Avoir un regard bienveillant sur le corps de son enfant

Published by Camille et Olivier on

Cette semaine sur le blog, nous recevons Quéta, mère de quatre enfants, elle est aussi l’auteure du blog Accomplir sa vie qui a pour but d’aider les femmes à s’accepter, aimer leur corps et découvrir par là leur féminité enfouie.  

 

Je me rends compte dans ma démarche que le désamour de soi prend racine dès l’enfance. Le regard que notre entourage (parents, professeur, médecin…) pose sur nous, nous marque au fer forgé. Il influence la relation que nous développons au fil des années avec nous-même. 

Nos enfants dépendent de nous et construisent leur confiance en eux grâce à nos encouragements et au regard tolérant que nous leur offrons. 

Pour l’enfant et nous d’ailleurs, son corps est son premier lien avec les autres et son environnement. Il lui permet de se mouvoir, de sentir, de toucher et il permet également la transmission d’émotions via les stimuli transmis au cerveau. Une étude d’observation mener sur des singes a montré des comportements autistiques et un repli sur soi lorsque ceux-ci avait été privé de contact physiques. C’est dire à quel point le corps, l’esprit et la communion avec les autres sont étroitement liés. 

 

Les risques d’un désamour de son corps 

 Lorsqu’un enfant a eu l’habitude d’être jugé sur son apparence, il crée un comportement d’auto-défense délétère pour lui et dans ses relations avec les autres : 

  • Il devient dépendant du regard des autres 
  • Il est extrêmement sensible aux critiques et a du mal à prendre du recul 

Il lui sera difficile en effet d’avoir une faculté d’auto-analyse ne sachant pas différencier ses actes de sa personnalité 

  • Il pourra développer un dégout de son corps à l’adolescence et bien plus tard à l’âge adulte 
  • Il peut développer un sentiment constant de jalousie vis-à-vis des autres 

Lise BOURBEAU nous révèle dans son livre Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, que le corps prend des caractéristiques liées à des blessures du passé. C’est comme si le corps se dotait d’un masque pour se protéger des blessures émotionnelles. 

Aude DE THUIN femme d’affaires ayant créé de nombreuses sociétés, confiait qu’elle se tient constamment voûtée. Sa mère lui reprochait enfant sa grande taille, « Encore un moyen que tu as trouvé pour te faire remarquer ! », lui disait-elle. 

C’est dire l’impact de notre regard sur nos enfants. 

Comment être bienveillant vis-à-vis de son corps 

  •  Dès les premiers mois de sa vie massez votre bébé 
  • Ne minimisez pas les petits mal-être de votre enfant. Même simulé un mal de ventre signifie quelque chose. Incitez-lui à se confier sur ce qui ne va pas et sur ce qu’il ressent. 
  • Séparez ses actes de sa personne. C’est maladroit de renverser son verre, mais lui n’est pas maladroit ! 
  • Dites-lui qu’il est normal. Ce ne sont pas ses hanches trop étroites qui vous font faire tous les magasins à la recherche d’un pantalon adapté, ni ses pieds trop large qui obligent à prendre deux tailles au-dessus. Non ! Ce sont les normes de la société qui sont trop étriquées. 
  • Initiez-le à la relaxation. Nos enfants mènent une vie frénétique comme nous. Il doit pouvoir se recentrer sur lui, s’écouter et prendre conscience de son corps. Et pourquoi pas le yoga pour les enfants qui procure des bienfaits sur le bien-être. 

 

Vous aussi apprenez à vous aimer 

Eh oui ! Vous aussi vous devez apprendre à vous aimer d’avantage. En faisant un travail dans la relation que vous entretenez avec votre corps, vous aurez tout naturellement de la bienveillance envers celui de votre enfant. 

