toujours en échec quand j’essaye d’appliquer avec mes enfants le programme de parents presque parfaits, ça explose entre mon fils(12ans) et moi,( il est dyslexique, dyspraxique et TDAH )je n’y arrive pas,alors je finis par des colères,des crises de larmes et des disputes incessantes et des frustrations. Je ne veux pas rejeter en bloc de ce que nous a enseigné Isabelle filliozat car ça m’a permis de comprendre à plusieurs reprises les comportements de mes enfants.
En t’ecoutant je me suis déstressée, des frustrations se sont effacées,je me dis d’adapter selon ses caractères ses possibilités et ses capacités.
En acceptant que tout ne marche pas avec tout le monde de la même manière.

Un échec n’est qu’un bien pour mieux comprendre et avancer ,ce n’est pas forcément négatif.
Encore merci de témoignage fort.

    Camille et Olivier · 1 février 2018 at 16 h 31 min

    Bonjour Karima,

    Un grand merci pour ton retour.
    Je suis ravie que mon partage d’expérience te permette de déculpabiliser.
    Nous sommes en train de « mettre » à jour notre message sur le blog, le programme, les fiches outils… pour éviter dorénavant ce malentendu (dans lequel nous sommes longtemps resté coincés!.
    Oui, en tant que parent, nous pouvons aller chercher des informations pour comprendre, pour apprendre, nous pouvons « travailler » à devenir de plus en plus conscient, pour évoluer… mais nous ne pouvons pas aller contre notre nature, nos limites, contre ce que nous sommes. Comme dit le 4ème Accords Toltèques: Faisons de notre mieux…sachant que notre mieux fluctue chaque jour!
    A bientôt Karima!

Evelyne · 29 janvier 2018 at 17 h 39 min

Merci pour ce témoignage! Et très bonne idée les podcasts!

chg · 29 janvier 2018 at 20 h 53 min

Couper les écrans, ralentir le rythme de vie, arreter de surcharger les week end…bref prendre le temps……de glander,de profiter et de faire comme on le sent.

    Camille et Olivier · 1 février 2018 at 16 h 17 min

    Oui!!!
    Mais le glandage c’est quand même tout un art!!!
    Et pour les hyperactifs, c’est pas toujours facile!!
    Demandez à Olivier!! 🙂 🙂 🙂

Camille et Olivier · 29 janvier 2018 at 21 h 00 min

Waouh!!!!!
Un Grand Merci pour tous vos retours.
Je suis très touchée par vos témoignages, vos douces paroles, votre soutien…
Je lis que c’est un sujet qui parle à beaucoup d’entre vous, et que nous sommes nombreux à toujours vouloir faire mieux, à hyperculpabiliser… <3
Nous vous partagerons dans les prochains jours, deux nouveaux articles sur le sujet.
Je réponds à vos commentaires dès jeudi! J'ai très peu de réseau pendant encore deux jours.
Je vous remercie pour l'accueil du podcast.
Vous avez pas fini de m'entendre!!
Soyez doux avec vous-même... et à très vite.

