Sanction ou Punition ? (telle est la question !)

Published by Camille et Olivier on

Bonjour, je suis Anaïs EUVERTE, consultante et formatrice en relations humaines, formée à la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé. J’accompagne les personnes, notamment les parents afin de les aider à améliorer la qualité de leurs relations, en particulier avec leurs enfants.

Sanction ou Punition ? Dans cet article, je vais vous inviter à faire la distinction entre une sanction et une punition et à apprendre à élaborer des sanctions. Les repères que je vais vous transmettre sont issus de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé, un apprentissage de la communication.

 

(Note de Camille et Olivier : le terme de « sanction » désigne généralement « la conséquence, positive ou négative, d’un comportement » (Cf. Wikipédia). C’est pour ça que nous ne l’employons pas : en parentalité bienveillante, nous nous efforçons de faire en sorte que les conséquences d’un comportement mènent toujours à quelque chose de positif (un apprentissage).

La Méthode ESPERE® de Jacques Salomé emploi cependant ce terme de « sanction » dans le sens des « conséquences logiques » (la règle et la conséquence sont connues d’avance) et des « conséquences réparatrices » (l’enfant répare ou aide à trouver une solution)… deux conséquences positives qu’Anaïs décrit parfaitement ci-dessous).

 

(PS : une surprise vous attend au bas de l’article !!)

 

Qu’est-ce qu’une punition ?

Lorsque nous punissons nos enfants, nous le faisons souvent sous le coup de la peur ou de la colère. Exemple : mon enfant a failli être écrasé par une voiture car il n’a pas regardé avant de traverser la route, j’ai ressenti une grande peur.

Ou bien, mon enfant a repeint avec ses feutres le canapé du salon et je suis très en colère (!)

C’est dans ces situations, ou nous pouvons être submergés par l’émotion et le risque, que nous imposons une punition à nos enfants en fonction de l’impact que leur comportement a eu sur nous : « va dans ta chambre et ne ressors pas avant dîner ! » ou bien : « tu seras privé de sortie ou de télé pendant 15 jours» . Dans ces cas-là, nous sommes dans le réactionnel : nous réagissons en fonction de ce qui est touché en nous et non par rapport au comportement de l’enfant en tant que tel.

Ainsi la punition est forcément injuste, elle est fonction de nous, de nos émotions et aussi de notre humeur, de notre stress et de notre fatigue du moment : si je suis particulièrement fatigué par ma journée, je serai peut-être très facilement énervé par le comportement de mon enfant et plus enclin à donner des punitions. Celles-ci n’ont donc pas de rapport direct avec le comportement de l’enfant, elles ne remplissent pas de rôle éducatif.

C’est pourquoi je vais vous inviter à proposer plutôt des sanctions.

Sanction ou Punition

Comment établir des sanctions ?

Une sanction est la conséquence de la transgression d’une règle.

L’enfant n’a pas respecté une règle qu’il connaissait, il l’a transgressée en connaissance de cause et la sanction est simplement la conséquence de ce comportement.

Pour que cette sanction soit juste, il est important que non seulement la règle mais aussi la sanction soient connues d’avance par l’enfant et suffisamment claires pour lui.

Cela signifie que la sanction ne peut être appliquée à des enfants en bas âge, qui ne sont pas à même de comprendre les règles et les sanctions attachées à ces règles. Il s’agira de proposer des sanctions qui peuvent être comprises par l’enfant en fonction de son âge, de sa maturité et de son développement. Il me semble que cet apprentissage ne peut se faire avant l’âge d’au moins 2 ou 3 ans. Évidemment, avant cet âge, les parents posent des jalons très importants avec l’apprentissage du non et la transmission des règles.

Afin de responsabiliser les enfants dans le respect des règles, je vous invite à les associer à l’établissement des règles à la maison ainsi qu’à la détermination des sanctions applicables.

La sanction a un but éducatif et donc constructif : elle permet l’apprentissage des règles de la vie en société. C’est pourquoi elle ne doit pas avoir un effet humiliant : inutile de vous dire qu’il est donc tout à fait inapproprié, inadapté et interdit d’être violent envers son enfant. Une gifle, une fessée ne sont pas constructives, elles défoulent seulement le parent qui la donne et blessent l’enfant avec parfois des conséquences jusque dans sa vie adulte. Dans le cas de la punition, l’enfant peut être enclin à respecter la règle par peur d’être à nouveau blessé, humilié et peut avoir tendance à se soumettre, ou alors au contraire il peut développer des comportements de révolte.

