Comment résoudre les conflits parents enfants (en 6 étapes !)

Published by Camille et Olivier on

Résoudre les conflits parents enfants : trouver des solutions ensemble !

Pour résoudre un conflit « parent enfant » (en règle générale parce que les besoins de l’un, de l’autre ou des deux ne sont pas respectés), le réflexe de la grande majorité des parents est… la punition.

Pour mettre fin au conflit et asseoir notre « autorité », nous envoyons notre enfant dans sa chambre, ou nous le privons de dessert. Pourtant, nous savons bien que la punition n’est efficace qu’à court terme… et que sur le long terme, ses effets peuvent être dévastateurs.

résoudre les conflits parents enfants

Pour résoudre les conflits, il existe une alternative bien plus respectueuse de l’enfant qui, même si elle demande du temps, de la patience et de la pratique, permettra petit à petit d’apaiser vos relations, tout en permettant à vos enfants de gagner en autonomie, en « autodiscipline » et en favorisant leur sentiment d’importance et d’appartenance !.

Cette alternative c’est tout simplement de se focaliser sur les solutions, de chercher «ensemble» le ou les moyens de satisfaire tout le monde, en ne donnant à personne l’impression d’avoir perdu.

Se focaliser sur les solutions implique donc :

  1. Que les parents sachent écouter vraiment leur enfant et s’exprimer avec des messages « JE », qui expriment leur ressenti (plutôt qu’avec des messages « TU » accusateurs).
  1. Que les parents sachent affirmer leurs besoins et considérer leurs demandes comme importantes et légitimes (surtout lorsque jusqu’à présent ils cédaient lors des conflits avec leurs enfants).
  1. Que personne ne se sente « supérieur à l’autre ». Pour les parents, l’idée est d’apprendre à faire respecter ses besoins sans faire intervenir la notion de pouvoir ou de rapport de force.

 

Pourquoi ça fonctionne ?

  • Lorsque l’enfant a participé à l’élaboration de la décision prise ensemble, il est d’autant plus motivé à l’appliquer qu’il se sent engagé, responsable de la mettre en œuvre.
  • Comme cette décision ne lui est pas imposée, il l’accepte plus naturellement.
  • Il n’a pas le sentiment d’avoir « perdu » face à l’adulte. Au contraire, il sent que ses parents lui font confiance.
  • Chercher une solution ensemble permet de comprendre les vrais besoins de chacun et notamment ceux des enfants. En connaissant le vrai besoin et donc le vrai problème, on trouve une vraie solution, qui va régler le problème en profondeur, parfois définitivement.
  • Les solutions trouvées par les enfants sont souvent très bonnes : originales, créatives et surtout efficaces, puisqu’adaptées à leurs besoins…
  • Faire participer l’enfant à la recherche de solutions permet de développer sa créativité, sa capacité de raisonnement et de déduction. C’est également un bon moyen de lui apprendre à être attentif aux sentiments et aux besoins des autres.
  • Lorsque le conflit est résolu «ensemble», de façon acceptable pour tous, cela rapproche les enfants et les parents qui perçoivent la nécessité de «comprendre et de respecter» les besoins de l’autre. La colère et l’hostilité laissent place à la tendresse et à la complicité !
  • Cette approche de la résolution de conflits renforce l’estime de soi de l’enfant : il comprend qu’il est aussi important qu’un autre (notamment qu’un adulte), qu’il a une vraie place dans la famille (les indispensables sentiments d’importance et d’appartenance !).

Résoudre les conflits parents enfants avec la recherche de solution

Les 6 étapes d’une recherche de solution pour résoudre les conflits parents enfants

Les 6 étapes ci-après sont inspirées de la «résolution de conflits sans perdants» comme décrite par Thomas Gordon dans son livre « Eduquer sans punir » (que bien sûr nous vous conseillons vivement de lire).

Et voici quelques recommandations supplémentaires, issues de l’excellentissime livre de Jane Nelsen « la discipline positive » (qu’off course… nous vous conseillons aussi !) :

– La recherche de solution ne devient efficace qu’avec des enfants de plus de 4 ans… ce qui n’empêche en rien de les inciter, dès l’apparition de la parole et des premiers conflits, au dialogue plutôt qu’à la confrontation.