félicia · 29 janvier 2018 at 21 h 45 min

Merci Camille pour ce partage et témoignage. Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis. Depuis que je suis maman, j’ai du faire face à pas mal de colère, de frustrations, de culpabilité qui me sont revenues « en pleine face » si je puis dire, de mon vécu, de mon passé (pourtant pas « malheureux »). Et moi aussi, hyper exigeante avec moi-même, persuadée qu’il fallait que je sois une bonne mère, je me suis mis la pression, je me suis hyper-documentée sur la parentalité bienveillante, c’est comme ça d’ailleurs que je vous ai découverts, toi et Olivier (et je vous en remercie), ainsi que Amélie et Fabien du blog « Famille épanouie » dont je suis régulièrement les vidéos. Bien sûr, cela m’a aidée à avancer, à comprendre des choses essentielles sur la parentalité, sur les enfants et leurs besoins. Mais en cherchant à « être comme il faut », à être bienveillante « comme tout parent devrait l’être », j’ai complètement oubliée d’être bienveillante envers moi-même, et d’accepter mes faiblesses, mes erreurs, mes manquements, mon imperfection en somme. Je me suis mis la barre haute, tout en me disant que les autres faisaient mieux que moi, jusqu’à même penser parfois que je n’aurais jamais dû avoir d’enfants, tellement je ne correspondais pas à l’image idéale que je m’étais fixée. Mais je réalise moi aussi depuis quelques temps que la vie n’est pas seulement le bon, le mieux, le bien, elle est aussi parsemée de difficultés, d’échardes, de blessures, d’échecs, de tristesse, de colère, de frustrations. Et cette vie qui nous est offerte est tellement belle dans tous ces aspects, tellement riche comme cela! S’aimer, s’accepter, être bienveillant envers soi-même, pour pouvoir à la suite être en mesure d’aimer, d’accepter les autres comme nous-mêmes et être bienveillants envers eux (« Aimer son prochain comme soi-même »!). Bref, apprenons à vivre, tout simplement, à profiter de chaque instant! Encore merci! L’enregistrement audio est une super idée, on peut écouter les yeux fermés, on est centré sur la parole, c’est encore mieux que la vidéo! Bravo!

    Marie · 30 janvier 2018 at 12 h 01 min

    Oui c’est vrai! Pas besoin de vidéo, on imagine très bien ton visage et tes expressions juste en écoutant ta voix et ses légers tremblements!… ^^

    Camille et Olivier · 1 février 2018 at 16 h 52 min

    Bonjour Félicia,

    Merci de m’avoir écoutée!
    Je suis touchée par votre témoignage. On dirait que nous sommes sur le même chemin ;).
    En vous lisant je ressens cet apaisement que j’ai découvert il y a peu… Comme si après de longues années de bataille contre moi-même, je lâchais les armes, pour accepter ce qui est. Ne plus se battre, mais accepter la vie dans son ensemble, comme un tout.
    Merci Félicia de nous rappeler la beauté de la vie!
    <3

Kaoutar · 30 janvier 2018 at 7 h 13 min

Qu’est ce que je le reconnais dans ce témoignage ! Réaliser en effet que sa propre vie est une course vers ce qui n’existe pas m’a egalement fatigué, merci Camille pour ce témoignage profond et sincère , j’attend la suite

Virginie · 30 janvier 2018 at 9 h 49 min

Bonjour Camille et vous tous qui avaient temoigne,

Merci! Merci beaucoup!

L’emotion est tres forte. Voila 2 mois que je suis au fond du trou (j’ai meme pris une pelle et j’ai commence a creuse pour descendre plus bas), au bout du rouleau, que je me sens minable comme jamais auparavant (et pourtant, je suis une championne de l’autodenigrement).

C’est vrai, apres tout, ca fait 3 ans que je me forme au developpement personnel, a la parentalite positive et je me mets encore en colere contre mes enfants, je n’arrive pas a creer une ambiance uniquement harmonieuse et sereine a la maison… C’est forcement de ma faute. Je ne suis pas encore assez « bonne maman », je suis encore trop esclave de mon ego. Allez Virginie, bouge-toi, remue-toi, tu peux mieux faire. Tu dois mieux faire. Les autres mamans solo y arrivent bien non? Alors toi aussi tu DOIS y arriver.

Ca fait quelques semaines que je prends conscience de la violence de ce discours et de son erreur. Et puis hier soir, un mail de Camille et Olivier qui me fait ce cadeau magnifique. Je ne suis pas nulle, ni minable. Je suis normale et je ne suis pas seule.

Merci Camille et vous tous.

A bientot.