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Enfin, pour qu’une sanction ait un vrai objectif éducatif, elle devra être cohérente, c’est-à-dire en rapport avec la violation de la règle. C’est là peut-être le plus difficile car c’est à vous, parents, d’être imaginatifs et créatifs !

Exemple : si la règle est de ne pas dégrader le mobilier de la maison, la sanction en cas de violation de cette règle pourrait être que celui qui dégrade remet en état. Si un enfant a cassé un carreau, même s’il n’a que 7 ans, vous pouvez le sanctionner en lui demandant de faire les démarches nécessaires pour réparer le carreau. Il s’agira peut-être d’aller dans un magasin, d’acheter la vitre avec son argent de poche…Bien sûr, il aura besoin d’être accompagné par vous dans cette démarche, et comme cela votre enfant va intégrer le principe de réalité : il va mesurer la portée de ses actes et les conséquences pour réparer.

Il est donc important d’imaginer des sanctions qui soient en rapport avec la règle transgressée pour qu’elles aient réellement une portée éducative.

Enfin, je vous recommande, une fois que vous avez fixé des règles et des sanctions qui répondent à tous ces critères, d’appliquer ces sanctions afin d’être des parents consistants et cohérents. Cela sera source de sécurité pour votre enfant et l’aidera à grandir.

Anaïs EUVERTE

N’hésitez pas à consulter mon blog (www.blog-espere.com) ou le premier articles que j’ai rédigé pour Les-Supers-Parents.com pour en savoir plus sur la méthode ESPERE®.

 

Merci beaucoup Anaïs pour cette contribution ! Nous ne pouvons que vous appuyer sur l’importance d’établir les règles et consignes… nous préparons d’ailleurs un petit dossier sur le sujet !

En attendant, voici un document à télécharger (clic droit puis “enregistrer la cible du lien sous”) pour vous inspirer si besoin : nos propres “règles de la Famille”. Ce document est issues de notre fameux “Carnet de Bord de la Famille”.

Carnet de Bord de la Famille - Matrice 4 - Régles et consignes

 


21 Comments

jo3jeans · 15 juillet 2013 at 10 h 35 min

Très sympa cette organisation, il est en effet très difficile de ne pas céder à la colère ou la peur.
Pour ma part dans les cas où je cède je crie et je me rend compte que ça vaut autant qu’une fessée (que je ne met pas).
Il n’est toutefois pas évident d’appliquer les sanctions avec des ados qui répondent avec impertinence =)

merci pour la distinction entre punition et sanction en tout cas =)

gana · 15 juillet 2013 at 10 h 47 min

bonjour,
il est dit que pour cette organisation l’enfant doit avoir 2/3 ans.
n’est pas un peu jeune ?
est-il capable de retenir toutes les regles mises en place dans une maison + celles de l’exterieur pour pouvoir dire qu’il ne les a pas respectées et qu’il doit y avoir une « sanction »
(j’essaie de ne pas reagir a chaud mais j’avoue que c’est tres difficile )
😉

    Claire · 6 septembre 2013 at 9 h 57 min

    Je suis d’accord avec ce que vous dites sur les punitions, mais les sanctions ne sont pas utiles n’ont plus… L’enfant peut ressentir de la peur, du stress et se sentir humilier même avec des sanctions ! Si l’enfant « transgresse » une règle, c’est qu’il exprime un besoin, qu’il y a quelque chose qui ne va pas, et il faut chercher quoi, pour qu’il se sente mieux et qu’il ne le refasse plus ! c’est à ça qu’il faut penser et réflichir plutôt que « quelle sanction ? » !!!

Anaïs · 15 juillet 2013 at 21 h 16 min

Bonjour,
au sujet de l’âge, je souhaite vous apporter une précision : pas avant 2 ou 3 ans, cela signifie que c’est seulement à partir de cet âge qu’on peut éventuellement commencer cet apprentissage en fonction de la maturité, mais vraiment au sujet de règles très simples et pas toutes les règles à la fois 😉
La question de l’âge reste ouverte, c’est en tous cas pas avant 2 ou 3 ans mais c’est sans doute plus tard selon les enfants.