Ne pas réagir à chaud, utiliser un « temps de pause » (attention pas de « mise à l’écart », le temps de pause, comme décrit par Jane Neslsen, est un laps de temps permettant à tout le monde de retrouver ses esprits). Ne revenir sur la recherche de solution qu’une fois tout le monde calmé et prêt à coopérer.

– On peut aussi planifier la recherche de solution pour le prochain « Temps d’Échange en Famille » ( chez nous nous appelé la « réunion au sommet »).

Utiliser les « questions de curiosité » pour aider l’enfant à explorer les conséquences de ses choix : « à ton avis, que c’est-il passé, qu’est-ce qui a provoqué cette situation ? », « comment te sens-tu par rapport à cette situation ? », « comment penses-tu que nous pourrions résoudre le problème ? », « que pourrais-tu faire dans le future pour que ça n’arrive plus ? », « qu’est-ce que cette situation t’a appris ? »…

 

1 – Identifier et définir le problème

  • Montrer à l’enfant que vous comprenez son problème, ou lui expliquer quel est votre problème (si c’est le cas) et ce que vous ressentez.
  • Expliquer la méthode : «Je souhaite que l’on trouve une solution qui soit acceptable pour nous deux, et qui pourra satisfaire les besoins de chacun».

2 – Énumérer les solutions possibles

  • «Que pourrions nous faire ?», laisser l’enfant énumérer ses idées, puis en proposer vous aussi.
  • Noter toutes les solutions proposées par chacun, jusqu’à ce que vous n’ayez plus d’autres idées.
  • Mais ne surtout pas les évaluer ou les commenter pour l’instant. Lorsque les enfants sont jeunes, il se peut qu’au début, ils n’aient pas beaucoup d’idées de solutions. On peut alors les encourager à en trouver quelques-unes à l’aide de « questions de curiosité ». Et si le conflit se passe avec plusieurs enfants, encourager chaque enfant à émettre des solutions.

3 – Évaluer les solutions proposées

  • Faire le tri et ne garder que les solutions raisonnables, respectueuses et acceptables par tout le monde.
  • Il est important d’être honnête avec soi même, de ne pas se forcer à garder une solution qui ne nous convient pas vraiment. Il est tout aussi important de reconnaître les solutions qui nous conviennent… même si elles ne sont pas de nous !

4 – Choisir la ou les solutions les plus acceptables

  • Avant de finaliser le choix de la solution retenue, redemander à l’enfant si cette solution est bien acceptable pour lui et s’assurer que chacun a bien compris ce qu’il s’engage à faire ou ne pas faire,
  • On peut aussi décider de «tester» la solution choisie pour une période donnée.

5 – Définir comment appliquer la solution (si besoin)

  • Certaines solutions choisies nécessiteront de discuter des modalités d’application : «Quand commençons-nous, combien de fois par semaine, que devons-nous acheter ou prévoir pour appliquer la décision, etc. ? ».

6 – Évaluer la solution et la modifier si besoin

  • «Es-tu toujours satisfait de notre décision ?», on peut se rendre compte, après avoir testé la solution choisie, que ce n’était pas la meilleure, qu’il est difficile pour l’enfant de respecter son engagement. Dans ce cas, on en rediscute ensemble.
  • Ne pas prévoir de conséquences (encore moins de punitions) si la solution n’est pas appliquée. Sinon, ce serait faire preuve dès le début, d’un manque de confiance dans la démarche et dans la capacité des enfants à respecter leurs engagements.
  • Si la solution choisie n’est pas respectée, essayez de comprendre pourquoi et trouvez ensemble une nouvelle solution à adopter !

N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, suggestions ou anecdotes en laissant un commentaire ci-dessous !


24 Comments

Marg · 21 septembre 2013 at 6 h 43 min

Merci pour cet article!! … Mais je suis déçue, moi qui pensais pouvoir l’appliquer avec mes enfants de 4 et 3 ans… je vois qu’il va falloir attendre… avez vous des conseils pour adapter ca pour les plus petits?

oops · 21 septembre 2013 at 7 h 27 min

Mon aînée à 3 ans… Quelles autres solutions, pour les moins de 4 ans ? Gordon a raison, ça ne fonctionne pas avant !