    Camille et Olivier · 1 février 2018 at 17 h 01 min

    Oh Virginie! Que de frissons à vous lire.
    Moi qui me demandait si cela avait du sens de continuer à partager nos prises de conscience…Merci pour votre témoignage. <3
    Vous êtes normale. Vous êtes vous. Et c'est OK. Même si vous ne faites pas comme telle maman, telle expert en dév pers ou qui que ce soit.. Nous avons chacun nos limites, vous avez les vôtres. Nous avons chacun nos forces, notre pouvoir créateur, notre beauté.. et vous avez la vôtre!!!
    Merci Virginie

Clarisse · 30 janvier 2018 at 11 h 11 min

Bravo Camille, c’est un très beau témoignage. Partant du même type de caractère, j’ai mis longtemps et quelques chutes à comprendre et accepter cet adage « le mieux est parfois l’ennemi du bien ». Et pourtant que de richesse quand on arrive à être en phase. Je t’embrasse tout plein et peut-être que 2018 te donnera plus de moment pour les copines 😉

    Camille et Olivier · 1 février 2018 at 17 h 42 min

    Merci Clarisse!

    Se sentir en phase, avec soi même, avec l’autre… oui que de richesses! Mais ce fut tout un chemin pour moi, pour vivre pour la première fois ce sentiment d’alignement, de sérénité, d’acceptation profonde.
    Oui, objectif 2018 (sans pressions 🙂 ) je passe de « l’indépendance » à « l’interdépendance » et je fais le plein de copines!
    Je te doodle vite!
    Je te fais un énorme câlin.

Marie · 30 janvier 2018 at 11 h 56 min

Ton témoignage raisonne, profondément… J’attends la suite 😉

Chang ParentaliteZen · 30 janvier 2018 at 12 h 08 min

Wow, merci pour ce témoignage !

C’est effectivement important de prendre soin de soi et de ne pas trop se mettre la pression au risque du burnout !

Bonne continuation

cecile · 2 février 2018 at 18 h 22 min

MERCI pour ce témoignage, le fait d’avoir mis des mots sur ce que je vis au quotidien depuis presque 5 ans et qui me ronge de l’intérieur !!!
Je vais essayer de vivre autrement et d’être moins dans le contrôle de tout et de tout le monde !!!
Merci encore !!

Caroline · 10 février 2018 at 0 h 22 min

Merci Camille pour ce beau témoignage qui apaise et réconforte !
Ce format est génial et votre voix très agréable à écouter, alors s’il vous convient : éclatez-vous avec les podcats !!!

Notre quête de perfection nous fait devenir chèvre; il est grand temps de prendre conscience que le plus important est de Vivre, vivre de toutes les couleurs (rouge de colère, avoir des peurs bleues, rire -même-jaune, voir la vie en rose…).
Nos imperfections : accueillons les et montrons à nos enfants que nous sommes Vivants, avec des hauts, des bas, des forces et des faiblesses… C’est le plus beau cadeau que nous puissions leur faire.
Merci

Sonia · 27 novembre 2018 at 15 h 02 min

Merci pour cette réflexion. Vous avez réussi à mettre des mots sur des mots (maux). Je me sens « normale ».
Je suis de nature anxieuse, à vouloir tout contrôler du fait de mon éducation. De ce fait je veux quelque chose de différent pour mon fils de 2 ans et à force je fais le contraire. A vouloir tout anticiper je l’étouffe.
Mon objectif? mettre en application vos conseils qui sont une base pour moi
Merci pour tout ce que vous partager

Clément - lesparentsconscients · 28 novembre 2018 at 9 h 16 min

Bonjour Camille et merci pour ce témoignage avant tout humain et vrai.

Il soulève de nombreuses questions fondamentales quant à la parentalité et le fait de vouloir élever au mieux ses enfants.