Merci à super parents de permettre ces échanges,

A bientôt

    Alfred · 23 mai 2018 at 17 h 15 min

    Bonjour,
    désolé mais je pense que les sanctions sont importantes. Ca apprend à l’enfant à assumer ce qu’il fait et à mettre des regles en place et des cadres ; ce qui est indispensable pour le développement de l’enfant. On peut sanctionner et aussi comprendre comment l’enfant à fait pour les transgresser (et non pas pourquoi). L’un n’empêche pas l’autre. Certains enfants ont besoin de ces sanctions. A voir en fonction bien sur des circonstances, de l’enfant, du rapport quel’on a avec lui.

Mel · 15 juillet 2013 at 22 h 26 min

et à moins de 2 ans on fait quoi quand l’enfant veut sauter sur lit et canapé, tombe, se fait mal, recommence, et se fout des « non » et « attention » ???

    fTEXER · 16 juillet 2013 at 17 h 55 min

    on le laisse tomber et se faire mal…ce sera un risque maitrisé et tres instructif. l’experience personnelle n’ est elle pas le meilleur enseignement?

    tocali · 16 juillet 2013 at 21 h 25 min

    Bonjour,
    pour notre fille qui est aussi une adepte du mode kangourou sur le canapé nous avons mis en place un tapis/coussin spécial saut afin qu’elle puisse satisfaire son besoin impérieux de sauter tout en protégeant le canapé de ses assauts….
    mais nous avons aussi remarqué que c’était également sa façon de dire  » je suis fatigué mais j’ai besoin de vous pour réussir à me « poser » et à me reposer grâce à un câlin ou une proposition de jeux plus calme »… ou tout simplement « je vérifie les limites » (« mais j’ai besoin que vous me les posiez avec certitude et sérénité » …. ce qui en fonction des jours ai parfois plus facile à dire qu’à faire….

MJ · 16 juillet 2013 at 13 h 30 min

A cet âge là on doit plutôt les « empêcher » physiquement : on le prend dans les bras et on l’emmène ailleurs en expliquant, on détourne son attention, on évite de dire « ne saute pas » car il n’entend que « saute » on dira plutôt « assieds toi » ; autre exemple, il ouvre les portes du placard de la cuisine, on ne dit pas « n’ouvre pas les portes » car il n’entend pas la négation on dira « ferme la porte » et oh Miracle, il obéit (expérience personnelle!)

Laurent Marie · 16 juillet 2013 at 21 h 21 min

Bonjour, article très intéressant mais pas toujours évident de trouver une sanction appropriée. Ma fille de 2ans1/2 à la fâcheuse manie de courir sur la route dés que l’occasion se présente (sur les parking quand on arrive à la voiture, si on lui lâche la main quelques seconde, ect…) Elle connait parfaitement la règle mais semble incapable de la respecter. Que faire ?
Merci supers parents pour le blog …

mayore · 17 juillet 2013 at 7 h 36 min

Merci beaucoup pour cet article
J’adhère tout à fait avec l’aspect réparation et conséquence logique. Cela me vient spontanément de faire réparer quand quelque chose est cassé, essuyé un bol qui est tombé, s’excuser quand on a fait du mal a quelqu’un.
Par contre, j’ai du mal pour les situations ou il n’y a pas de réparation possible: l’enfant refuse de se laver les dents, sort de sa chambre alors que c’est l’heure de la nuit, saute sur le canapé…
J’ai alors du mal à trouver une sanction adapté, ou à simplement lui faire appliquer la règle de la maison.

De même comment réagir lorsque l’enfant refuse d’appliquer la « sanction »/réparation? J’ai beaucoup de mal à ce moment à savoir comment réagir. Des fois, je lui dis qu’il n’y aura pas d’autres activités ensemble tant que cela ne sera pas fait, mais je ne trouve pas que cela soit constructif car à ce moment il va réparer juste au moment ou il aura besoin de faire une activité avec moi… Et je trouve alors que cela s’assimile beaucoup a du chantage…
Bref, comment réagir?