    Haja Andriatahina · 29 juin 2015 at 9 h 26 min

    Bonjour Marg;

    La plus grande erreur que j’avais commise avec mon ainée qui a actuellement 13 ans était de lui avoir dérober le droit à l’humanité et à l’enfance quand ses actes ne correspondaient pas à mes attentes.

    Avec mon fils de 4 ans, j’apprends à accepter qu’il a le droit de faire ce qui lui semble bon et refuser ce qui ne lui plaît pas, puis je pars de là.

    Donc si je peux vous conseiller, jusqu’à ce qu’il atteint l’âge de négocier:

    1) montrez-lui que vous respectez son droit d’exprimer ses points par des mots, en pleurant, en boudant,…
    2) apprenez-lui la bonne façon de l’exprimer.

    Cela lui permettra d’acquérir petit à petit une compétence d’analyse et de réflexion au lieu d’un obéissance aveugle.

Valérie · 22 septembre 2013 at 22 h 15 min

Idem ici… Quelles solutions avec une petite fille de 3ans et demi qui repousse les limites de plus en plus loin chaque jour ? Merci !

oops · 23 septembre 2013 at 8 h 54 min

« Je dirais même plus », comme dit l’autre… Tadam, c’est officiel, ma cadette est aussi entrée dans le Terrible Two ! A 16 mois, première crise de colère à se cambrer, se rouler au sol en tempêtant… Ben oui, quelle idée, je voulais l’attacher dans le siège auto, un scandale !
Du coup, forcément, mon aînée en profite pour s’enfuir en courant sur le parking, sinon c’est pas drôle (heureusement que je ne suis pas cardiaque)… Et hop, un 2è bambin hurlant dans la voiture ! Bien plus difficile à attacher, vu le poids et l’énergie de la chipie.

Et pourtant, ça s’annonçait bien, départ dans le calme du parc pour toute les deux, ravies de pouvoir prendre un looong bain toutes les deux avec un nouveau jouet, les deux avaient le ventre plein, il n’était pas trop tard donc pas encore le coup de fatigue… Non, vraiment, je ne vois pas quelle étape j’ai loupée.

A part la corde (pour moi) et le fouet (pour elle), il propose quoi, le manuel de survie du parent bienveillant, là ?!! Pfff…

    lore · 3 octobre 2013 at 14 h 01 min

    mont ptit bout de 18 mois m’avait fait le même cirque que toi « oops » ! en sortant de chez le médecin il s’était mis à hurler , refusant de laisser assoir dans son siége auto …. entrainant cris de ma part, pleurs de la sienne et grosse colère de nous 2 ! dans l’incompréhension totale de sa réaction , je l’ai laissé pleurer et crier ,et je décidais de ne pas répondre à ses sollicitations en guise de « punitions » pdt un bon moment … j’ai compris le pourquoi de sa réaction 6 mois plus tard en retournant chez le médecin =il voulait juste appuyer sur le bouton se sortie de l’immeuble qui fait un drole de bruit et là je m’en suis voulue de n’avoir pas su comprendre la réaction de mon fils et m’etre emportée comme ça !! inutilement .
    chez nous la colère est souvent due à une frustration de notre petit de 27 mois .. mais le fait qu’il parle désormais , nous a grandement facilité la tache; on se met à sa hauteur et on demande ce qu’il se passe ou ce qu’il veut et on explique nos interdictions ou on propose autre chose .. pas facile tous les jours mais on est sur la même longueur d’ondes à ce niveau avec le papa et je dois dire que ça se passe pas trop mal; par contre ce qu’on a du mal à gérer c’est le fait qu’il tape qd il se met en colère et on a beau rabacher de ne pas taper ( et pourtant on ne tape pas ).. c’est une manie qui a du mal à passer .. là ça m’échappe je ne sais pas comment faire

      oops · 3 octobre 2013 at 21 h 30 min

      Chez moi aussi, la violence est un sujet de consternation, d’incompréhension (pas de tapes chez nous non plus) et de crises… tous les jours !
      Mon aînée (3 ans) est extrêmement violente, surtout avec sa sœur (17 mois). Gifles, coups de poings, griffures, pousser et faire tomber, jeter (des pierres / un jouet au visage), frapper avec un bâton / un jouet… Tous les jours, plusieurs fois par jour.