La première c’est le perfectionnisme. C’est un trait de caractère que j’ai moi-même et qui nous pourrit la vie si l’on n’y prend pas garde, car s’il est bon de vouloir s’améliorer et d’être consciencieux, il faut garder à l’esprit que l’éducation c’est une relation entre humains.
Or, l’humain est par nature imparfait. À l’heure où tout autour de nous est numérique et réagit au doigt et à l’œil en un instant, nous sommes parfois navrés de ne pas disposer d’une capacité d’action immédiate, tel un algorithme qui prendrait de savantes décisions rationnelles en fonction des informations dont il dispose (quand bien même ces dernières seraient immenses). Culpabiliser par rapport à tout cela est un non, sens au regard de notre nature humaine.

C’est également de par mon métier d’enseignant et d’éducateur que j’ai pris conscience d’une chose (en travaillant avec des centaines d’enfants et autant de parents). Nous qui nous évertuons à leur enseigner la patience, nous oublions parfois que nos enfants sont comme des jeunes pousses et que nous en sommes les tuteurs. Nous les guidons alors indiquant le bon chemin par notre exemple. La jeune pousse peut ainsi choisir de s’enrouler autour du tuteur ou de s’en écarter. C’est d’ailleurs ce qu’elle va faire tout au long de sa vie et c’est pourquoi au final la plante n’est jamais rectiligne comme l’est le tuteur. Au cours de leur vie, les enfants adhèrent, puis s’éloignent pour expérimenter, mais toutes finissent par grandir dans la même direction: vers le haut. Ce sont simplement des processus longs et notre cerveau d’humain n’a parfois pas le recul nécessaire pour observer avec de la hauteur toute l’évolution parcourue (et qui reste à parcourir), trop pris par les impératifs d’immédiateté. Le temps de la vie naturelle n’est pas le temps de la vie moderne.

Cela rejoint l’idée selon laquelle les choses de la vie sont impermanentes. La course aux moments de joie permanents est une utopie. Comment apprécier le bonheur si l’on ne “goûte” pas de temps en temps aux moments difficiles ?

Donc pour moi le maître mot en éducation est ÉQUILIBRE. Se mettre en quatre pour son enfant et s’oublier soi-même, c’est un déséquilibre. Lui acheter ce qu’il y a de plus sophistiqué et de mieux alors qu’on dispose d’un budget restreint, c’est un déséquilibre. Le surprotéger du monde alors que l’exploration et les “dangers” font partie de la croissance, c’est un déséquilibre. Et culpabiliser par rapport à ça ne les aidera ni eux, ni vous.

Notre mission première est de les rendre autonomes pour qu’ils puissent voler de leurs propres ailes et devenir libres. La suite ne dépendra que d’eux…

Nath nutri-momes · 28 novembre 2018 at 14 h 42 min

Merci beaucoup pour ce témoignage !

Ca fait quelques mois maintenant que je prends aussi du recul. Il n’existe pas de parent parfait. Alors je fais au mieux et je me dis que c’est déjà très bien 🙂

Je suis nutritionniste, alors je souhaiterais que mes enfants ne mangent que de manière saine et équilibrée. Mais nous ne sommes pas dans un monde parfait… Il y a l’influence des médias, des copains, des grands-parents, etc. et j’apprends à faire avec cela.

J’ai un blog sur l’alimentation des enfants ( http://www.nutri-momes.com) où je donne des conseils et astuces aux parents tout en partageant ma vie au quotidien, les réactions de mes enfants face à certains aliments, etc. J’apprends à dévoiler le fait que je ne suis pas parfaite.