Merci beaucoup si vous avez des pistes, Anaïs et les lecteurs aussi!

    Sophie · 20 juillet 2013 at 12 h 26 min

    Ce n’est pas du chantage si les règles sont établies à l’avance et connues de l’enfant.
    S’il fait le choix de refuser d’accomplir la sanction prévue, il fait alors le choix d’en assumer les conséquences.

Sandra · 17 juillet 2013 at 9 h 44 min

Nous avons le gros problème des grots mots, quand notre bohnhomme de 5 ans est en colère il nous traite de parents caca, des idiots (mots appris à la maternelle) et j’en passe, nous ne disons jamais à nos enfants ces mots, ni leurs mettons de étiquettes, mais je dois avouer qu’après avoir essayé d’expliquer, ignorer, gronder et en dernier sanctionner, sans résultat ce comportement ne s’arrête pas, nous ne savons plus quoi faire.

Anaïs - www.blog-espere.com · 18 juillet 2013 at 13 h 10 min

je vous remercie pour tous ces commentaires et toutes ces questions.

Je n’ai pas de solutions toutes faites ni de mode d’emploi pour que vos enfants arrêtent de sauter sur le canapé ou de dire des gros mots;)… et c’est tant mieux !!

Chaque enfant est unique, a des besoins qui lui sont propres et une histoire particulière avec ses parents.

Je voudrais simplement vous apporter quelques pistes de réflexions que m’ont inspirées vos commentaires:

1) Les sanctions sont les conséquences d’une transgression d’une règle . Or tout n’est pas règle !
Les règles sont ce qui permet de vivre en famille et en société : ex : interdiction de la violence, de la dégradation, du vol, apprentissage de la politesse, ne pas dire de gros mots…
Ce sont les transgressions des règles les plus importantes qui à mon sens doivent nécessiter une sanction selon ce que je vous ai proposé dans l’article…

2) Certaines choses sont non négociables et nécessitent notre intervention rapide, notamment tout ce qui a trait à la sécurité de l’enfant : si l’enfant se met en danger et qu’il veut grimper à la fenêtre, c’est « non » et ce n’est pas négociable. Je peux expliquer ensuite à l’enfant pourquoi je refuse.

3) Pour le reste, par exemple se brosser les dents, aller se coucher à telle heure, il s’agirait plutôt selon moi d’une demande des parents. C’est possible et même fréquent que l’enfant dise non et c’est aussi ainsi qu’il affirme et construit sa personnalité. Il y a certains moyens de mieux communiquer avec ses enfants et qui ont plus de chance d’être entendus : arrêter de dire « tu » mais employer le plus souvent possible le « je »: « je te demande de te brosser les dents ». Prévenir l’enfant : « dans 10 minutes, je te demanderai d’aller te coucher ». Un enfant a aussi le droit de pouvoir terminer son activité avant de répondre à nos demandes (!).
La Méthode ESPERE® permet notamment d’apprendre à se positionner en tant que parent, à faire de vraies demandes et aussi à prendre le risque de la réponse de nos enfants.

3) Ensuite, l’enfant a des besoins et parfois s’il refuse d’accéder à nos demandes, c’est justement parce qu’il a un besoin : besoin de bouger, de courir, d’être câliné… Ces besoins sont à décrypter car en réalité ils ne sont pas verbalisés sous cette forme et nous pouvons avoir l’impression que notre enfant s’oppose seulement.
Je vous donne un exemple: si mon enfant ne veut pas dormir et se lève toutes les nuits, peut-être a-t-il un besoin d’être rassuré, câliné, peut-être a-t-il des angoisses…

Donc décryptons le besoin et sortons du rapport de force ; écoutons le besoin et voyons comment nous pouvons y répondre.

4) Enfin, je vous invite à entendre que les comportements sont des langages : face à un comportement atypique : agressivité, troubles du sommeil, de l’alimentation…l’enfant dit quelque chose qui ne peut être dit avec des mots. Au lieu de vouloir changer à tout prix le comportement gênant, je vous invite plutôt à tenter de développer votre écoute, et à être attentif à ce que vit votre enfant.