      Les astuces habituelles tombent à plat : « câlins et humour » sont proscrits alors que la petite a besoin d’être consolée, « réparation ou conséquences naturelles » sont impossibles (demander pardon, pourquoi faire ? Je n’accepterai pas moi-même le pardon de quelqu’un qui vient de me faire mal exprès !) ; reste « proposer des choix », mais une fois le coup porté, c’est trop tard !

      C’est d’ailleurs un manque réel dans tous les livres sur l’éducation bienveillante, dont ceux d’I. Filliozat qui a pourtant 2 enfants (mais pas aussi rapprochés, c’est sans doute plus facile). Tous les livres proposent des solutions en face à face avec l’enfant qui pose problème. Mais quand il y a aussi les frères et sœurs à gérer en même temps, et d’autant plus lorsqu’ils sont les victimes, ça ne colle plus ! Surtout pour les tous-petits, pour lesquels il ne sert à rien de revenir sur le sujet un peu plus tard.

      Bref, ça se termine en 2 enfants hurlants : l’une que je tente de soigner et de consoler, pendant que j’isole l’autre dans une chambre… que je ferme parfois à clé, quand la petite a vraiment besoin que je m’occupe d’elle pour se calmer. Pas top…

Camille et Olivier · 23 septembre 2013 at 12 h 16 min

Hello Marg, oops et Valérie,
Nous comprenons votre frustration ! En effet, le cerveau d’un enfant avant 4 ans n’est pas assez mature pour une « recherche de solution »… mais il existe de nombreuses autres solutions pour apaiser les tensions avec vos petits : proposer des choix, utiliser les conséquences naturelles et logiques/réparatrices, utiliser l’humour, les câlins, etc.

La bonne nouvelle du jour c’est que nous allons très bientôt remettre en ligne nos 4 vidéos de formation « Parentalité Bienveillante et Respectueuse ». Vous trouverez de nombreux conseils pour gérer ces moments difficiles !

jennifer · 26 septembre 2013 at 3 h 22 min

super mais on pourrais avoir des exemple de solutions si nous aussi parents nous sechons! nous cherchons d autres méthodes pour notre fils de 4 ans mais celle ci est plutôt flou pour moi help!!!

Elodie · 4 octobre 2013 at 10 h 01 min

Bonjour à tous !!
Ici maman d’une pitchounette de 2 ans 1/2, et même si mon conjoint n’arrête pas de me rabâcher qu’avant 4 ans, on ne peut pas leur demander de trouver la solution, j’ai quand même décidé de commencer avec Eléna, et en ce qui concerne ses jouets, quand elle les lance alors qu’on ne veut pas, ou qu’il y en a partout par terre après une séance de jeu, je lui demande ce qu’il faut faire ensuite, et ça fonctionne !! une poupette qui range ses jeux dans le calme, et sans cris, sans avoir eut besoin de rouspéter et de répéter 10 fois d’un ton menaçant pour qu’elle obéisse 🙂

Claire C · 12 février 2015 at 14 h 22 min

Bonjour,
je suis à la recherche d’une solution. Je suis seul toute la semaine (papa étant routier)avec mes deux enfants le premier avec qui le conflit est permanent 4 ans passé, et la deuxième 15 mois.
Je n’arrive pas à éviter le conflit, je suis trés fatigué de cette situation. On se léve conflit, à midi apres l’ecole conflit, 16h aprés l’école conflits, toute la journée conflit.Pour tout et rien.
J’ai beau parlé, expliquer, pateinter, rien ne marche. On dirais qu’il me cherche et je fini par peter un plombs. Il est constamment entrain de pousser gener…. sa soeur.

Si vous avez des conseils. Merci

    oops · 14 février 2015 at 15 h 02 min

    Je vis a peu près la même situation, voici mon objectif pour cette année : trouer un nouveau mode relationnel avec mon aînée, pour notre épanouissement à tous !
    La piste que j’ai choisi de suivre :
    http://blog.scommc.fr/on-a-tout-essaye-sauf-lamour/