Frédérique · 7 octobre 2022 at 10 h 19 min

Bonjour Camille,

Je suis en larme..je suis très émue de votre témoignage.
Vous m’avez touchée,je me retrouve en partie dans ce que vous nous dévoilé avec votre coeur.
Juste merci…je suis hyper ..tout et ma.fille de 7 ans encore plus.
Maman solo à temps plein,avec un statut d’handicapée motrice, je pensais faire bien pour ma fille.
Je surpotege ma fille , nous avons des traumas de violences passées avec son père et j’ai essayé d’en faire deux fois plus ,sans doute pour combler tout ce qu’elle n’a plus.Mais j’ai fait pire que mieux, et je me suis surprise a devenir en colère ,épuisée et déseperée face à ses crises de violences.c est la formation qui m aide énormément.Un suivi psy également, pour elle,mais la liste est longue pour avoir une place pour moi.Je m’oublie complètement, je ne suis plus que maman même MAPA, avec des douleurs atroces quotidiennes et des traitements encore plus douloureuse chronique.
Alors je fais de mon mieux mais je n’arrive pas à me pardonner ces quelques fois où j ai craqué ou j ai perdu patiente, et je n ai pas su gérer ma.colere, ni admettre que ma puce puisse être violente avec moi.
Mais avec votre témoignage je me rend compte que je ne pense jamais à moi, je ne prends jamais de détente jamais, j ai voulu lui éviter les choses difficile et tout ce que j’ ai gagné c’est une perte de son autonomie alors que je voulais juste tout le contraire.
Bref..tout ceci pour vous remercie simplement de votre témoignage qui est très touchant pour moi.
Merci Camille.

    Camille et Olivier · 10 octobre 2022 at 11 h 43 min

    MERCI à vous Frédérique.
    Je suis très émue par votre témoignage.
    La semaine prochaine, nous allons partager 5 courtes vidéos qui devraient vous aider. Vous aider à comprendre que votre colère a un sens, que si vous êtes parfois impatiente – c’est que vous êtes aussi souvent patiente!, et que le personne que vous avez besoin de protéger, c’est d’abord vous-même. <3
    Le premier pas, c'est de prendre conscience de tout ça.
    Je vous embrasse et vous fais un câlin à distance.

    Camille

Nelly · 7 octobre 2022 at 13 h 33 min

J´ai beaucoup de gratitude d´avoir écouté votre témoignage qui raisonne beaucoup… merci pour cela et pour ce que vous partagez notamment en lien avec Isabelle Filliozat, je le reçois comme un cadeau, une contribution. Belle journée et à bientôt pour les prochains épisodes, partages et outils !

    Camille et Olivier · 10 octobre 2022 at 11 h 22 min

    Merci pour votre retour Nelly. Je suis touchée de vous lire.
    A bientôt

    Camille

Katy · 27 octobre 2023 at 18 h 37 min

Merci Camille de votre témoignage.
C’est très réconfortant finalement de s’entendre dire qu’on ne peut pas être toujours au top et demander à nos enfants d’être toujours au top.
J’ai ce besoin de ne vouloir décevoir personne et de ressentir une peine immense lorsque j’échoue avec mes enfants.
C’est la mission la plus merveilleuse et la plus compliquée à accomplir, celle d’accompagner ses enfants dans la vie.
Merci de nous déculpabiliser.
Bonne continuation à vous et Olivier et à vos 3 loulous.

    Julie · 30 octobre 2023 at 10 h 07 min

    Bonjour Kathy,
    Merci à vous pour votre partage d’expérience. C’est tellement important de comprendre que cette recherche de perfection est délétère pour la relation et pour nos objectifs de sérénité. Plus on met de tensions et de stress et plus il est difficile de communiquer efficacement pour accompagner l’enfant dans ses apprentissages. Bravo pour cette prise de conscience.

Notre (re)définition de la BIENVEILLANCE ! - Les Supers Parents · 5 février 2018 at 13 h 05 min

[…] 1- Et si à force de vouloir être des Super Parents… nous étions plutôt devenus des Hyper parents … […]

Ces blessures émotionnelles qui nous jouent des tours (et pourquoi nous vous conseillons de ne pas y rester coincé trop longtemps) ! - Les Supers Parents · 15 mars 2018 at 11 h 38 min

[…] Et si à force de vouloir être des Super Parents… nous étions plutôt devenus des Hyper parents … […]

Laisser un commentaire

Avatar placeholder

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.