Cela n’est pas toujours évident, et si jamais vous vous sentez dépassé et que vous avez besoin d’aide, vous pouvez avoir recours à un professionnel. Je vous renvoie à l’article de super parents sur les bénéfices de participer à des stages, à des groupes de parents. Je propose aussi, ainsi que les autres praticiens de la Méthode ESPERE®, des ateliers pour les parents afin d’apprendre la communication parent-enfant et mieux gérer les situations difficiles.
Ces ateliers permettent de travailler plus en profondeur sur les difficultés personnelles, de mettre en lumière ce qui se passe avec votre enfant, et d’élaborer des réponses, tout en apprenant des repères concrets pour mieux vivre le rôle de parents.

J’espère avoir pu vous éclairer un petit peu et je vous souhaite de belles découvertes et de belles relations avec vos enfants.

Anaïs

Cédric · 20 septembre 2013 at 18 h 44 min

Bonjour,

J’ai pour le moment un avis mitigé sur les sanctions, mais c’est toujours mieux que punition. En fait, je rejoins l’avis de Claire (#3) sur l’utilité des sanctions : cela peut avoir des effets négatifs comme par exemple « la peur de ne pas respecter une règle ou une consigne ». Or l’enfant est aussi là pour apprendre à les respecter (et donc droit à l’erreur).

En fait, l’idée de sanction me convient mais elle devrait être vue sous un angle positif par l’enfant lui-même. Et notre rôle est aussi d’aider l’enfant à réaliser sa sanction avec « plaisir » et « volonté personnelle » ! Selon moi, si ce n’est pas le cas, si il effectue sa sanction avec dégout, c’est qu’il n’a pas compris pourquoi la dite règle est importante. Car lorsque c’est compris, on devrait avoir plaisir à corriger notre erreur.

(Si on arrive pas à expliquer l’importance d’une règle, il me semble qu’il est aussi important de revoir si la règle doit toujours exister (ou être modifié).)

Je crois aussi qu’il faut permettre à l’enfant de définir sa sanction, avec notre aide bien sûr. Lui laisser cette possibilité, c’est aussi savoir si l’importance de la règle a été bien comprise. Et bien sûr, il faut aussi montrer l’exemple nous-même. Si on a pas respecté une règle, on effectue une sanction (et on le verbalise : « je n’ai pas respecté ça, alors je fait ça maintenant » (et avec joie !!!).

Autre chose pour éviter confusion (un peu pour rappel aussi). Lorsqu’il y a conflit entre deux personnes (ce qui peut apparaître parfois comme un manque de respect. Exemple: Maman regarde la TV et l’enfant chante sa chanson à Maman), le « deal » ou « entente » me parait plus approprié (différent de chantage). Car il s’agit d’un conflit momentané entre les besoins de l’un et les besoins de l’autre. Le deal (comme je l’entend), c’est trouver un accord qui convienne à l’un comme à l’autre pour le moment présent. On cherche ensemble (adulte et enfant) une solution qui convenable.

Aussi, un exemple où je pense qu’une sanction n’est pas nécessaire : Ranger sa chambre. La chambre de l’enfant est en bordel et c’est important pour moi qu’elle soit rangée. Une sanction logique serait de lui demander de la ranger. En fait, je pense qu’ici, une sanction n’est pas nécessaire. Il est important de proposer à l’enfant de la ranger ou de nous aider à le faire, mais ne pas l’obliger. Il ne veut pas : dans ce cas, je range la chambre en m’amusant pour montrer que ce n’est pas forcément une corvée. Je peux aussi en faire un jeu avec lui pour qu’il m’aide à la ranger. Ensemble, c’est tout de même plus amusant et c’est l’occasion de créer une fois de plus un lien entre lui et moi.

En fait, dans cet esprit là, je crois que la sanction n’est jamais nécessaire mais je n’ai pas suffisamment réfléchi pour en être certain. J’insiste surtout sur le fait de rendre la sanction plaisante à exécuter (et tout dans la vie d’ailleurs ! :D) mais aussi à ce que l’importance de la règle soit bien comprise.

Voilà pour ma petite contribution 😉

A+
Cédric.

