Comprendre et communiquer pour bien éduquer son enfant

Published by Camille et Olivier on

La communication bienveillante avec son enfant est une des bases de la parentalité positive. Après la méthode ESPERE®, de Jacques Salomé (expliquée par Anaïs récemment, et sur laquelle nous reviendrons prochainement), voici notre résumé de la formation vidéo de Christel Petitcollin : « Comprendre et communiquer pour bien éduquer son enfant »

Christel-Petitcollin

Christel Petitcollin est Conférencière, Écrivain et Formatrice en Communication et Développement personnel. Elle a écrit plusieurs ouvrages sur la famille, le couple et l’enfant : Les clés de l’harmonie familiale, Bien communiquer avec son enfant, Réussir son couple, Du divorce à la famille recomposée. Si vous ne la connaissiez pas, vous en découvrirez beaucoup en visitant le site web de Chrsitel.

Sa formation vidéo « Comprendre et communiquer pour bien éduquer son enfant » dure une heure et 18 minutes et est divisée en 4 modules, chaque module pouvant être acheté séparément. Comme pour la conférence vidéo d’Isabelle Fillozat (que nous avions résumée ICI), cette formation est disponible sur le site Internet Weelearn, et Ludovic, son créateur, a eu la gentillesse de nous l’offrir, afin de vous la faire découvrir.

La formation complète ne coûte que 27,70 euros et une fois achetée, vous y avez accès « à vie » sur le site de Weelearn, et vous pouvez même télécharger les 4 vidéos sur votre ordinateur. La formation est aussi livrée avec un document PDF de 9 pages reprenant tous les éléments clés.

Vous trouverez ci-dessous le plan complet et quelques-un des éléments clefs de la formation. Rien ne vaut néanmoins le visionnage des 4 vidéos de Christel !

Voici un aperçu de la formation :

Pour acquérir cette formation, cliquez ICI

Plan de la formation « Comprendre et communiquer pour bien éduquer son enfant »

Introduction

La communication, c’est un lien, un échange entre 2 personnes, c’est la base des relations humaines. Une communication positive et rassurante, avec soi et autrui, est indispensable à l’harmonie personnelle et collective.

 

I. LES ENTRAVES A UNE BONNE COMMUNICATION PARENTS ENFANTS :

1. La culpabilité des parents

Pour Christel Petitcolin la culpabilité originelle de la mère, explique son côté surprotecteur. Les pères, eux, culpabilisent d’avoir fait souffrir leur mère à la naissance.

2. Le mythe du parent parfait

Trop sévère, surprotectrice, trop envahissante… Le mythe de la « mauvaise mère » empoisonne la communication avec son enfant. L’important c’est d’être « soi » et de réagir à chaque situation naturellement sans chercher la perfection.

3. La culpabilité du handicap

Cette culpabilité est très lourde notamment dans le cas d’un handicap génétique, où les parents ont l’impression d’avoir « empoisonné ». Ces parents doivent absolument prendre conscience du fait qu’il ont le droit à une parentalité « normale » et que les difficultés qu’ils rencontrent sont déjà assez lourdes pour ne pas, en plus, rajouter cette culpabilité.

4. L’ « adultification » des enfants

Dans cette partie de la formation, Christel Petitcollin clarifie et remet en cause certains propos de Françoise Dolto :

  • « Le bébé est une personne »… Oui, mais pas une « grande personne ».
  • « Il faut parler aux bébés »… Oui, mais pas comme on parle à un adulte, à une copine.
  • « Les parents n’ont aucun droit et ont tous les devoirs »… Oui, ils ont des devoirs envers les enfants, mais ils ont aussi des droits en tant qu’adultes et en tant que couples !
5. L’antidote à ces entraves existe

Moins de « psychologisme » et plus de rationnel ! Il est indispensable d’arrêter de vouloir tout analyser, tout comprendre, tout expliquer. L’important est de passer du temps de qualité avec ses enfants et évidemment… d’arrêter de culpabiliser.

 

II LE LANGAGE DE PROTECTION

1. Je suis ton guide et ton soutien

Christel Petitcolin explique, à travers de nombreux exemples, qu’un enfant, pour se sentir rassuré et en confiance, doit être encadré et dirigé. Nous sommes les guides de vie de nos enfants. À nous de leur donner un cadre de vie sécurisé, de les rassurer et de ne pas les laisser faire des choix qui les dépassent.

2. Je prends en charge tous tes besoins

Dans ce langage de protection, le premier message qu’un enfant doit recevoir et intégrer, et que ses parents sont là pour prendre en charge tous ses besoins : faim, sommeil, câlins, jeux, routine (lire à ce sujet notre article sur les 16 besoins fondamentaux des enfants)

3. Que la force soit avec vous

Le langage de protection ne peut se mettre en place qu’en transmettant à nos enfants des messages positifs, en leur expliquant les règles (sociales, de sécurité… ) et en faisant en sorte qu’ils se sentent protégés, en sécurité.

 

III LE LANGAGE DE FERMETÉ

Mme Petitcolin explique que nos enfants ont besoin que nous soyons fermes et que nous leur posions des limites claires et bien déterminées, qui les sécurisent.