  • Soyez bienveillant avec votre corps. Prenez le temps de vous reconnecter avec lui, écoutez-le et ne taisez pas vos mal-être. 
  • Libérez-vous du passé afin de ne pas transférer sur votre enfant vos blessures du passé. 
  • Apprenez à ne plus émettre de jugement envers les autres. Cela permet de rééduquer votre sens critique et d’autoanalyse. Nous avons tous la critique facile, mais apprendre à regarder les choses sur un plan différent modifie cette habitude. 
  • Regardez comme la vie est belle. La nature, les rires, un coucher de soleil ; il y a tout un tas de miracle de la vie que nous ne percevons plus aujourd’hui. Ayez un regard neuf sur les choses. 

Les normes vont de plus en plus loin ! Tout devient poli, remodelé et s’éloigne de plus en plus du naturel, des choses qui font que nous sommes des hommes et des femmes normaux et beaux.

Aidons nos enfants à se forger une forte estime d’eux-mêmes et à ne pas laisser les diktats leur mettre de doute sur les êtres merveilleux que nous sommes tous.

Aidons-les à se sentir accomplis dans leur vie.

S’ils ne s’aiment pas eux-mêmes, ils ne pourront pas donner d’amour aux autres. 


6 Comments

Fanny · 5 décembre 2017 at 17 h 30 min

C’est tellement évident que l’image que l’on a de son corps se forme dès la petite enfance…
Le massage prodigué avec bienveillance et le contact physique de personnes aimantes, aident énormément les tout-petits à prendre conscience de leur corps dans la positivité.
Merci pour cet article ;-),

Fanny de https://naissance-enfance-nature.com

    Quéta · 10 décembre 2017 at 21 h 20 min

    Merci pour ce commentaire,
    Je suis d’accord avec vous, le toucher est une forme de communication riche et jouant un grand rôle dans la construction de l’estime de soi.

evan boissonnot · 6 décembre 2017 at 9 h 48 min

bonjour

Je remercie Quéta pour son article, très inspirant.

L’image du corps de l’enfant se crée aussi avec l’image que l’on a de notre propre corps, du corps des autres.

L’aider également à accepter son corps malgré des critiques d’enfants qui, eux, ont reçu une éducation où l’on critique le corps, est aussi important.

Dès tout petit, leur montrer que l’on accepte notre corps, qu’on l’aime, et que le corps de notre enfant est magnifique, est un bienfait merveilleux !

Et je vous rejoins tout à fait, tenter de ne plus faire de critiques, de ne plus apposer d’étiquette c’est nécessaire pour le bien-être de nos enfants (j’en parle dans mon un article sur mon blog : https://www.papa-et-patron.fr/non-mon-enfant-nest-pas-timide/)

Au plaisir
Evan, un papa patron

    Quéta · 10 décembre 2017 at 21 h 17 min

    Merci pour votre commentaire,
    Nous sommes effectivement les premiers modèles de nos enfants. Notre manière de vivre et de ressentir notre corps influence énormément nos enfants sur la manière dont ils s’approprient le leur.

Aurelie · 14 janvier 2018 at 18 h 54 min

Merci pour ce magnifique article que j’ai adoré. C’est dommage les liens vers votre blog ne fonctionnent pas, j’aurais aimé découvrir d’autres articles de votre plume. J’ai également tenté de mettre directement votre adresse mais en vain également. Je ne sais pas si c’est le cas pour tout le monde, à vérifier…
Aurélie.

Jennifer · 19 janvier 2018 at 18 h 22 min

Wouaw, merci pour cet article.
C’est un sujet si peu abordé, presque tabou alors que c’est si important.
Je ne suis pas une personne tactile et je me suis aperçue que on entourage souffrait de ce manque de contact. Alors pour ma fille, j’apprends petit à petit à renouer avec les sensations que procurent le contact et je commence même à apprécier, en grande partie grâce à elle.
Parce que oui, nous sommes les modèles de nos enfants mais nous aussi pouvons apprendre énormément d’eux. Justement parce qu’ils ne sont pas encore influencés.
Je ne dis pas qu’ils peuvent nous guérir de nos propres blessures, mais ils peuvent nous montrer le chemin.

Laisser un commentaire

Avatar placeholder

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.