    Camille et Olivier · 22 février 2015 at 22 h 56 min

    Bonjour Claire,

    Les conflits traduisent souvent un état de stress dont la/les causes peuvent être multiples. Pour aider votre aîné, vous pouvez l’aider à analyser ses comportements afin de trouver ce qui est à l’origine de sa peur, colère, tristesse…
    Je sais que seule avec deux enfants en bas âge, ce genre de situation est épuisante, et que la fatigue et l’incompréhension nous amène souvent nous aussi à de grands moments de stress. Les situations conflictuelles nous montrent ce sur quoi nous devons travailler 😉 Alors déculpabilisez !
    Continuez à communiquer avec votre enfant: « Je vois bien que tu es énervé… Qu’est ce qui pourrait t’aider à retrouver ton calme? » (Câlin, crier dans un oreiller, jouer à la bagarre…) Quand ma fille ne se calme toujours pas et qu’elle continue à s’énerver, taper, mordre, dire des gros mots… Je les installe calmement dans ma chambre, ou dans le canapé (pas loin de moi, pour qu’elle ne se sente pas rejetée), et je lui explique, qu’elle a le droit d’être en colère, fâchée.. Mais qu’elle ne peut pas nous faire mal, utiliser des mots blessants… Et que moi aussi je commence à avoir le gros bonhomme rouge qui monte (image pour représenter le stress intérieur), que je commence à atteindre mes limites personnelles, et comme je ne veux pas crier, je préfère qu’on se calme chacun de notre côté. Et que dès qu’elle en aura envie, on pourra parler, se faire des câlins, ou faire un jeu.
    Ce n’est qu’une fois que l’état émotionnel s’est apaisé,que nous pouvons essayer de décrypter avec elle son comportement, d’où vient sa colère, son stress, et selon le cas dans une recherche de solutions ensemble.
    Il y a t-il quelque chose dans sa vie qui a pu, ou qui peut le perturber? Difficulté avec un copain à l’école, arrivée d’un petit frère / petite sœur, besoins affectifs non comblés, manque de disponibilité des parents, du papa, besoin d’affirmation de soi/d’indépendance…
    Bonne continuation à vous!
    A bientôt

    Camille

Anna · 24 juillet 2015 at 9 h 46 min

Bonjour!

C’est un article très intéressant à plusieurs points de vue. J’aurais aimé savoir si vous avez des témoignages de parents ayant appliqué tels quels ces conseils et qui ont de grands enfants aujourd’hui (jeunes adultes par exemple). Car j’ai parfois l’impression que l’on manque de recul sur certaines méthodes.

Pourquoi cette question? J’ai conscience qu’il faut être bienveillant avec nos enfants, éviter de crier et de se montrer agressifs (dans les gestes ou le ton). En même temps, comment ne jamais s’énerver ou punir? Surtout dans une famille nombreuse comme la mienne? (j’ai 6 enfants, entre 1 an et 12 ans, non-recomposée).
Je prends le temps de leur parler, d’expliquer. Je leur fais réparer leurs erreurs, au maximum. Il y a très peu de violence entre eux, les coups sont heureusement très exceptionnels. Mais quand je lis certains articles, j’ai parfois l’impression qu’ils s’adressent à des petites familles, quand on a beaucoup de temps pour discuter (un peu trop?). Je vous assure que dans une famille nombreuse, les ordres doivent être parfois « militaires », sans nier la personnalité ou les besoins de chacun!

Donc pour en revenir à ma question (après cette longue digression 🙂 ), comment grandissent les enfants à qui on a peur d’imposer notre autorité. D’ailleurs le mot autorité est-il un vilain mot? (je le vois mis entre guillemets). J’ai toujours peur des dérives à la suédoise dénoncées par David Eberhard entre-autre.

Merci de bien vouloir m’orienter et bravo pour votre travail (j’ai téléchargé vos fiches-outils, pas encore eu le temps de tout explorer!)

Le baron · 27 octobre 2015 at 17 h 12 min

Merci

Caroline · 3 novembre 2015 at 14 h 20 min

Bonjour!
Encore pleins de conseils utiles et pratiques que j’intègre avec beaucoup d’attention. Merci à vous pour tout ce que vous m’apportez dans mon changement de vie.
J’ai en outre une petite question pour adapter à ma situation familiale: mon nouveau conjoint est un amour avec mes 4 enfants, mais ma fille de 7 ans est en pleine phase de test vis à vis de lui … Elle lui éclate de rire au visage lorsqu’il lui demande quelque chose, le contredis chaque fois qu’il ouvre la bouche … pour moi, j’ai l’impression qu’elle le pousse à bout pour tester les limites mais comment peut il agir face à cette situation?
Merci de vos conseils