1. L’utilité des limites

Les enfants cherchent et testent les limites, car ils ont besoin de les trouver. Sans limites, l’enfant est dans son illusion de toute-puissance enfantine, provoquant les colères et caprices, et plus tard, la désillusion, la frustration, et parfois la violence. Frustrer son enfant, lui dire « non », « pas maintenant », lui poser des limites, c’est donc, pour Christel Petitcollin, les confronter au monde de la réalité et les renforcer pour l’avenir. (Un discours très « Freudien » !)

2. Les mécanismes qui empêchent de poser ces limites

La confusion entre amour et maternage, la culpabilité et le manque d’égoïsme, le regard et l’avis des autres, le manque de légitimité, l’envie d’avoir le beau rôle, etc. sont autant de mécanismes qui nous empêche de poser nos limites. Pour être cohérent, il est indispensable de poser clairement les limites, de mettre au clair ce qui est acceptable, ce qui ne l’est pas, et bien sûr de l’expliquer à nos enfants.

3. Comment poser les limites ?

Christel Petitcollin explique dans cette partie les pièges à éviter pour mettre en place des limites qui seront respectées : ne surtout pas se contredire devant les enfants ou saper l’autorité de son conjoint, ne pas se justifier de poser des limites, éviter également les fausses questions du type : «Tu as fait tes devoirs ? Tu t’es bien lavé? » etc.

4. La question des punitions

Pour Christel PetitColin, les « punitions » sont indispensables quand il y a fautes ou transgressions, si toutefois elles sont énoncées à l’avance et sont en rapport avec la « bêtise » commise. Elle précise qu’il ne pas confondre faute et maladresse ; quand les enfants ont fait une erreur ou une maladresse, il est important qu’ils comprennent que, dans la majorité des cas, ces erreurs sont rattrapables. (Notez que Christel utilise le mot « punition » dans le sens de « conséquence logique », ce qui le rend bien plus acceptable à nos yeux… vous les savez, nous sommes aussi hostiles aux punitions (bêtes et inutiles) qu’aux châtiments corporels).

 

IV LE LANGAGE D’ACCEPTATION

Ce sont toutes les façons que nous avons de montrer à notre enfant que nous l’acceptons dans tout ce qu’il est. Cela lui permettra de développer sa confiance en lui.

1. Les mécanismes de la confiance en soi

La confiance en soi ne peut être transmise que par des parents aimants et accueillants: leur dire bonjour avec le sourire, les féliciter, leur accorder de l’importance et de la présence, leur dire à quel point ils comptent pour nous etc. sont autant de points importants pour nourrir l’amour de soi.

2. Préserver l’amour de soi

Avoir été respecté dans l’enfance conditionne l’amour qu’on a de soi, la capacité à se faire respecter et à se protéger.

3. Construire l’image de soi

L’image de soi d’un enfant se construit dans le regard de ses parents, dans ce qu’ils lui renvoient. Nous sommes leurs miroirs. Christel Petitcollin nous explique les croyances auto-réalisatrices : nos enfants deviennent ce qu’on leur dit qu’ils sont. Il est important que vos enfants se voient beaux et intelligents dans votre regard. Lorsqu’on croit en un enfant, son potentiel double. Dans ce langage d’acceptation, il faut encourager votre enfant, l’aider à surmonter ses erreurs et à valider ses succès. C’est la base de la réussite.

 

CONCLUSION

Quand on protège un enfant, quand on lui met les limites dont il a besoin, quand on utilise le langage d’acceptation, on a fait tout le travail nécessaire pour qu’il puisse prendre confiance en lui. Le dernier langage à mettre en place, c’est l’écoute. Prenez le temps d’écouter vos enfants quand ils vous parlent.

La formation complète de Christel Petitcollin est disponible ICI


1 Comment

Angélique Mathieu · 6 février 2017 at 11 h 07 min

C’est tout à fait vrai de dire que nous sommes le miroir de nos enfants, car c’est bien dans notre regard qu’ils se voient.

On peut aussi dire qu’ils sont notre reflet, car bien souvent quand un enfant à un problème de comportement, voir même un problème de santé, c’est quelques fois lié à un propre problème nous concernant.

Et le problème que l’on voit alors sur notre enfant n’est que le reflet d’un mal-être que l’on garde caché au fond de nous.

Les adultes qui font des choses mal envers d’autres personnes, sont en fait des enfants à qui on a fait beaucoup de mal dans l’enfance.
Le même mal qu’ils font ensuite subir à d’autres personnes arrivés à l’âge adulte.

Des parents qui maltraitent leurs enfants, sont bien souvent (et les experts le disent), des enfants qui ont grandi avec l’idée qu’un enfant s’éduque de la même manière dont ils ont été eux-mêmes éduqués.

C’est ça qui est bien triste. 🙁
Car certains de ces adultes ne conçoivent même pas une autre manière d’élever leurs enfants, puisqu’ils n’ont connu que ça, et dans leur famille c’était parfaitement normal. 🙁

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