Camille et Olivier · 24 septembre 2013 at 13 h 34 min

Merci beaucoup Cedric ! Nous sommes d’accord avec vous et c’est bien pour ça que nous préférons largement le mot « conséquence » au mot « sanction » qui a une connotation trop « punitive » à notre gout. En outre, la conséquence, pour être utile (à l’enfant comme au parent), se doit en effet d’être liée à un apprentissage !
À propos de la recherche de solution lors des conflits, nous vous invitons à lire l’article que nous venons de publier : https://www.les-supers-parents.com/comment-resoudre-les-conflits-parents-enfants/

critou · 13 octobre 2013 at 11 h 38 min

bonjour, je suis intéressée par vos méthodes, effectivement qui ne rêverais pas de vivre sans aucun conflits, des enfants qui écoutent et font ce qu’on leur demande. sachant que mon fils est dyspraxique+tda donc il ne tire pas de leçons de ses actes, il réagit uniquement dans l’impulsivité, que ça soit les punitions ou les explications il recommencera car n’y pensera pas sur le moment. il est vrai donc que je suis à la recherche d’alternatives étant donné que nous sommes maintenant rentrés dans une spirale de conflits… Cependant la question que je me pose au sujet de votre méthode c’est comment cela marcherais sur des enfants alors que cela ne marche pas sur les adultes? la prévention (maladies, sécurité routière…) ne marche pas seules des sanctions, la peur fait que les adultes respectent les lois (et encore pas tous!). Si votre méthode fonctionne comment réagiront ces enfants une foi lancés dans la vie d’adulte avec toutes ces contraintes, toutes ces sanctions… et même avant cela… à l’école, au collège…?

Sandra · 22 juillet 2015 at 14 h 57 min

Bonjour,

J’ai une question à propos des sanctions à utiliser.

J’ai 3 garçons de 3/4/5 ans, et ils ont un réel problème de violence. C’est le premier qui a instauré le conflit par le jeu, et c’est incessant, que je sois là où non, et a fortiori quand je ne les regarde pas. Je ne sais pas comment endiguer ce problème, car ils passent la journée à se violenter, se pousser, se lancer des objets durs, se mordre quelquefois… Et le tout en rigolant, sauf pour l’enfant visé. La journée se déroule donc sous les pleurs et les cris.

Mon deuxième est allé voir un psychiatre (car il ne voulait pas aller à l’école), et elle m’a dit que je parlais trop avec eux et qu’à un moment il fallait arrêter de tout expliquer.

Je ne vois pas de solution. J’ai essayé beaucoup de choses ; dernièrement je les isole, mais ça recommence dès qu’ils se retrouvent…

    Sophie · 10 novembre 2019 at 18 h 22 min

    Bonjour Sandra,
    Il me semblerait plus adapté que ce soit vous et le père des enfants (vous n’y faites pas référence dans votre message) qui alliez consulter un.e professionnel.le.
    Il ne s’agit pas de vous culpabiliser mais de vous proposer de découvrir comment vous pouvez aider vos garçons en investiguant tout ce qui dans votre histoire (la vôtre et/ou celle de leur père) a besoin d’être mis au jour, réparé, consolidé, apaisé.

Angélique Mathieu · 6 février 2017 at 16 h 54 min

Quand je vois des parents traverser les passages piétons en courant pour éviter les voitures avec leurs enfants courant avec eux, il ne faut pas s’étonner qu’ils traversent n’importe comment ensuite. :-/

Je le vois régulièrement ça. Et ensuite, les parents les grondent pour ça.

L’article est juste, mais que ça peut être difficile de se maîtriser quand on voit certaines bêtises énormes faites par les enfants parfois!! Lol!

🙂

J’ai presqu’envie de dire que c’est humain de s’énerver les premières minutes. 🙂

Alfred · 23 mai 2018 at 17 h 21 min

Bonjour à tous,

je vous invite aussi à vous rapprocher de la méthode Gordon qui permet de construire des messages « je », de développer l’écoute active et la résolution de conflits. Des ateliers « Gordon parents » existent depuis de nombreuses années (Gordon était l’élève de Rogers). D’autres méthodes existent aussi et j’encourage toujours à aller voir plusieurs écoles différentes.
Bon courage

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