ALEXANDRA · 6 novembre 2015 at 13 h 14 min

bonjour,
je suis maman de deux garçons dont un qui entre dans l’adolescence…
j’ai plutôt était élevée comme un soldat (mon père et mes oncles sont pompiers) j’ai donc naturellement reproduit ce qu’on m’avait inculqué.
Après la lecture des livres de A. Faber et E.Mazlish, calme, sérénité,joie, jeux sont installés à la maison malgrè les règles pour l’organisation, boulot, école, loisirs, courses….
mais je suis aussi assistante maternelle et je me demande si je peux appliquer tous ces conseils (bon, pour la plupart je les expérimentent déjà)
je me demande par exemple si je peux utiliser l’écharpe de portage en tant que nounou….
en tout cas votre blog me rend la tâche plus facile quand je dis aux parents que je ne punis pas, n’exige pas un « bonjour » en entrant à la maison et encore moins d’attribution de fessées….MERCIIIIIII

LHUILLIER Anne-Céline · 29 novembre 2015 at 12 h 29 min

Bonjour,

Je lis avec beaucoup d’attention et d’intérêt vos articles mais je m’interroge sur la possibilité de les appliquer avec des enfants plus grands.

Je pense par exemple aux problèmes récurrents chez nous de faire les devoirs scolaires.
En effet la grande de 12 ans qui a redoublé sa sixième refuse toujours de travailler. Pourtant nous sommes très présents pour l’aider, nous ne nous basons pas sur les résultats mais sur sa compréhension, nous discutons souvent pour l’organisation, nous la prévenons qu’à telle heure elle devra travailler. Pourtant régulièrement ça se termine en cri. Elle hurle que nous ne l’aidons pas que le travail ne sert à rien… Nous passons pourtant beaucoup de temps avec elle même au détriment des 2 autres garçons (8 ans et 16 mois), mais ce n’est jamais assez!

Bref auriez-vous testé des méthodes qui fonctionneraient avec les plus grands pour retrouver un peu de sérénité? Merci pour vos commentaires.

Sandra · 23 février 2016 at 23 h 17 min

Bonjour,

J’ai 3 enfants de 11, 10 et 6 ans, et cet article raisonne beaucoup dans mon esprit. Je me suis déjà résolue à passer à ce mode de communication avec mes enfants … mais je n’y arrive pas! Mon fils de 10 ans a beaucoup de mal à accepter les règles de la maison (pas de télé avant les devoirs par exemple) mais il a aussi beaucoup de mal à accepter les règles définies ensemble (un peu de télé pendant un temps déterminé). Concrètement, il explose, hurle, insulte (m’insulte au passage) … et mes bonnes résolutions de « bienveillance » arrivent vite à leurs limites ! Il est pourtant adorable à l’extérieur et souvent adorable à la maison (même si ces moments se raréfient). Le pire c’est qu’il en a marre de mes « discours » : soit il refuse le dialogue, soit il me renvoie dans mes buts systématiquement… Je suis vraiment désemparée, d’autant plus que le petit frère commence à prendre modèle sur lui. Je ne sais plus comment il faut réagir : on s’enferme progressivement dans un rapport de force dont je n’arrive pas à sortir car il franchit chaque jour les bornes.

    oops · 24 février 2016 at 6 h 19 min

    Je sors tout juste de plusieurs mois de dégradation des relations chez nous : notre petite dernière (1 an) a bouleversé ce que nous avions mis en place et qui roulait à peu près avec mes « grandes » (3 ans et 5 ans).

    Les « règles de la maison » ont donc été tout simple rediscutées ensemble.
    Un exemple : j’aime manger dans le calme, en discutant avec ma petite famille. Mais, notre petite dernière mets le bazar (nourriture sur la tête, cuillère au sol, bol tapé sur la table, cris d’excitation à chaque nouvel aliment ou quand ils n’arrivent pas assez vite, etc). Elle a un public de choix : ses grandes sœurs ! Les repas étaient devenus franchement pénibles, surtout celui très minuté de midi (dur d’être à l’heure à l’école). Je passais mon temps à faire des remarques, à ramasser, servir, sermonner, l’œil rivé sur la montre… Je mangeais rapidos, interrompue, à moitié debout, souvent froid. Je faisais monter la pression, donc rébellion de mes chipies, le cercle vicieux. Pas du tout un moment de plaisir.

    Dans nos règles, il y avait manger tous ensemble, au même rythme, dans le calme, etc.
    Après révision : quand je suis seule, et surtout le midi, je fais manger les filles. Je mange un peu avant d’aller les chercher, je termine après, dans le calme (=répondre à mon besoin).
    Pendant le repas, un max d’autonomie : de toute façon c’est la bérézina après, tant pis si elles versent à côté, font tomber du riz entre le plat et l’assiette. L’avantage : je suis moins au service de mes grandes, ravies d’être autonomes. Je peux donc me concentrer sur ma petite, qui est donc plus calme, et discuter (un peu) avec mes grandes. (= leurs besoins).
    Et si le niveau sonore est toujours haut, ça me gène beaucoup moins !

    Bref, « les règles de la maison » ne sont pas immuables, elles doivent répondre aux besoins de chacun, qui changent régulièrement.

    >> Peut-être que les règles peuvent être rediscutées chez vous aussi ? Nous n’avons pas de TV, mais je comprends tout à fait le besoin de faire une pause entre la journée d’école et les devoirs (les adultes ont moins d’heures de travail que les enfants, et ils font de nombreuses pauses : téléphone, café, discussions entre collègues…). Alors, peut-être que repenser vos règles en fonction des nouveaux besoins de vos enfants vous aideraient ?
    Si le besoin de votre aîné est de faire une pause, peut-être que vous pouvez lister ensemble toutes les différentes façons de le faire (rester dehors pendant 1/2 heure avant de rentrer à la maison, lire, écouter de la musique, faire un mandala…).
    Si votre besoin est de limiter le temps devant l’écran, peut-être qu’une explication du pourquoi*, puis une réflexion de chacun sur son émission préférée permettra de trouver un nouveau rythme plus adapté.

    *peut-être en lui proposant des articles ou des vidéos sur ce sujet : c’est toujours plus impactant quand ce n’est pas maman qui le dit !

Comment résoudre les conflits "pare... · 20 septembre 2013 at 14 h 06 min

[…] Découvrez dans cet article comment résoudre les conflits avec vos enfants, sans rapport de force ni punitions et en renforçant leur autonomie.  […]

Comment résoudre les conflits "pare... · 25 septembre 2013 at 6 h 03 min

[…] Découvrez dans cet article comment résoudre les conflits avec vos enfants, sans rapport de force ni punitions, tout en renforçant leur autonomie. Pourquoi ça fonctionne ?Lorsque l’enfant a participé à l’élaboration de la décision prise ensemble, il est d’autant plus motivé à l’appliquer qu’il se sent engagé, responsable de la mettre en œuvre. Comme cette décision ne lui est pas imposée, il l’accepte plus naturellement. Il n’a pas le sentiment d’avoir « perdu » face à l’adulte. Au contraire, il sent que ses parents lui font confiance. Chercher une solution ensemble permet de comprendre les vrais besoins de chacun et notamment ceux des enfants. En connaissant le vrai besoin et donc le vrai problème, on trouve une vraie solution, qui va régler le problème en profondeur, parfois définitivement. Les solutions trouvées par les enfants sont souvent très bonnes : originales, créatives et surtout efficaces, puisqu’adaptées à leurs besoins… Faire participer l’enfant à la recherche de solutions permet de développer sa créativité, sa capacité de raisonnement et de déduction. C’est également un bon moyen de lui apprendre à être attentif aux sentiments et aux besoins des autres. Lorsque le conflit est résolu «ensemble», de façon acceptable pour tous, cela rapproche les enfants et les parents qui perçoivent la nécessité de «comprendre et de respecter» les besoins de l’autre. La colère et l’hostilité laissent place à la tendresse et à la complicité ! Cette approche de la résolution de conflits renforce l’estime de soi de l’enfant : il comprend qu’il est aussi important qu’un autre (notamment qu’un adulte), qu’il a une vraie place dans la famille (les indispensables sentiments d’importance et d’appartenance !).  […]

Comment résoudre les conflits "pare... · 25 septembre 2013 at 12 h 43 min

[…] Découvrez dans cet article comment résoudre les conflits avec vos enfants, sans rapport de force ni punitions, tout en renforçant leur autonomie.  […]

Laisser un commentaire

Avatar placeholder

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.